Préférer le train?
(11 avril 2025)
En début de semaine, je me suis rendue à Paris. Initialement, nous avions programmé une rencontre d'anciens camarades de lycée. Mais au fur et à mesure des désistements, le dîner a été annulé, et je me suis donc retrouvée toute seule. Si j'avais pu me faire rembourser l'hébergement que j'avais réservé, je ne serai peut-être pas partie.
Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, j'ai profité de l'après-midi pour me promener dans un quartier assez chic et visiter (enfin) le musée Jacquemart-André (encore un tuyau de Matoo).
C'est vraiment un très bel endroit. Je n'avais pas de réservation, et j'ai fait un peu la queue à deux heures de la fermeture, parce qu'ils limitent le nombre de visiteurs (ce qui est une excellente chose). Ensuite, j'ai flâné dans les rues alentour, pour échouer chez un chocolatier encore ouvert.Le lendemain, je suis partie assez tôt de mon hôtel du quartier de l'Europe pour aller jusqu'à la gare Montparnasse à pied, en empruntant un détour par les passages couverts que je n'avais pas eu le temps d'apprécier vraiment, l'an dernier, quand j'avais accompagné les élèves de mes collègues d'histoire.
Comme il n'était pas dix heures, il n'y avait pratiquement personne.
Je suis arrivée à la gare à temps pour déjeûner tranquillement et m'asseoir dans un train où, contre toute attente, il y avait des places dont les numéros se terminent par 9 ou 0. Dans une rame classique, les places sont numérotées par 8, pour faire des carrés, sans doute. Mais dans les trains pourris pas chers, on met le plus de sièges possible.
Le train est parti à l'heure.
C'est à Redon que les choses se sont gâtées. J'ai trouvé curieux qu'on ralentisse à cet endroit; et la rame c'est complètement arrêtée à la gare, ce qui n'était pas prévu.
On nous a demandé de ne pas essayer de sortir pendant que le conducteur effectuait de vérifications. Il y avait eu semble-t-il de la fumée, quelque part dans le train.
Après trois quart d'heure d'arrêt, nous sommes repartis. Pour nous entendre dire, à Vannes, que les personnes assises dans la partie arrière du train devaient descendre et s'installer librement dans la première moitié du convoi.
J'ai eu deux pensées contradictoires: il y avait des familles avec des enfants, si on avait été dans un avion, le personnel leur aurait donné la priorité pour essayer de les recaser au mieux ensemble; et: si je voulais une place, il fallait que je me dépêche, puisque j'étais dans la toute dernière voiture et qu'il y aurait pas mal de monde devant moi. Heureusement, je marche encore assez vite et je n'avais qu'un petit sac à transporter.
Mais une fois assise, j'ai entendu une annonce qui a fait rire la plupart des passager·es autour de moi (et moi aussi): on cherchait un mécanicien. Est-ce qu'ils ne voulaient pas qu'on pousse la rame, pendant qu'on y était? Ou qu'on pédale, peut-être. C'est devenu moins drôle quand le chef de bord a indiqué que nous pouvions patienter sur le quai. Puis que les voyageurs pour Auray et Quimper étaient priés de descendre pour prendre le TGV qui arrivait "derrière nous". Pour ceux à destination de Lorient, c'était moins clair. Le train devait aller jusque là, mais pas tout de suite. Il ne repartait pas. Et le TGV suivant, celui dans lequel devaient monter les personnes à destiantion de Quimper, a finalement été indiqué sur une autre voie.
Le temps de se rendre sur le nouveau quai, une nouvelle annonce priait les voyageurs pour Auray de prendre le TER, s'il vous plaît, et ceux pour Lorient de rester dans le train en panne, parce qu'il n'y aurait pas assez de places (assises) dans le TGV. Effectivement, il y avait beaucoup de monde sur le quai, et la rame qui est entrée en gare n'avait qu'un étage, alorq que nous sortions de voitures à deux niveaux. J'étais du côté de la première classe, je me suis dit que j'avais bien le droit et une dame m'a invitée à m'asseoir en face d'elle pour terminer mon voyage.
Le train dans lequel je suis montée à Paris n'est jamais arrivé à Quimper. Celui que j'ai pris à Vannes circulait une heure quarante plus tard. Et combien croyez-vous que Wego me rembourse, sur ce trajet? Un quart du prix du billet, soit 12,25 euros, pas plus. (Et encore, si je veux un remboursement, il faut que je rentre mes coordonnées bancaires pour convertir ce qui n'est pour l'instant qu'un bon d'achat.)
A nous de vous faire préférer le train, qu'ils disaient.
(Au moins, à Vannes, nous étions sous un agréable soleil pour attendre, et personne autour de moi ne s'est énervé.)
Libellés : loisirs, service public, voyage
7 Commentaires:
Je touche du bois, pour l'instant, mon plus gros retard était de 1/4 d'heure (et j'étais en vacances quand il y a eut les inondation !)
C'est à désespérer de prendre le train. Mais heureusement, vous avez pu vous consoler en nous racontant votre aventure. Alors, heureuse qui, comme Bismarck a fait un beau voyage et qui à Vannes, n'a vu personne s'énerver.
Il fût un temps où on disait : Cela ne peut pas arriver en France, tout est vérifié !!!
Arff, pas drôle pour les familles qui voyagent avec des enfants petits ...
Belle soirée !
Si un jour tu es coincée à Vendôme (où il y a une gare TGV) fais moi signe. Tu trouveras le gîte et le couvert.
J'appelle ça ne pas avoir de chance, d'une part que "d'anciens copains" se permettent d'annuler un truc du genre et après avoir péroré "oh oui, ça sera vachement bien de se revoir après tant d'années gnagnagnagna" et puis ces événements SNCFesques...
Bleck
Gilsoub, Bleck, je vais finir par croire que je suis maudite, ferroviairement parlant. (Bleck, j'avais déjà revu mes camarades il y a deux ans, mais il faut croire que ça aura suffit à la plupart d'entre nous.)
Mme Chapeau, je crois que vous aviez déjà fait le même type de commentaire au moment où j'ai raconté mes mésaventures estivales, peut-être d'ailleurs sous le même titre. Nous radotons...
Béatrice, il y avait de jeunes enfants, dont un bébé qui ne devait pas avoir 9 mois, vu sa manière de s'exprimer. Le personnel n'a pas semblé s'en rendre compte.
Anne, merci pour cette offre.
Nina, je ne sais pas où les chemins de fer sont encore fiables, en Europe...
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