En partant de Nantes

(21 août)

Or donc, il y a deux semaines, nous pédalions vaillamment le long du canal de Nantes à Brest.
Nous étions partis la veille, après nous être levés avant l'aube. Déjà, rejoindre à vélo la gare de la sous-préfecture et arriver à l'heure pour prendre le TER m'avait paru un premier succès. Embarquer les vélos, la carriole et les bagages dans le train fut une autre épreuve, mais enfin nous avons roulé tranquillement vers Nantes. En sortir à vélo a été assez simple. Mais dans l'agglomération, retrouver la piste cyclable qui mène au canal a été plus compliqué. Le parcours est pourtant emprunté par nombre d'amateurs; nous avons été dépassés deux fois par un couple qui s'était perdu plus que nous.
Autres épreuves de la journée: le Pirate a crevé, heureusement (?) à trois kilomètres d'une zone commerciale. Car nous étions imprudemment partis sans chambre à air de rechange. Du coup, K. en a acheté une pour chaque vélo (qui, bien sûr, n'a jamais servi, mais c'est toujours comme ça; et nous étions quand même bien mieux, sur ce canal parfois perdu au milieu de nulle part, avec la sécurité d'une chambre à air de rechange). Ensuite, nous avons été confrontés à une méchante déviation, qui nous a envoyé franchir des côtes avec un vilain vent de face. Là, Numérobis a craqué (mais combien de kilomètres avait-il déjà parcouru?) et il a fallu que je le prenne en remorque.
C'est dire, si, ce premier soir, nous étions heureux d'arriver enfin au gîte que K. avait réservé.
Les jours suivants ont été beaucoup plus sereins. Une fois le long du canal, nous n'avions plus de questions à nous poser sur l'itinéraire (sauf pour la traversée d'une ou deux villes), Numérobis admirait le paysage et découvrait les libellules, le Pirate traînait consciencieusement nos bagages, et le P'tit Mousse somnolait dans la carriole tractée par K. Quant à moi, je m'efforçai de prendre quelques photos sans me laisser distancer. Nous sommes même allés parfois plus vite que prévu...

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