Ca monte...
(29 janvier)
Les services de la préfecture ont posé les batardeaux dans les zones les plus à risque, mais l'Odet ne débordera peut-être pas au centre-ville.
La situation n'est pas encore aussi grave qu'en Ille-et-Vilaine, le fleuve est encore dans son lit, et il ne pleut plus...
(J'y passerais bien un peu plus de temps, moi, dans mon lit.)
Voilà, ce sera tout pour ce billet sans intérêt.
Libellés : brève(s), régions
La photo du dimanche (4)
(26 janvier)
Virginie nous propose d'illustrer aujourd'hui "étincelant", ce qui n'est pas une mince affaire.
J'avoue que je n'ai pas eu le courage de chercher dans mes archives une photo qui ferait l'affaire. Je ne vois pas trop quand ni où j'aurais pu photographier quoi que ce soit d'étincelant.
Cet adjectif, pour moi, est surtout associé au blanc, ou à la vaisselle. Alors je me suis demandé si le tableau que je nettoyais après chaque cours était vraiment étincelant.
Mais j'ai trouvé que ça faisait un peu triste, comme photo, même si mon tableau est quand même plus brillant que ce couloir d'hôpital:
Ce n'est pas parce qu'un blanc est immaculé qu'il est étincellant.
Tout ça manque un peu de paillettes.
Heureusement, le P'tit Mousse m'a fourni une idée avec cette bague tombée au fond de son bol de céréales, hier matin:
Le petit bout de métal brille, dans sa bouche comme au dehors, et on espère bien qu'après le traitement, le sourire du patient sera étincelant.
Et de la bague dentaire aux bijoux, il n'y a qu'un pas. Je terminerai donc par le truc le plus étincelant que je possède, à mon avis, et qui est le diadème acheté au siècle dernier pour les spectacles de danse.
C'est du toc, bien sûr, mais ça brille quand même de mille feux.
Libellés : loisirs
Il ne faut quand même pas nous prendre pour des cruches
(24 janvier)
Que les élèves sèchent, ça s'est toujours fait. Qu'ils essaient de faire croire à une erreur du professeur en faisant l'appel, c'est de bonne guerre.
Mais il ne faut pas exagérer, quand même.
T. est en terminale, et s'est absenté tout un après-midi. Trois professeurs l'ont coché absent. Il n'en démord pas: il était là. Qu'un·e collègue se trompe, peut-être; mais trois? D'autant que l'une d'elle, à cause d'un incident qui s'est produit avec le voisin habituel de T., se souvient très bien que le jeune homme n'était pas à sa place, ce jour-là.
G. n'est jamais là à huit heures, c'est trop tôt pour elle. Dans son groupe, il n'y a que 7 élèves. Et cela n'empêche pas G. de prétendre que je me suis trompée, elle était bien là au dernier cours, à huit heures. Sauf qu'au dernier cours, il n'y avait que 3 élèves présentes (oui, que des filles), les autres étant malades. Je ne sais pas où était G., mais je suis sûre d'une chose: elle ne faisait pas partie des trois élèves présentes.
Libellés : école, humeur
Ping pong médical: trouble identitaire
(22 janvier)
En vue de ma prochaine opération, je devais voir hier l'anesthésiste, et il y avait une prise de sang à faire, avec "détermination du groupe sanguin si carte invalide".
Je me suis présentée au laboratoire il y a une dizaine de jours, avec ma dernière carte de groupe sanguin. Etablie à Fréjus en 2009, je ne vois pas trop à quelle occasion, mais peu importe. La secrétaire, à l'accueil, me dit que oui, a priori cette carte est encore valable, et puis elle vérifie mon dossier et se rend compte que j'ai changé de nom.
Et là, rien ne va plus. Pour être valide, une carte de groupe sanguin doit correspondre à l'identité de son porteur (ou de sa porteuse). Or, si ma carte Vitale et les médecins me connaissent sous mon nom à moi que j'ai depuis un lustre, ma carte d'identité (et mon passeport) son à mon ex nom d'épouse, tout comme cette vieille carte de groupe. Le dilemme est donc le suivant: garder la carte et me faire enregistrer à ce vieux nom à la clinique (mais je ne suis pas très sûre de me réveiller si on m'appelle comme ça), ou refaire une carte de groupe sanguin, avec une pièce d'identité à mon nom de naissance.
Et voilà à quoi m'a servi mon passeport canadien. Il ne porte, lui, que le nom que mon père m'a transmis.
Il faudra que je pense à le prendre aussi, le jour de l'opération, si on veut vérifier mon identité.
J'ai donc désormais deux cartes de groupe sanguin, avec exactement les mêmes informations médicales, mais l'une est au nom d'une Française qui n'existe plus, et l'autre au nom d'une Canadienne (qui n'a pas de permis de séjour 😉 ).
Il est urgent que je prenne rendez-vous pour faire refaire ma carte d'identité (Je garde le passeport au nom de mes enfants, c'est bien moins enquiquinant pour voyager avec le P'tit Mousse, encore mineur, sans avoir à prouver que je suis bien sa mère et que je ne suis pas en train de l'enlever.)
(Et à part ça, l'anesthésiste avit une heure de retard, je me serais bien endormie dans la salle d'attente.)
Libellés : santé
La photo du dimanche (3)
(19 janvier)
Cette semaine, il s'agit d'illustrer "hauteur".
Gribouille se demande s'il est assez en hauteur, comme ça?
(Sinon, on aurait pu continuer dans la géométrie, après "angles", et chercher la hauteur d'un triangle...)
Libellés : brève(s), chats
Carpe diem (d'hiver)
(14 janvier 2025)
Ce matin, je suis sortie à cette heure-ci:
... pour gratter la voiture.
J'ai quitté le lycée du bas à cette heure-là:
Ce qui m'a permis de profiter du lever de soleil, magnifique, à travers les arbres du petit bois.
A midi, je suis redescendue manger, j'ai fait cours à deux élèves (sur 7, mais quand même, la grippe est mauvaise, cette année), et puis j'ai travaillé / discuté / imprimé en salle des professeurs avant un conseil de classe.
Et finalement, je suis rentrée rentrée chez moi à cette heure qu'on dit entre chien et loup:
Libellés : brève(s), régions
La photo du dimanche (2)
(12 janvier)
Le thème proposé aujourd'hui par Virginie est "angles".
La première idée qui m'est venue est architecturale. Il y a parfois des angles curieux, ou désastreux, dans les constructions. Certains sont harmonieux, mais je n'en ai pas trouvé à photographier. En revanche, je savais que je trouverai dans l'ancien séminaire ce qu'il faut d'angles accumulés:
Et puis, j'ai vu encore des angles dans un cabinet médical, et je me suis fait la réflexion qu'il n'allait pas être simple de trouver le bon angle pour les prendre en photo:
Et je note en publiant ce cliché que l'angle adopté permet de voir l'ouverture au plafond dans le reflet. La question de l'angle à trouver pour un metteur en scène qui filme dans une pièce avec (au moins) un miroir aurait été intéressante à traiter. Ce qu'on voit en vrai, ce qu'on voit dans le reflet, et ce qu'on ne veut pas y voir (la caméra ou l'appareil photo)...
Enfin, les angles, ça se mesure et ça se trace, par exemple à l'aide de ces outils trouvés abandonnés dans une salle de classe:
Vraiment, ce sujet est très intéressant et je regrette de n'avoir pas pris le temps d'approfondir la question pour produire de plus belles photos.
Libellés : loisirs
Il paraît que les jours rallongent
(10 janvier 2025)
Certains de mes élèves de seconde ne sont pas très au courant des choses de la nature. Quand j'ai dit en début de semaine qu'on ne se rendait pas bien compte que les jours rallongent, en ce moment, il y en a un qui a répondu: "Mais non, ils raccourcissent, là." Et quand j'ai je leur ai rappelé que le jour le plus court de l'année était le 21 décembre, un autre a eu cette réaction: "Ah bon? Je ne savais pas."
(Voilà voilà. Et ce n'est pas la fin du fact checking sur les réseaux sociaux qui va arranger les choses...)
Je veux bien accorder à ces jeunes gens et jeunes filles qu'il est quelque peu difficile de percevoir l'allongement des journées quand on voit à peine le soleil. Le manque de luminosité commence à être pesant, sur le moral aussi. Et puis j'en ai un peu assez de partir au travail de nuit.
Et ce matin, dans la voiture, je me suis fait cette réflexion: mais qui a envie de commencer à travailler dès 8 heures du matin? Les administrations, bureaux et autres services publics ne reçoivent personne avant 9 heures. Les magasins n'ouvrent parfois pas avant 10 heures (ce qui ne veut pas dire, nous sommes bien d'accord, que personne n'y travaille avant l'ouverture).
Cela fait des années qu'on sait que les adolescents ont une horloge biologique décalée, et qu'ils ne sont bons à rien, si tôt le matin. Ils ne sont plus programmés pour s'endormir avant 22 heures, et le lever aux aurores (et même avant, puisque l'aurore, c'est actuellement entre la première et la deuxième heure de cours) est une violence qu'on leur fait.
Alors pourquoi la majorité des lycées et certains collèges ont-ils des cours dès 8 heures le matin? Parce qu'il y a trop d'heures à caser dans les emplois du temps, et que si on veut continuer à enseigner autant de choses, commencer plus tard voudrait dire finir après 18 heures. Et personne n'a envie de ça non plus
Il n'y a que deux solutions possibles: rogner sur les matières et les savoirs, ou bien diminuer la longueur de chaque heure de cours. Peut-être qu'une heure de 55 minutes, c'est trop long; les élèves ne sont plus capables de rester concentrés aussi longtemps. Et à vrai dire, si un établissement proposait d'expérimenter des cours de 45 minutes, je crois que je serais volontaire. Et je ne suis pas certaine qu'au final, ce type de fonctionnement ne serait pas plus efficace.
(Allez, Elisabeth, tu vois, je t'ai trouvé une réforme à lancer!)
Libellés : école, régions, service public
Curieuse question
(7 janvier)
Pendant notre séjour en région parisienne, mon papa m'a posé une question à laquelle je ne m'attendais pas.
Il m'a demandé si, d'ici deux ou trois ans, une fois le P'tit Mousse majeur, je ne comptais pas me rapprocher (de lui et de ma soeur, bien sûr).
Je lui ai répondu que le système de mutations, désormais à l'aveugle, ne me garantissait pas un rapprochement dans les meilleures conditions.
En réalité, cela fait un demi-lustre que le système a évolué, et qu'il faut d'abord obtenir sa mutation dans une académie avant de pouvoir demander tel ou tel établissement.
En gros, si je voulais aller au lycée Jean Moulin de Strasbourg, histoire de rajouter un troisième établissement de ce nom à mon parcours, il faudrait d'abord que j'obtienne l'entrée dans l'académie de Strasbourg, puis que je participe au "mouvement" dans cette académie, au risque d'atterrir dans un collège classé REP de la banlieue de Mulhouse. Quand les académies sont aussi vastes que celle de Bordeaux, demander sa mutation devient un jeu de hasard.
Evidemment, il suffirait de demander juste l'académie de Paris pour être sûre de la zone géographique d'arrivée. Mais Paris fait partie des académies les plus compliquées à obtenir. L'an dernier, il n'y avait carrément pas de poste vacant en allemand.
Il faudrait donc demander Versailles ou Créteil en même temps. Et là, il y a des endroits où je n'ai pas envie de terminer ma carrière; du tout.
Et puis, l'autre soucis de la région parisienne, c'est le logement. Mon salaire ne me permettrait pas de trouver un appartement correct. Sans parler d'acheter un bien (cela s'annonce bien assez compliqué ici).
Mon papa, qui se plaint sans arrêt que dans sa banlieue, il n'y a rien (ni magasin correct, ni médiathèque digne de ce nom, ni cinéma), et que le RER circule trop mal pour lui permettre d'aller au théâtre ou à l'opéra en soirée*, n'est pas vraiment cohérent quand il me suggère de quitter mon confort provincial. Certes, je dois prendre la voiture pour aller au cinéma, mais enfin ce n'est pas encore trop loin et l'offre est variée. C'est plus compliqué pour le théâtre, et quasiment impossible pour le ballet.
Non, si je demande une mutation, ce sera soit pour me rapprocher d'une ville un peu plus grande de l'académie, soit pour aller ailleurs, vers l'est ou vers le nord, mais vraisemblablement pas en région parisienne.
Et puis, je connais le cynisme du destin. Une collègue, qui demandait sa mutation dans les Côtes d'Armor depuis plus de dix ans pour se rapprocher de sa mère vieillissante, a enfin obtenu le poste de ses rêves en juin dernier.
Et sa maman est morte pendant les vacances de Noël.
*Nous avons vu Les Misérables "en matinée", à 15 heures.
Libellés : école, humeur, régions
La photo du dimanche (1)
(5 janvier)
C'est Gilsoub qui m'a mise sur la piste des Saisons de Virginie, et comme j'avais une idée pour le premier thème, j'ai décidé de me lancer.
Ca ne sera peut-être pas facile toutes les semaines, mais pour aujourd'hui, il s'agit d'illuster "réconfortant", alors je vous propose ceci:
Quoi de plus réconfortant, quand il pleut, qu'il vente et qu'il fait froid dehors (ben oui, c'est l'hiver), qu'un bon thé avec un gâteau moëlleux au chocolat?
Si j'avais une cheminée ou un poêle, je m'installerais devant avec un plaid (et Gribouille sur les genoux, à n'en pas douter).
Libellés : humeur
Préférer le train?
(3 janvier 2025)
Pour aller chez mon père en région parisienne, j'ai utilisé ma voiture.
Parce que ça revient nettement moins cher que le train, quand on voyage en famille.
A l'aller, le Pirate est parti seul, depuis la sous-préfecture universitaire, en TGV. Pour avoir un billet à 39 euros, il a dû prendre le train qui arrive à 21 heures à Paris. Tous les autres billets étaient plus chers.
En voiture, avec Numérobis et le P'tit Mousse, j'ai payé 32 euros et des cacahuètes de péage. Plus l'essence, un peu plus d'un demi-plein, mettons 50, voire 60 euros. On est toujours en dessous du prix du TGV, puisqu'on arrive à 30 euros par personne. Et au retour, nous étions 4 dans la voiture...
J'en conclus une chose: il faut augmenter le tarif des péages. Passer à au moins 40 euros de la Bretagne à Paris, en tout cas pour les personnes qui voyagent seules dans leur véhicule. Et prévoir un tarif pour les professionnels qui n'ont pas le choix.
Evidemment, c'est pratiquement impossible à appliquer, puisque les guichets sont automatiques et ne peuvent pas analyser le nombre d'occupants dans les habitacles, ni le caractère professionnel ou privé du déplacement.
Mais il va bien falloir trouver quelque chose pour que les gens se posent sérieusement la question du mode de transport.
(En dehors de la nécessaire amélioration des horaires et fréquences des trains, et du problème de la ponctualité.)
Et dans le même genre, je ne comprends pas pourquoi les taxes sur le transport aérien devraient pénaliser plus les voyageurs sur les vols long courrier.
Si je vais à Marseille en avion, alors que je pourrais prendre le train (pour plus cher...), c'est que j'ai choisi un mode de déplacement polluant. Mais si je veux aller à New-York ou à Bornéo, je n'ai pas véritablement le choix: il faut que je prenne l'avion. Bien sûr, un vol pour Bornéo pollue plus qu'un vol pour Marseille; mais ce dernier est évitable, alors que le premier l'est plus difficilement.
Libellés : écologie, humeur, voyage
2025
(Jour de l'An)
Puisque voici une nouvelle année qui commence, je vous la souhaite excellente.
Que les petits et grands bonheurs vous comblent, et que votre santé soit aussi bonne que possible.
De la bonne humeur, de bons moments en famille ou entre amis, du soleil dans votre jardin et des surprises aussi, pour que l'année soit réussie!
Libellés : brève(s)