"On" exclut la personne qui parle.
(29 novembre)C'est ce qu'avait coutume de dire mon Papa lorsque nous utilisions le pronom impersonnel à la place de "nous".
J'en ai eu récemment une belle illustration.
K., avisant, sur le calendrier familial où il s'apprêtait à noter des déplacements, mes annotations en rouge: "On va avoir un problème, la semaine prochaine, parce que t'as marqué que t'avais des conseils de classe toute la semaine, alors que nous, on avait prévu d'aller..."
Je vous passe la suite et je vous traduis le fond de sa pensée: "TU vas avoir un problème (pour récupérer les enfants à une heure convenable), parce que moi et les gens de mon boulot partons en vadrouille."
Vous me trouvez mauvaise langue? Mais alors, comment expliquer que, quelques jours plus tard, K. m'ait demandé: "Tu as trouvé une solution pour tes conseils de classe?" N'est-ce pas la preuve que le problème était essentiellement mien, bien qu'il s'y intéressât (vaguement)?
Je rappelle, pour ceux qui l'ignorent, que la présence aux conseils de classes (mais pas à tous, Dieu merci) fait partie des obligations de service des enseignants, et que les dates des dits conseils sont fixées par les chefs d'établissement. Il y a donc au-dessus de moi une hiérarchie qui m'impose des absences en soirée. (Alors que K. semble avoir choisi la date de ses déplacements en concertation avec son équipe.)
En d'autres termes, K. aurait aussi bien pu dire: "Tu te débrouilles avec les enfants et ton boulot, parce que le mien passe avant tout." C'est le grand reproche que j'ai à lui faire, en ce moment: penser d'abord et avant tout à son travail. Au point d'en mal dormir, ce qui, même s'il ne s'en rend pas compte, m'empêche également de passer des nuits correctes.
11 Commentaires:
Je compatis sincèrement (même si chez nous, celui qui a des conseils de classe, c'est monsieur). Ce n'est pas toujours facile de tout concilier. Et finalement, tu as trouvé une solution?
j'aime l'intelligence avec laquelle tu es capable d'analyser les choses.
pour te consoler: au moins ton mari souhaite passer en premier pour "la bonne cause" (son travail), pas pour un sombre motif, au hasard, avoir besoin d'aller se vider la tête absolument à la piscine tous les soirs pour décompresser (suis mon regard).
pour le reste: courage, hein ;-)
La solution, c'est de n'aller qu'aux premiers conseils (à 17h15), de demander à ce qu'on traite le cas de mes élèves en premier, de prier la nounou de garder le P'tit Mousse plus longtemps et de laisser les deux grands faire la compet' à qui sera le dernier à sortir de la garderie périscolaire.
Bellzouzou: la piscine tous les soirs?
Mon papa aussi avait une phrase (moins classe) à propos du "on" ! Et à l'école, avec mes p'tits bouts, nous essayons d'éviter ce "on" ...
Pour le reste ... plein de pensées !
non, seulement 5 soirs sur 7 ;-)
demain, j'assiste au conseil de classe de mon fils à ...16 h30! (encore jamais vu ça! et parents qui bossent??) mais bon: les jeunes professeures devraient pouvoir récupérer leurs petits pas trop tard...!
Moi aussi j'ai parfois (heureusement pas trop souvent) l'impression que son travail passe avant le mien, moi, le petit, surtout quand il faut se dépatouiller pour concilier le tout.
Mais faut voir le bon côté des choses: K. a confiance en tes capacités de super-maman :P
grrrrrrrrrrr, ça m'enerve ce genre de "on" qui est également pratiquer par la partie mâle de cette famille. Genre, "on fait comment pour les vacances" ???
Premier qui a écrit, premier servi, non ?
Comment donc?...c'est dans toutes les maisons comme ça?...pfffffff...c'est vraiment trop injuste!!!
Marjo > ben ouais, c'était mon idée aussi. Ca doit être pour ça que K. a jeté mon planning par mégarde et inadvertance, afin de le remplacer par un tout neuf imprimé par lui-même, avec ses obligations...
Bellzouzou > dans certains établissements, les conseils du troisième trimestre ont carrément lieu dans l'après-midi. Une bonne mère d'élève est une maman au foyer!
vingt ans plus tard,je vois que rien n'a changé......
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