Mes enfants et l'eau

(21 août)

Jusqu'à l'année dernière, le P'tit Mousse n'aimait pas vraiment la plage. D'abord, parce qu'il faut marcher sur du sable, matériau traitre qui se dérobe sous les pieds. Ensuite, parce que la mer fait des vagues, et qu'à la limite entre terre et mer, le sol, sous l'effet des vagues, fuit carrément sous les pieds. Au secours! Et puis, il a découvert la grève mouillée, là où le sable est suffisamment dur pour qu'on puisse poser le pied dessus en toute confiance. Et cette année, au Lac de Constance (photos dans le message du début de semaine) , il a apprécié l'absence de vagues, et s'est aventuré jusqu'à à avoir de l'eau aux épaules. A la piscine, le P'tit Mousse prend de plus en plus de plaisir à se trouver dans l'eau, même là où il n'a pas pied, du moment que sa mère est à côté. Lors de notre passage en Suisse, il a profité autant que ses frères de la piscine fantastique où nous avons passé une après-midi. Il y avait un "togogan" en spirale qui arrivait dans le petit bassin, et où le plus difficile, pour ce petit francophone, a été de garder sa place dans la file peuplée d'autochtones germanisant. Et puis soudain, il a carrément, et sans prendre la peine de me prévenir, sauté du bord (pour faire comme "tèfrères"). Bien sûr, j'avais un oeil, et le bon, sur ce petit bout d'homme qui a toute confiance en moi, et je l'ai rattrapé. Du coup, il a recommencé une bonne vingtaine de fois, me demandant même de reculer pour sauter plus loin, jusqu'à en boire la tasse (et se remettre en position pour sauter). Il est vrai qu'il est né sous le signe des poissons...
Le Pirate, lui, préfère être sur un bateau. En tout cas cette semaine, puisqu'il est en stage de voile. Il trouve amusant de "dessaler" (ça veut dire tomber à l'eau quand le voilier se renverse) pour remettre son catamaran à flots. Son plus grand problème, ce sont les noeuds: normal, puisqu'il ne sait toujours pas lacer ses souliers! Numérobis le suit avec plus ou moins d'enthousiasme: il aurait bien aimé être autre chose qu'un "moussaillon", mais le niveau supérieur n'est ouvert qu'à partir de huit ans. Quant au P'tit Mousse, il nous parle déjà de quand il aura "quatre ans pour faire du bateau", prévoyant l'achat d'une combinaison et d'un gilet de sauvetage. Un jour, ils traverseront l'Atlantique par la mer (en avion, c'est déjà fait).

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