Sans alcool

 (7 janvier 2024)

Pour moi, le "dry january", c'est facile. En fait, je peux faire aussi "dry february" et "dry march", et... ainsi de suite.

Parce que je ne bois pratiquement pas d'alcool.
Il serait inexact de dire que je n'en bois pas du tout. J'ai pris un fond de coupe de champagne pour Noël. Et je me suis forcée à manger les chocolats alcoolisés que m'a envoyés mon amie allemande. Mais franchement, je trouve que c'est gâcher le chocolat que d'y ajouter de la liqueur.

Comment en suis-je arrivée là?

En réalité, je crois qu'on peut dire que je n'ai jamais commencé à boire.

Mes parents m'ont toujours versé quelques gouttes de champagne dans un verre à liqueur pour les anniversaires, Noël et le Jour de l'An, depuis que je peux tenir un verre. Il existe même une photo de moi trinquant à la mort de Franco.
Lorsque j'étais adolescente, mon père m'a fait goûter deux ou trois vins, des bons crus, à l'occasion. J'ai eu droit à un porto à l'apéritif, pendant un temps. Sans l'apprécier plus que ça. Et puis, majeure, je prenais un kir, quand ma grand-mère nous invitais au restaurant; cependant, je terminais le repas à l'eau. Et pas seulement parce que cela permettait à mon père de ne pas conduire au retour.

Et puis, j'ai dû boire deux ou trois bières, dans ma vie. Je me souviens de la première, un soir où j'avais accompagné ma soeur à l'anniversaire de deux amis. Nous étions rentrées à pied, après minuit, dans Paris, et c'est la seule fois de mon existence où des policiers ont contrôlé mes papiers en dehors d'un aéroport (avions-nous l'air de deux jeunes fugueuses?). Et j'avais aussi bu la Bitbuger Pils offerte avec un menu du jour à la Mensa de l'université de Trèves; je n'avais pas du tout aimé.

Je n'ai jamais réussi à apprécier les boissons alcoolisées. Aussi incroyable que cela puisse paraître à ceux qui ont éduqué leur palais au vin, quand on m'en fait boire, je ne perçois que le goût de l'alcool. A un ancien proviseur qui voulait absolument que je goûte les crus qu'il avait apportés pour fêter sa retraite, j'avais eu bien du mal à faire comprendre que ce serait du gâchis, parce que je suis incpable d'apprécier ce genre de breuvage.

Quand il y a des bulles, à la rigueur, je peux boire. Est-ce que ce sont mes gènes bretons qui s'expriment? Je peux boire du cidre. Néanmoins, pas plus de deux verres d'affilée: quand on n'est pas habitué, l'alcool fait vite de l'effet...

Pour moi, boire ne va pas de soi. Et tant pis si cela va à l'encontre de la société et des habitudes françaises.

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9 Commentaires:

At 9:36 AM, Blogger Matoo a bien voulu donner son avis...

Je n'ai jamais bu de ma vie, c'est donc de notoriété chez mes amis ou ma famille, mais pour mon mariage j'ai dû avoir une coupe de champagne et la trimballer pendant des heures. C'était obligatoire pour à peu près toutes les générations et milieux, c'est drôle. :)))
(J'ai fini par la jeter dans un buisson en fin de journée. ^^)

 
At 10:31 AM, Blogger Mme Chapeau a bien voulu donner son avis...

C'est réjouissant que des gens comme vous existent.
;-)

 
At 12:04 PM, Blogger Bleck a bien voulu donner son avis...

La sur-consommation d'alcool fait des ravages absolus. Faisant partie des consommateurs de vin, de cidre, de Champagne et de certains alcool forts, j'ai expérimenté l'abstinence totale de ces alcools sur une durée de plusieurs mois sans autre conséquence que l'impression de me priver de plaisirs importants. Comme tu aurais tort de "t'obliger" à en boire si ça ne te convient pas.

Bleck

 
At 3:35 PM, Anonymous Dr. CaSo a bien voulu donner son avis...

Je peux boire du vin ou de la bière, mais en petite quantité. Même un verre de vin avec un repas est souvent trop pour moi et je finis très rarement mes bières. Quant aux alcools forts, je les supporte peu et seulement quand ils sont bien cachés dans des cocktails fruités. Et avec l'âge, je supporte l'alcool de moins en moins bien, et ça ne me manque absolument pas.

 
At 9:31 PM, Anonymous Anonyme a bien voulu donner son avis...

J'ai réalisé quand j'étais enceinte de mes kids (ca date), à quel point l'alcool est présent dans beaucoup d'événements sociaux, familiaux, et à quel point c'est compliqué de s'y soustraire. A quel point le "non merci" n'est pas suffisant. Depuis, quand je propose de l'alcool à mes invités, si c'est non, ben, c'est non et je propose autre chose. Dont de l'eau, parce que c'est la base. (Aparte : un diabétique de mon entourage m'a dit que c'est difficile en soirée, il n'y a en général que de l'alcool et des jus de fruits, interdits ou au moins pas recommandés dans son cas)
Wam

 
At 9:37 PM, Anonymous Anonyme a bien voulu donner son avis...

J'aime bien boire un peu de temps en temps. Vin (même si je n'y connais pas grand chose), cocktails, rhum, cidre, champagne et petillants. Mais pas bière. Je n'aime pas la bière. Mais jamais au point d'être malade ensuite. Et carrement bieeeen en deça des limites de vigilence alcolisme (un truc du genre pas plus de 10 verres par semaine et pas plus de 5 fois par semaine)
Et je peux rester des semaines sans boire d'alcool, sans que ca ne me gene d'aucune sorte.
Wam

 
At 6:44 PM, Blogger Bismarck a bien voulu donner son avis...

Matoo, chapeau (en même temps, comme dit Wam, le vin n'est pas vraiment recommandé aux diabétiques)
Tous, merci, je me sens un peu moins un ovni dans ce monde où l'alcool semble aller de soi.

 
At 10:14 AM, Anonymous Adeline | Harmonie & Plénitude a bien voulu donner son avis...

Merci pour ce partage.
Pour ma part, j'ai fortement réduit ma consommation afin de perdre du poids.
Et je pense que je resterai à ce niveau.
2-3 bières par semaine, un ou deux verres de vin par semaine.
Et toujours deux jours par semaine avec 0 alcool.
Belle année à toi !

 
At 6:36 PM, Anonymous Béatrice a bien voulu donner son avis...

Peu d'alcools les jours ordinaires de semaine ... et quand c'est fête, j'évite les mélanges (et je reste au champagne ou au crémant s'il est proposé à l'apéro) ;-)
Belle soirée !

 

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