Impressions constantines

(23 août)

Quand nous sommes arrivés sur le bord du lac de Constance, il pleuvait des cordes, et nous voyions à peine la rive. Depuis la voiture, K. a trouvé qu'il y a avait beaucoup de relief et de dénivelés: "on n'y arrivera jamais". J'étais donc un peu inquiète pour notre première étape, qui était un peu longue (40 km).
Mais dès le lendemain, les paysages majestueux nous ont enchantés. Et la piste cyclable s'est révélée peu à peu être non seulement bien protégée des voitures, mais aussi être un genre d'autoroute à vélos, avec ses bolides, ses caravanes (les carrioles à chien, enfant ou bagages) et ses véhicules étranges (nous avons croisé des vélos couchés, et même un fauteuil à pédales manuelles). Sauf que, sur les bords de cette autoroute, les gens s'allongeaient dans l'herbe pour bronzer.
La piste était généralement bien fléchée, le Pirate savait répondre à son père, perdu à un carrefour (cyclable, avec plein de petits vélos dans tous les sens), qu'il fallait aller dans la direction indiquée par le vélo à roue bleue; et quand nous l'avons perdue, en arrivant en Suisse, un charmant autochtone s'est arrêté sur le bas-côté pour nous guider. Il ne parlait pas assez anglais pour K., et pas français du tout, mais son allemand était parfaitement clair, abstraction faite des ch partout à la place des k.
Nous avons eu du beau temps presque tous les jours, à vrai dire j'ai même entendu parler d'un record de chaleur (38°), deux étapes un peu plus rudes avec des montées traitres, de la chance dans les campings (qui ne prennent pas toujours de réservation pour les tentes: premier arrivé, premier servi, comme l'ont appris ceux que nous avons dépassé sur la route), un peu moins de veine avec la chaîne de K. et le porte-vélo, mais globalement les personnes rencontrées étaient prêtes à nous aider, attendries peut-être par ces deux jeunes cyclistes qui ne pipaient pas mot. En revanche, la plupart de ceux qui ont compris que les enfants ne parlaient pas un traitre mot d'allemand ont continué à leur adresser la parole dans cette langue...
Un bien beau tour en somme, agrémenté aussi par des baignades dans le lac ou une piscine fantastique et une visite au musée Zeppelin, sans parler de la soirée au bowling. Nous avons quitté le lac presque à regrets, d'autant que ce dernier jour nous découvrait un magnifique panorama avec les Alpes enneigées. Si on me proposait de recommencer, je dirais oui, mais avec des étapes plus courtes pour avoir plus de temps pour visiter, et je supprimerais la partie plus accidentée, quitte à faire le trajet... en bateau!

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1 Commentaires:

At 5:19 PM, Anonymous Dr. CaSo a bien voulu donner son avis...

Veinards, ça devait être magnifique ces balades :)

 

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