Boîte aux lettres

(10 août)

Il y a quatre ans déjà, j'avais écrit un billet sur ce thème.
Pas une journée de vacances ne se passe, quand je suis chez moi, sans que je guette le facteur. Petite, j'attendais ma revue ou une lettre de mes amies. A une époque, mes copains de l'immeuble et moi échangions de petits messages codés pour nous donner rendez-vous dans la cour... Si j'avais du courrier, je m'empressais d'y répondre. A Paris, le facteur passait encore deux fois par jour, et les levées de boîte aux lettres étaient suffisamment fréquentes pour que, si j'avais reçu une lettre de mon amie C*** le lundi matin, elle soit en mesure de lire ma réponse le lendemain.
Aujourd'hui, j'entends la camionnette du facteur, et dès que je l'ai vue s'arrêter chez le voisin, je guette pour savoir s'il va mettre aussi quelque chose dans notre boîte. La déception est impossible: si la voiture s'arrête, c'est qu'il y a du "vrai" courrier (les anciens propriétaires ont pourvu la boîte d'un autocollant interdisant la publicité - ce qui inquiète beaucoup les enfants à cause des catalogues de Noël). Malheureusement, le facteur peut aussi rester deux ou trois jours sans faire de halte chez nous.
Peut-être que je devrais me remettre, moi-même, à écrire des lettres aux personnes qui me sont chères? J'ai retrouvé, en déballant des cartons, du papier à lettre acheté il y a bien longtemps, et que je n'utilise plus guère, sauf pour correspondre avec mon amie allemande (qui n'a jamais voulu me communiquer son adresse électronique - nos courrier gardent de ce fait un délicieux goût d'enfance)...

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