Braderie de printemps
(29 avril)
Deux fois par an, le fabriquant local de marinières (et autres) brade les anciennes collections.
Parfois très anciennes, les collections. J'ai ainsi découvert, dans le coin des "bonnes affaires", ces éléments de propagande pour les élections présidentielles de 2012:
Pour 3 euros, vous pouvez choisir votre camp...
Une collègue à qui je racontais cette trouvaille en a conclu qu'au moins, tous ces hommes politiques avaient commandé leur matériel à une entreprise française.
Mais je n'ai pas pensé à vérifier, sur le moment, si les t-shirts avaient effectivement été produits en Bretagne, ou si la production avait été délocalisée à l'autre bout du monde.
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La photo du dimanche (17)
27 avril
Cette semaine, le thème proposé est "printemps".
Pour moi, le printemps s'illustre avant tout par des sons. Les fenêtres restent plus facilement ouvertes, et on entend les oiseaux qui draguent / marquent leur territoire, les tondeuses à gazon qui sont de nouveau de sortie, et le bagad qui profite des fins de semaines prolongées pour répéter (en plein air). Et puis, il y a les odeurs diffusées par toute cette végétation qui repart.
Ah, le printemps, ces jolies fleurs et le vert tendre des nouvelles pousses...
Il y en a partout, les fruitiers sont pleins de promesses.
Mais tout passe, et la nature est très forte pour nous prouver que nous ne la maîtrisons pas. Ainsi, ce jardin, envahi par les pousses de ronce et jonché de fleurs mortes qui, si on ne les ramasse pas, pourriront (dans) le gazon déjà bien mal en point.
Libellés : humeur, régions
Pas si intelligente, mais artificielle
(23 avril 2025)
La semaine juste avant les vacances, en allant à la danse, j'ai constaté que Paf! la route était carrément barrée.
Moi, ça m'est un peu égal, parce que je descends à mon cours de danse à pied. Mais je sais que le car scolaire passe par là, le matin, après avoir déposé les élèves au collège privé, pour amener ceux qui restent à l'établissement public. Il paraît que le car doit faire demi-tour pour prendre la rue dans le sens montant.
Ces travaux sont dus à l'aménagement de la nouvelle médiathèque. Pour agrandir l'ancienne, il faut manifestement que les engins de chantier débordent sur la voie.
Cela doit durer jusqu'au mois de juillet. Et je me demande si les délais seront tenus, puisque j'ai pris cette photo un jeudi ou un vendredi dans l'après-midi, et que, manifestement, personne ne travaillait.
Mais là où j'ai rigolé, c'est quand je me suis approchée du panneau vantant les bénéfices de la future installation.
Vous le connaissez, vous, Simon Veil?
Encore une image générée par l'intelligence artificielle et adoptée sans plus de réflexion. (Je ne comprends pas trop non plus la circulation autour de cet édifice, les rues ne sont actuellement pas disposées de cette façon.)
Libellés : humeur
La photo du dimanche (16)
(20 avril 2025)
En ce dimanche pascal, Virginie nous demande de fêter la lumière.
La lumière que j'apprécie le plus, c'est celle d'avant ou d'après l'orage, quand le soleil se glisse sous les nuages et qu'il y a à la fois un ciel de plomb et une luminosité étonnante, qui éclaire la végétation de manière latérale. Pour peu que ce soit le bon moment de la journée (il faut un soleil pas trop haut dans sa course), cette lumière s'accompagne d'un arc-en-ciel.
Et ici, une petite devinette, en anglais et intraduisible:
How much does a rainbow weigh?
(to weigh : peser)
Not much,
because
it's pretty light!
Et donc, puisque c'est de la jolie lumière et que le temps s'y est gentiment prêté cette semaine:
Arc-en-ciel du matin, avec jardin lumineux sous les nuages à l'ouest.
Et arc-en-ciel du soir à l'est, avec, là encore, un éclairage particulier sur les arbustes d'en face, alors que mon jardin est dans l'ombre...
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Départ pour les îles
(18 avril)
La semaine dernière, il faisait beau. Du soleil comme si c'était l'été (ah, c'était peut-être l'été, en fait?), pas un nuage dans le ciel. Et comme la chose était annoncée, j'avais prévu une petite sortie.
Chaque jeudi, d'avril à juin, il est possible d'effectuer une visite accompagnée par un guide nature, en plus de la traversée pour les Glénans. Et comme il paraît qu'avril est LA saison où fleurissent les narcisses endémiques, je me suis dit que c'était l'occasion ou jamais.
J'avais donc réservé ma sortie nature avec la traversée au départ de Benodet.
J'ai cru que j'allais rater le bateau, parce qu'aucun des deux sites de guidage auprès desquels je m'étais renseignée pour le trajet ne tenait compte de la déviation liée aux travaux sur la route. Mais comme je savais qu'il y avait une déviation, j'avais pris de la marge sur le temps de trajet, et je suis arrivée à temps pour trouver encore une place assise à l'intérieur.
Des dauphins nous ont salué·es lors du trajet, et puis nous avons débarqué sur l'île Saint-Nicolas, et la guide nous a donné les premières explications.
Après quoi nous avons commencé le tour de l'île, sous un soleil resplendissant mais avec un peu de vent tout de même. Il était conseillé de venir avec des jumelles, et je m'en était procuré, ce qui m'a permis de voir des oiseaux qui étaient un peu dissimulés par leur camouflage.
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| (Fort Cigogne) |
En revanche, je n'ai pas pu photographier cette faune sauvage, parce que je n'avais que mon téléphone, et que, de toute façon, je ne maîtrise pas les "vrais" appareils photos, reflex avec un zoom adéquat.
La marée était montante, et le tombolo (la langue de sable entre deux îles) a été peu a peu recouvert. Ce qui était nettement mieux pour prendre des photos, parce que les gens qui étaient sur la plage de sable fin se sont carapatés avant d'en être empêchés par la mer, et ont par conséquent quitté le champ de mon image.
C'est à cause (ou grâce à) du maërle (prononcé "merle", semble-t-il) que le sable est si blanc. Le maërle est une algue rouge, autrefois récoltée pour en faire de l'engrais, et qui elle est très calcaire. En se décomposant, elle se transforme en une poudre blanche qui se mêle aux quartz, mica et feldspath de la décomposition du granit (là, mes cours de sciences naturelles de seconde me sont revenus en mémoire) sur les plages.
Au bout de l'île, il y a une croix derrière laquelle il est normalement interdit d'aller, parce que des gravelots à collier interrompu nichent directement sur le sable, à cet endroit.
Mais ces oiseaux, migrateurs, ne sont pas encore revenus. Et tout ce que nous avons pu observer (merci les jumelles), c'est un phoque qui dévorait le poisson qu'il venait d'attraper.
En revanche, nous n'avons pas vu le moindre narcisse. Il paraît que les lapins les mangent...
Bon, ce n'est pas très grave, j'ai quand même passé un très bel après-midi, avec promenade en mer et soleil sur une île pas encore assaillie par les touristes.
D'après la guide, l'été, les bateaux emmènent jusqu'à 3000 personnes par jour aux Glénans. Les plages doivent être envahies, et je ne suis pas sûre que ce soit très agréable. Elle, en tout cas, ne fait pas de sortie nature en juillet ni en août.
Alors, si vous voulez découvrir ces îles, choisissez plutôt la mi-saison. Et pour les visites du jeudi, cette année, ça tombe bien, il y a plein de jeudis fériés!
Libellés : loisirs, régions
Les fâcheux
15 avril
Il y a toujours des gens qui appellent pour avoir mes sous. Parmi ces personnes, il y en a qui continuent à m'appeler par le nom auquel j'ai renoncé il y a plus de deux ans. Ceux-là, il est facile de les éconduire, puisque la Madame B. qu'ils demandent n'existe plus. Mais les autres...
J'ai eu beaucoup de mal à me débarrasser d'un prospecteur qui voulait que j'augmente ma contribution à une épargne-retraite complémentaire. Parce que, me disait-il, la rentabilité avait augmenté cette année, et puis, c'est défiscalisé. Vous défiscalisez bien chaque année, Madame?
Certes oui, et je ne serais pas contre augmenter ces versements d'épargne, si toutefois mon salaire voulait bien augmenter aussi. Ce qui est loin d'être le cas. Oui, mais c'est défiscalisé, ça ne vous coûte rien, au final. Peut-être, mais mes enfants arrivent à un âge où il faut payer leurs études, alors que dans le même temps, je vais perdre les allocations familiales. Ce qui signifie une perte nette de revenus. Oui, mais Madame, c'est entièrement déductible des impôts, et le rendement a augmenté. [Mais Monsieur, la situation des bourses internationales est très incertaine, en ce moment, tu es au courant?]
Bref, je ne pense pas avoir les moyens d'avancer plus de sous pour épargner pour ma retraite, et j'ai fini par me débarrasser de l'importun. Il a dit qu'on me recontacterait plus tard, quand ma situation serait stabilisée.
C'est cela, oui.
Libellés : humeur
La photo du dimanche (15)
13 avril
Aujourd'hui, c'est Mirovinben qui a choisi le thème. Il nous suggère d'illustrer fumée.
Je pourrais remttre le premier cliché publié dans le message précédent, puisqu'il montre un détecteur de fumée dans un train qui a eu une avarie liée à une émission de fumée, paraît-il.
Mais il m'a paru plus amusant d'aller rechercher dans mes photos de cet été celle du Vésuve qui a l'air de fumer, prise depuis Pompéi.
Evidement, ce n'est qu'un nuage de vapeur d'eau; pas de cendres lors de notre passage...
Libellés : voyage
Préférer le train?
(11 avril 2025)
En début de semaine, je me suis rendue à Paris. Initialement, nous avions programmé une rencontre d'anciens camarades de lycée. Mais au fur et à mesure des désistements, le dîner a été annulé, et je me suis donc retrouvée toute seule. Si j'avais pu me faire rembourser l'hébergement que j'avais réservé, je ne serai peut-être pas partie.
Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, j'ai profité de l'après-midi pour me promener dans un quartier assez chic et visiter (enfin) le musée Jacquemart-André (encore un tuyau de Matoo).
C'est vraiment un très bel endroit. Je n'avais pas de réservation, et j'ai fait un peu la queue à deux heures de la fermeture, parce qu'ils limitent le nombre de visiteurs (ce qui est une excellente chose). Ensuite, j'ai flâné dans les rues alentour, pour échouer chez un chocolatier encore ouvert.
Le lendemain, je suis partie assez tôt de mon hôtel du quartier de l'Europe pour aller jusqu'à la gare Montparnasse à pied, en empruntant un détour par les passages couverts que je n'avais pas eu le temps d'apprécier vraiment, l'an dernier, quand j'avais accompagné les élèves de mes collègues d'histoire.
Comme il n'était pas dix heures, il n'y avait pratiquement personne.
Je suis arrivée à la gare à temps pour déjeûner tranquillement et m'asseoir dans un train où, contre toute attente, il y avait des places dont les numéros se terminent par 9 ou 0. Dans une rame classique, les places sont numérotées par 8, pour faire des carrés, sans doute. Mais dans les trains pourris pas chers, on met le plus de sièges possible.
Le train est parti à l'heure.
C'est à Redon que les choses se sont gâtées. J'ai trouvé curieux qu'on ralentisse à cet endroit; et la rame c'est complètement arrêtée à la gare, ce qui n'était pas prévu.
On nous a demandé de ne pas essayer de sortir pendant que le conducteur effectuait de vérifications. Il y avait eu semble-t-il de la fumée, quelque part dans le train.
Après trois quart d'heure d'arrêt, nous sommes repartis. Pour nous entendre dire, à Vannes, que les personnes assises dans la partie arrière du train devaient descendre et s'installer librement dans la première moitié du convoi.
J'ai eu deux pensées contradictoires: il y avait des familles avec des enfants, si on avait été dans un avion, le personnel leur aurait donné la priorité pour essayer de les recaser au mieux ensemble; et: si je voulais une place, il fallait que je me dépêche, puisque j'étais dans la toute dernière voiture et qu'il y aurait pas mal de monde devant moi. Heureusement, je marche encore assez vite et je n'avais qu'un petit sac à transporter.
Mais une fois assise, j'ai entendu une annonce qui a fait rire la plupart des passager·es autour de moi (et moi aussi): on cherchait un mécanicien. Est-ce qu'ils ne voulaient pas qu'on pousse la rame, pendant qu'on y était? Ou qu'on pédale, peut-être. C'est devenu moins drôle quand le chef de bord a indiqué que nous pouvions patienter sur le quai. Puis que les voyageurs pour Auray et Quimper étaient priés de descendre pour prendre le TGV qui arrivait "derrière nous". Pour ceux à destination de Lorient, c'était moins clair. Le train devait aller jusque là, mais pas tout de suite. Il ne repartait pas. Et le TGV suivant, celui dans lequel devaient monter les personnes à destiantion de Quimper, a finalement été indiqué sur une autre voie.
Le temps de se rendre sur le nouveau quai, une nouvelle annonce priait les voyageurs pour Auray de prendre le TER, s'il vous plaît, et ceux pour Lorient de rester dans le train en panne, parce qu'il n'y aurait pas assez de places (assises) dans le TGV. Effectivement, il y avait beaucoup de monde sur le quai, et la rame qui est entrée en gare n'avait qu'un étage, alorq que nous sortions de voitures à deux niveaux. J'étais du côté de la première classe, je me suis dit que j'avais bien le droit et une dame m'a invitée à m'asseoir en face d'elle pour terminer mon voyage.
Le train dans lequel je suis montée à Paris n'est jamais arrivé à Quimper. Celui que j'ai pris à Vannes circulait une heure quarante plus tard. Et combien croyez-vous que Wego me rembourse, sur ce trajet? Un quart du prix du billet, soit 12,25 euros, pas plus. (Et encore, si je veux un remboursement, il faut que je rentre mes coordonnées bancaires pour convertir ce qui n'est pour l'instant qu'un bon d'achat.)
A nous de vous faire préférer le train, qu'ils disaient.
(Au moins, à Vannes, nous étions sous un agréable soleil pour attendre, et personne autour de moi ne s'est énervé.)
Libellés : loisirs, service public, voyage
Revisiter le passé. Ou comment j'aurais pu être responsable de la mort de ma mère
(8 avril)
Quand j'étais petite, Maman a fait une méningite. J'étais en grande section de maternelle (qui ne devait pas s'appeler comme ça à l'époque, mais peu importe), et je suis restée seule avec mon père pendant que ma mère était à l'hôpital. Ma petite soeur, elle, a été gardée par mes grands-parents, pour qui la méningite était une maladie horrible, puisqu'elle avait emportée leur fillette de 4 ans pendant la guerre.
Je n'ai aucun souvenir de cette époque. Tout ce que j'en connais, c'est ce qu'on m'a rapporté.
La semaine dernière, ma soeur, qui avait l'occasion de se faire vacciner contre les oreillons, se demandait si ça en valait bien la peine. Elle ne trouvait rien dans son carnet de santé, et m'a demandé, si, par hasard, je savais.
Comme je n'en savais pas plus qu'elle, j'ai cherché dans mon carnet de santé, et je lui ai envoyé la photo de la page des maladies infantiles, où un médecin de SOS médecins avait noté les oreillons, début mai 1979. Et je précise à ma soeur que ça ne veut rien dire, pour elle, parce que c'est l'époque de la méningite de Maman et qu'elle (ma soeur) était potentiellement à l'abri de la contagion chez nos grands-parents.
Ce à quoi ma soeur répond d'abord que la méningite peut être une complication des oreillons, chez l'adulte. Et je lui dit que le premier médecin qui avait vu notre mère avait effectivement posé un diagnostic d'oreillons. Puis ma soeur m'écrit qu'elle-même a bien eu cette maladie (elle a retrouvé la bonne page de son carnet de santé) fin mai. Le pédiatre les a diagnostiqués la veille de l'hospitalisation de Maman (qui est également mentionnée dans ce carnet de santé, pour la consultation des quatre ans, je suppose).
J'ai demandé à Gogole. Le temps d'incubation des oreillons est de 15 à 21 jours.
C'est donc moi qui ai transmis la maladie à ma petite soeur, mais aussi très vraisemblablement à ma mère, qui a développé cette terrible complication.
Quand j'étais plus jeune, je crois que plus ou moins tout le monde considérait le premier médecin qui avait vu Maman comme un incapable, avec son diagnostic d'oreillons. Or, avec les antécédents familiaux, c'était une conclusion aussi logique qu'évidente. Peut-être qu'il aurait dû pousser son examen un peu plus loin. Peut-être que le second médecin, celui qui a envoyé ma mère aux urgences (mais si mon père l'a accompagnée, qu'a-t-il fait de ses filles pendant ce temps? Je n'en ai aucune idée.), était plus expérimenté, ou qu'au contraire il ne voulait prendre aucun risque. En tout cas, il est certain que quand ma mère est entrée dans le service, quelqu'un a dit que si elle passait la nuit, ce serait bon. Il était hors de question d'essayer de la transférer dans un hôpital plus compétent. On dirait aujourd'hui que son pronostic vital était engagé.
Ma mère s'en est sortie. Elle s'est même bien remise de l'hémiplégie qui l'a certainement frappée. Trois ans plus tard, elle a donné naissance à ma deuxième petite soeur.
Et aujourd'hui, je sais comment elle a attrapé cette méningite.
Libellés : humeur, santé
La photo du dimanche (14)
(6 avril 2025)
Le thème proposé par Virginie aujourd'hui est "proche".
Alors, il est facile de trouver des photos de gens qui sont proches, et ce, même malgré les distances. Le P'tit Mousse et ses cousins, qui se voient si rarement parce qu'ils habitent de l'autre côté de l'Atlantique, se sont fort bien entendus, il y a deux ans:
Ce qui n'est guère étonnant, parce que mes soeurs et moi sommes restées proches, bien que l'une d'entre nous habite au Canada, l'autre en région parisienne et moi-même en Bretagne:
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| (C'est la dernière fois que nous nous sommes vues.) | |
Au Québec, où ces photos ont été prises, on emploie beaucoup plus volontiers "proche" au sens géographique qu'en France. On ne dit pas, par exemple "c'est pas passé loin", mais "ç'a passé proche". Ce qui a sans doute influencé ma manière de voir cet arbre, si proche de la clôture qu'il est même passé de l'autre côté:
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| (Il passe vraiment à travers le grillage.) |
Et puis, comment ne pas remarquer cette proximité (révélatrice?) entre les ouvrages de Laclos, Lawrence, Madame de La Fayette et les contes libertins de La Fontaine, l'autre jour chez Emmaüs, où je cherchais un classique pour le P'tit Mousse?
Libellés : humeur, langage
La mère machiavélique
(2 avril)
Le P'tit Mousse a un contrôle parental qui bloque le temps d'utilisation de son téléphone à trois heures par jour. Il contourne en jouant à d'autres jeux sur la souitche, sur laquelle il regarde aussi des vidéos. Et il a déjà réussi à me convaincre de mettre les messages hors temps d'écran, depuis qu'un de ses copains lui a expliqué que c'était possible.
Mais ça ne lui suffit pas. Hier, il a tenté d'obtenir une rallonge, parce que ça fait un an qu'il a son portable, et que l'occasion lui paraissait bonne.
Arguments insuffisants, ai-je répondu. Il n'en avait pas d'autres. Et j'ai ajouté que s'il voulait du temps supplémentaire, il fallait d'abord qu'il augmente sa moyenne. (Elle n'est pas désastreuse, mais il pourrait faire nettement mieux, si seulement il voulait bien travailler un peu.)
Il a fait une drôle de tête. On peut même dire qu'il a boudé quelques minutes.
Et deux heures plus tard, il est revenu me demander de combien il devait augmenter sa moyenne.
On dirait qu'il a vraiment besoin de plus de temps d'écran...
Libellés : enfants