Quand on n'a pas de tête...
(8 octobre)
En quittant la maison ce matin, j'avais le sentiment d'oublier quelque chose. J'ai compris en rangeant ma gamelle au frigo qu'il manquait la boîte de thon à la tomate que je comptais ajouter à mon reste de nouilles et de haricots.
Comme je remontais vers l'autre lycée en milieu de matinée et qu'il ne fallait qu'un petit détour pour passer à la moyenne surface, j'ai acheté la conserve manquante, et j'ai pu manger ce que j'avais prévu, une fois redescendue pour ma dernière heure de cours dans le premier établissement.
En début d'après-midi, j'avais fini mes cours et je suis allée signer mon VS (pourquoi tout le monde emploie ces initiales au masculin, alors qu'elles désignent la Ventilation de Service?), et puis je suis rentrée chez moi, en passant d'abord faire quelques courses.
Dans la voiture, je me suis souvenue que j'avais oublié ma gamelle dans mon casier.
A la boutique bio, je me suis rendu compte que j'avais laissé ma carte bleue dans le leceur du supermarché.
En rentrant chez moi, j'ai trouvé un message de la secrétaire me demandant si je n'avais pas oublié mes clefs (du lycée) sur son bureau.
Je crois que je commence à être fatiguée, là.
J'ai retrouvé ma carte bancaire. Et j'espère récupérer clefs et gamelle dès demain.
Libellés : humeur
Vieille femme à chat
(5 octobre 2024)
Cela fait aujourd'hui deux ans que le contrat de divorce est signé. Et plus de trois ans que je vis seule.
L'autre jour, en salle des professeurs, nous évoquions une collègue, désormais à la retraite, qui est toujours restée célibataire et vit donc désormais seule avec son chat. Et comme j'évoquais l'idée que c'était là peut-être l'avenir qui m'attend (à ceci près, tout de même, que j'ai eu des enfants et qu'ils ne devraient pas m'oublier tout à fait), une autre colègue a répondu: "Tu peux encore rencontrer quelqu'un."
Comme si la vie de couple était, décidément, la norme. Comme si c'était ce à quoi je devais aspirer.
Mais je ne suis pas certaine de vouloir rencontrer quelqu'un, justement. Pour le moment, en tout cas, je m'imagine assez mal repartir dans une vie à deux.
Quand j'étais adolescente, il y a une période où j'ai rêvé d'épouser un marin (breton). Il aurait été militaire et aurait passé beaucoup de temps en mer, me laissant seule avec les enfants.
Est-ce parce que je pressentais déjà mon incapacité à faire les concessions nécessaires à une vie de couple? Est-ce que j'avais envie de prouver que j'étais capable de me débrouiller toute seule?
Je ne dis pas qu'il n'y a pas des moments où j'aurais envie d'un gros câlin. Ou juste de partager une idée, un petit bonheur ou un repas avec quelqu'un. La solitude reste toutefois le statut qui me convient le mieux, jusqu'ici.
Libellés : psyché
7 euros 39
(1er octobre)
Le rectorat m'informe que j'ai été payée pour mon déplacement à Châteaulin. Pour deux fois 15 km, j'ai touché la mirifique somme de 7,39 euros, en virement direct sur mon compte en banque. Je ne sais même pas comment c'est possible, puisque 739 n'est pas un multiple de 3 (ni de 30, donc), mais cela couvre largement les frais de carburant. C'est déjà ça.
Ma paie de septembre comprend également un petit supplément de 112 euros pour l'interrogation au grand oral de juin. Là, je comprends mieux le calcul, puisque j'ai vu défiler 35 candidats sur 7 demie-journées, ce qui veut dire que la demie-journée d'examen est rémunérée 16 euros, youpi! (Ou alors, c'est 3,20 euros par candidat? Je me demande si ma candidate de septembre va me rapporter autant, ou s'il est exact que son unicité va me priver de rémunération.)
Libellés : école, service public
Pillnitz
(28 septembre 2024)
Au cours de ma "colo pour profs d'allemand" (ainsi renommée par un élève), j'ai eu la chance de faire un petit trajet sur l'Elbe jusqu'au château de Pillnitz.
C'était, au tout début du XVIII ème siècle, le palais des loisirs de August der Starke, qui y venait paraît-il en gondole, et débarquait donc par l'escalier que vous voyez sur cette photo. Son fils le fit agrandir et tout un tas de festivités plus ou moins loufoques se déroulèrent par la suite dans ce qui était devenu la résidence d'été des rois de Saxe.
Si le Land de Saxe n'avait pas assez de sous pour nous payer les visites des différentes parties intérieures du palais, l'extérieur et les jardins valaient de toute façon le détour.
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Façade côté fleuve
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Les différentes parties du palais s'agencent autour de deux cours ouvertes, un peu comme s'il manquait une aile à la Cour Carrée du Louvre, et voici donc le "revers" de l'aile qui donne sur le fleuve (ou Wasserpalais).
Juste en face, l'aile dite "de la montagne" (Bergpalais) n'est pas moins charmante.
Et puis les jardins sont magnifiques. Il faut dire que le fils d'Auguste, Frédéric-Auguste, était un passionné de botanique, et qu'il a fait venir des tas de plant(e)s pour orner son parc, notamment un camélia que je n'ai pas pu photographier tant il avait atteint des proportions imposantes.
Entre les palais de l'eau et celui de la montagne, on a plutôt un jardin à la française, mais il s'étire ensuite en jardin à l'anglaise.
Qui dit jardin à l'anglaise dit allées qui serpentent entre des arbres qui poussent plus ou moins librement, pièces d'eau non géométriques et petits pavillons.
Et il y a partout de jolis petits détails à découvrir.
Pour un peu, j'aurais même trouvé le Prince Charmant, ce jour-là. Il est vraiment curieux qu'il ait été de sortie, parce qu'il faisait quand même plutôt chaud et que nous autres humains ne rêvions que de nous installer à l'ombre.
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(Le Roi grenouille en personne, sortant de son puits.)
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Le temps était donc idéal pour déguster une glace dont je vous laisse deviner le parfum...
Lors du repas d'adieu, le dernier soir, nous sommes retournés du côté de ce château, mais sur l'autre rive de l'Elbe, ce qui m'a permis d'en faire encore une dernière photo:
Libellés : loisirs, voyage
Un labyrinthe?
(25 septembre)
Au moins trois personnes m'ont déjà dit que le lycée où j'effectue cette année mon complément de service est un labyrinthe. Ce qui n'est pas exact. Certes, on s'y perd facilement, du moins dans le bâtiment le plus ancien, celui où se trouvent l'administration, l'infirmerie, la salle des professeurs et beaucoup de salles de cours. Mais le plan de cet édifice est extrêmement simple: c'est un carré, autour de ce qui fut un cloître.
Le carré est imparfait, comme on le voit très bien sur cette photo, à cause de l'ancienne chapelle, qu'on ne traverse pas. Si, au premier étage, on arrive au niveau du palmier, sur l'arrière de la chapelle, il faut rebrousser chemin
Mais en dehors de ce côté, tous les couloirs se ressemblent, et c'est cela qui est perturbant. Lorsqu'on débouche de l'un des escaliers, on ne peut pas trop savoir sur quelle face on se situe, et il y a partout des affichettes qui indiquent dans quelle direction se trouvent les salles. Evidemment, il y a des détails qui diffèrent d'un escalier ou d'un étage à l'autre, le revêtement du sol n'est pas toujours le même, par exemple: vieux parquet qui grince, linoléum, pierre ou carrelage, il y a de tout, mais il doit falloir un certain temps avant de pouvoir reconnaître l'endroit où l'on est d'après ce genre de particularité.
J'ai fini par comprendre quel escalier emprunter pour me retouver le plus rapidement devant la salle où je fais cours le plus souvent. Toutefois, je peine encore un peu à continuer dans le bon sens pour descendre un étage de plus, une fois les cours terminés, afin de rejoindre le parking. C'est pourtant bien le même escalier!
Ce qui est certain, c'est que l'organisation d'un jeu de piste au moment de l'intégration des élèves de seconde est une excellente idée.
Libellés : école
Ca me fait mal au coeur de le dire, mais...
(21 septembre)
Hier, en rentrant chez moi, j'ai attendu que ma voiture fasse enfin sa petite musique pour annoncer qu'elle avait soif. Mais il ne s'est rien produit de tel. Alors que mon compteur partiel, remis à zéro à chaque plein, affiche déjà plus de 1000 km.
Mon record, en termes de kilomètres parcourus avec un seul plein, était jusqu'ici de 1040 km. Si j'en crois l'ordinateur de bord, je suis en passe de le pulvériser.
Mais d'où se fait-ce? Je n'ai pas modifié à ce point ma manière de conduire, je n'ai pas vraiment fait de trajets plus longs qu'à l'accoutumée. Je roule peut-être un peu moins vite, j'entends par là que je ne roule pratiquement plus à 110 km /h, à cause des travaux qui me contraignent à prendre la vieille route (de campagne) plutôt que la 4 voies.
Mais surtout, j'ai fait mon dernier plein chez un marchand de pétrole de renommée internationale, au lieu d'aller comme d'habitude dans une station de supermarché. Il semblerait que tous les carburants ne se valent pas...
Libellés : humeur
Le candidat est une candidate
(18 septembre 2024)
Hier, j'ai donc été à Châteaulin pour interroger en EMC.
Sur les deux missions, la première avait été annulée. Comme les épreuves ont commencé la semaine dernière, le chef du centre d'examen avait eu le temps de se rendre compte que la candidate de terminale STMG ne s'était pas présentée, et de la contacter pour s'assurer qu'elle ne viendrait pas cette semaine non plus. Le rectorat m'avait donc informée de l'annulation de cette convocation, tout en maintenant la seconde. Mais j'ai reçu également un mail pour m'indiquer qu'un seul des candidats serait présent le jour J.
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(Vue à travers la fenêtre de la salle d'examen)
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En réalité, il n'y avait que des jeunes filles inscrites pour cette session en première. Toutes préparent le bac à distance, via le CNED. Heureusement pour moi, celle qui s'est présentée était la première de la liste, et je n'ai pas eu à attendre indéfiniment. Elle avait les documents prévus, elle s'était préparée, et tout s'est bien passé.
Il paraît que je pourrais ne pas être payée pour cette interrogation. Il faut examiner au moins trois candidats pour être rémunéré, d'après une collègue. Mais, dans la mesure où je n'ai travaillé qu'une heure au lieu des quatre qui figurent à mon emploi du temps du mardi et où le déplacement, lui, devrait donner lieu à compensation financière, je ne vais pas râler.
D'autant que j'en ai profité pour pousser jusqu'à la mer pour déjeuner...
C'est beau, la baie de Douarnenez sous le soleil.
Libellés : école, régions