Le candidat au bac

(22 juin)

Avec dix-neuf heures de surveillance cette semaine (et j'y retourne cet après-midi, c'est l'épreuve de LV2), j'ai eu le temps de m'ennuyer d'observer les candidats. Et voici un petit portrait:

Le candidat au bac est le plus souvent un peu stressé. Il l'est même parfois tellement qu'il lui arrive de vomir juste avant d'arriver sur les lieux de l'examen. Mais il peut aussi être très détendu et arriver cinq minutes à peine avant le début de l'épreuve, alors que sa convocation stipule bien qu'il doit être là vingt minutes avant. En effet, il faut un peu de temps pour trouver sa place (surtout le premier jour; quoique, en arrivant le dernier, on n'a justement plus à chercher), sortir ses affaires (surtout pour l'histoire-géo) et placer son sac et son téléphone portable (bien éteint, merci) aux endroits indiqués par les surveillants. Ces derniers doivent aussi rappeler qu'il est interdit de frauder et vérifier les convocations et les pièces d'identité, si possible avant que les candidats n'aient commencé à réfléchir sur le sujet.
Une fois qu'il a découvert le fameux sujet, le candidat au bac reste généralement concentré. Il organise plus ou moins son brouillon, parfois avec des couleurs. La plupart du temps, il utilise les deux faces du papier coloré. De mon temps, on nous expliquait qu'il valait mieux n'écrire que d'un côté, pour ne pas nous embrouiller dans les pages; mais le candidat du vingt-et-unième siècle est sensibilisé à l'écologie. Et puis, il a peur de déranger (les surveillants? ses voisins?) s'il demande encore du papier. Il faut que l'un d'eux se décide à réclamer du brouillon pour que trois, quatre, sept autres mains se lèvent. Le même phénomène se reproduira pour les copies supplémentaires. Parfois le candidat est si concentré sur ce qu'il écrit qu'il ne se rend pas compte qu'un surveillant passe à côté de lui avec la feuille de copie vierge dont il aura besoin dans quelques lignes.
D'autres fois, le candidat au bac prend une pause en dessinant sur un coin de son brouillon. Ou bien il va se dégourdir les jambes en allant aux toilettes. Rares sont ceux qui s'octroient ce petit exercice physique, qui a pourtant le mérite d'apporter un peu d'oxygène au cerveau en ébullition. C'est aussi nécessaire que le sucre des barres de céréales que de nombreux candidats consomment, le plus silencieusement possible.
Dans la dernière heure de l'épreuve, parfois avant, le candidat termine. Il a le plus souvent écrit au stylo bille (bleu) et prend généralement le temps de se relire. Il numérote ses pages et remplit les en-têtes des copies supplémentaires. S'il est stressé, ou consciencieux, et qu'il a rédigé les deux parties (par exemple histoire et géographie, ou SVT et physique en première non scientifique) en commençant chaque fois sur une nouvelle copie, il appelle un surveillant pour être sûr de ne pas se tromper. Le premier jour, il faut lui rappeler de bien compléter les deux parties de l'en-tête, et de reporter le "repère de l'épreuve". Et puis, le candidat rend sa copie, émarge et s'en va après avoir rangé ses affaires et repris son téléphone. Le plus souvent, il a gardé au moins le sujet. Parfois, il a tout mis à la poubelle. Et il arrive même que, dans leur hâte de laisser cette épreuve derrière eux, un ou deux candidats sorte(nt), non pas sans dire au revoir, mais en oubliant son (leur) précieux portable...

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1 Commentaires:

At 2:55 PM, Blogger Bellzouzou a bien voulu donner son avis...

faut-il qu'ils soient perturbés pour en oublier leur portable, (grands dieux)!

 

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