Encore un vendredi sans cours

 (30 mai 2025)

Voilà, c'est le pont de l'Ascension, le seul qui soit autorisé par l'Education Nationale.

Et pour moi, c'est le troisième vendredi de suite sans faire cours. En fait, pas une semaine depuis le retour des congés de printemps, je n'ai fait cours tous les jours. Celle qui vient s'annonce donc comme une originalité...

Comment cela a-t-il été possible, étant donné qu'il n'y a tout de même pas eu de jour férié chaque semaine? Eh bien, j'ai raconté mercredi mon dernier vendredi. Il se trouve que celui d'avant, j'ai accompagné la "sortie cailloux".

(Le matin, nous avons eu un peu froid.)

Dans le cadre du programme de SVT, les élèves de première qui ont choisi cette spécialité doivent aller sur le terrain pour faire de la géologie en vrai et apprendre à lire les paysages et comprendre l'histoire de la formation (géologique, donc) de leur région.

(Couches de sable inclinées et plage fossilisée sous une coulée d'autres matériaux)
Au départ, c'est une collègue et amie qui devait être la quatrième personne à accompagner; mais cette collègue est en arrêt, et l'organisatrice de la sortie a donc cherché quelqu'un d'autre. Nous étions trois à nous proposer. Et comme c'est moi qui avais le moins d'heures de cours (et qui, donc, allais laisser le moins d'élèves en liberté), l'administration a décidé de m'envoyer en renfort à la découverte des formations géologiques de la presqu'île de Crozon.

(Trilobite fossilisé)

 La géologie, c'était la partie du programme de première (ou de seconde?) qui m'avait le plus intéressée, à l'époque où j'étais moi-même élève. Les explications de la guide m'ont donc captivée, et c'est moi qui ai posé la première question (pardon, mais la dame, elle avait dit que la couche sédimentaire s'était formée sous la mer, et qu'il y avait du sable et des cendres; les cendres, sous l'eau, ça n'avait pas l'air de choquer les élèves, mais moi, je voulais une explication). 

(Oh, le beau plissement hercynien!)

 Il m'a semblé qu'une partie des élèves était tout de même peu réactif·ves. Et qu'ils et elles auraient dû apprendre un peu mieux leur cours. Ce qui, d'une certaine manière, m'a rassurée sur leur attitude quand elles et ils sont en face de moi: manifestement, ces jeunes ne sont pas plus actifs dans une matière qu'ils et elles ont pourtant choisie que dans un cours qui leur est imposé. Heureusement qu'il y a aussi des élèves curieux·ses et qui réfléchissent.

(L'après-midi, il faisait un temps radieux.)

 Je ne regrette donc pas du tout d'avoir échangé deux heures de cours contre une sortie de 8 h à 17 h. J'étais fatiguée, je suis allée malgré tout à la danse, et j'ai formidablement bien dormi la nuit suivante.

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Organisation à la française...

 (28 mai)

Cette année, j'ai enseigné en BTS. On m'a parachutée là, sans qu'aucune formation soit prévue. Les profs sont polyvalents, du collège aux classes après le bac, et puis c'est tout. Bien qu'il n'y ait absolument aucune (in)formation lors de la prétendue "formation initiale" sur ce qui se passe après le baccalauréat.

Donc, il a déjà fallu que je décode les initiales du BTS SAM. Ce n'est pas celui qui ne boit pas (coucou, Madame Chapeau et mes lecteur·rices de Belgique!), c'est celui qui forme, théoriquement, des sécrétaires trilingues. Et donc, je devais y enseigner la seconde langue vivante. Heureusement, la collègue dont j'ai pris la place m'a gentiment mise au courant des programmes et des épreuves, parce que, sur la toile mondiale, on ne trouve pas grand chose. Et en particulier, je n'ai jamais réussi à trouver les sujets des épreuves auxquelles je devais préparer mes élèves.

Certes, il y a une banque de données que les professeurs de BTS peuvent consulter. A condition d'y avoir accès. Je n'ai obtenu l'autorisation d'aller voir ces sujets qu'au mois de mars. Et il n'y avait pratiquement rien, suite à je ne sais quelle refonte du système. C'est dommage, parce que je n'ai pas pu répondre à l'inspecteur qui nous demandait si on avait utilisé des sujets pour entraîner nos étudiant·es à l'oral (et j'ai failli donner l'un des documents audios sur lesquels mes élèves sont effectivement tombées le jour J).

Quant à moi, j'ai été convoquée à Rennes pour faire passer ces fameux oraux. Sur ma convocation, il était écrit "une demie-journée", et que je devais y être à 7 h 45. Je vous rassure tout de suite, dans une telle situation, l'EducationNationale est prête à me rembourser une nuitée, afin que je ne sois pas obligée de me lever à 4 heures du matin. Là où ça se complique, c'est que, sur la circulaire d'organisation du machin, il était noté que des candidat·es étaient convoqué·es à 8 heures, et d'autres à 13 h 30. Je ne sais pas qui, de moi ou du rectorat, se trompe dans la signification du concept de "demie-journée"...

Au départ, je n'avais pas lu la circulaire dans le détail, j'avais prévu de rentrer par le train de 14 h 40, histoire de pouvoir faire deux ou trois courses avant d'aller à mon cours de danse. Et puis, ce train-là était à 10 euros, ça valait le coup, non? Et bien non, les dix euros resteront de ma poche. Parce que j'ai dû acheter un nouveau billet à 29 euros pour revenir plus tard. Inutile d'essayer de changer mon billet à bas coût: il y avait 19 euros de frais, plus "le surcoût éventuel", cela m'aurait donc coûté plus cher...

Bref. Si encore il n'y avait eu que ce problème de train.

Les élèves que j'interrogeais l'après-midi étaient des candidates en option facultative, pour un BTS NDRC que je ne connaissais pas, et sur lequel il a d'abord fallu que je me renseigne, parce que la convocation mentionnait bien que je devais fournir les sujets. J'ai donc trouvé deux textes qui parlaient de monde Digital et de Relation Client (mais ne me demandez pas ce à quoi le N fait référence, j'ai oublié). Les deux étudiantes étaient charmantes, mais pas très au courant non plus, notamment sur la question de savoir si le compte-rendu se faisait en français ou en allemand...

Mais le bouquet, ç'a été au moment de rentrer les notes que je leur avais attribuées. Regardez bien le bordereau: il mentionne la date de l'examen, et celles de la saisie des notes. Hm. Quelqu'un peut me dire comment j'aurais pu saisir les notes avant même d'avoir interrogé les candidates? Parce que la majorité des épreuves facultatives ont eu lieu début avril, mais qu'il aurait été ridicule de me déplacer pour une heure à ce moment-là, je n'étais pas dans les clous, et personne n'avait prêté attention à ce détail. Heureusement, la cheffe de centre a réussi à joindre quelqu'un au rectorat pour débloquer la situation.
 
Je suis rentrée chez moi bien fatiguée, et j'ai complété immédiatement l'état de frais (quelle bonne idée de dire que je voyageais 'pour affaire", j'avais une facture pour l'hôtel). Il n'y a plus qu'à attendre pour voir combien on me rembourse...
 

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La photo du dimanche (21)

 (25 mai)

Curieusement, en ce jour de fête des mères, et alors que les journées sont de plus en plus longues, le thème proposé est "obscurité".

Je croyais que j'avais réussi à photographier un couloir obscur, au lycée, mais je ne trouve rien de tel dans mes archives. Voici donc, à la place, des fenêtres qui luisent dans l'obscurité d'un matin hivernal:


Et puis, comme c'est aujourd'hui aussi son anniversaire, l'obscurité de la chambre que Numérobis n'occupe plus depuis le mois de septembre:

(La semaine a été très chargée, et j'ai pas mal de trucs à raconter, il faut juste que je trouve un peu de temps pour ordonner tout ça, avant une nouvelle semaine assez dense...)
 

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La vingtième photo du dimanche

 (18 mai)

C'est Virevolte, qui, ce jour, nous demande d'illustrer "petit", pour le défi photo de Virginie.

Petit, comme les fraisiers au bord du chemin, qui donnent de délicieux petits fruits:

Ceux-là ayant probablement été copieusement arrosés par des chiens, je me contenterai de manger les petites fraises de mon jardin, qui ont un merveilleux goût d'enfance.

Dans mon jardin aussi, ce nid de miniscules araignées, qui se regroupent le soir et se dispersent quand il fait chaud:

Il y aurait aussi les petites gouttes d'eau ou de rosée, le petit dernier ou la petite faim... mais maintenant qu'il fait beau et que la fin de l'année approche à grands pas, j'ai bien des choses à faire.

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Résoudre la quadrature du cercle

 (13 mai 2025)

Transférer un carré dans un cercle pour ne pas gâcher la jolie présentation de Madame le traiteur asiatique...

Bon appétit !


La photo du dimanche (19)

(11 mai)

Aujourd'hui, le thème proposé est "éloigné".

Ca tombe mal, parce que, quand je veux photographier un truc éloigné et que je zoome, ça donne flou:

(Petits moutons d'Ouessant, éloignés de leur île.)

 Ce qui s'est éloigné, c'est l'orage, mais voilà qui est difficile à immortaliser aussi. La distance d'avec un orage se mesurant au décalage entre l'image (l'éclair) et le son (le tonnerre), je ne vois pas d'autre solution que de vous proposer cette photo de Gribouille, qui, l'orage ayant repris ses distances, est resssorti dans le jardin, mais pas trop loin non plus, au cas où il faudrait rentrer en catastrophe.

(Et ce matin, j'ai éloigné cet animal du lit dont il voulait à tout prix me faire sortir - dès potron minet - en le mettant dehors, sous la pluie.)
 

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Non, je ne fais pas le pont

 (8 mai)

Cette copine qui trouve que les profs ont beaucoup de vacances et qui, elle, profite de la moindre semaine de congé pour partir aux Canaries ou à Vienne (elle ferait mieux de réfléchir à son empreinte carbone, tiens!) m'a demandé si je faisais le pont.

Quel pont?

(Non, ça c'est un couloir.)

Si les journalistes considèrent que tout le monde peut être en congé entre un jour férié et la fin de semaine, les professeurs savent bien que ce n'est pas le cas (les parents, moins...). Dans certains établissements voisins de l'enseignement privé, la semaine dernière, les élèves ont été dispensés de cours, mais les collègues se sont ennuyés concertés lors de réunions diverses et variées. Et nous, pauvre enseignants du public, avons fait cours devant des classes un peu clairsemées. Il faut avouer aussi que, pour les internes, il est parfois un peu compliqué d'avoir les transports ad hoc pour revenir un vendredi matin.

Et cette semaine, tout le monde rempile.

Il n'y a pas de pont dans l'éducation nationale. Sauf pour l'Ascension, mais cette année, malgré toutes les promesses de "reconquête du mois de juin", les dés seront largement jetés, à ce moment-là.

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La photo du dimanche (18)

 (4 mai 2025)

Le thème suggéré par Virginie pour cette semaine est "partage". Ce qui m'évoque en premier lieu des repas partagés, ou de bons moments autour de la table familiale. Sauf que je n'ai pas de photo de ce genre de moment, d'une part, ou que je n'ai pas l'intention de mettre en ligne une image impliquant une dizaine de personnes qui ne m'ont pas donné leur autorisation.

Autre chose, donc, au fil de l'inspiration.

Partager ses impressions de lecture ou carrément ses livres, n'est-ce pas une excellente idée?

Il y a justement devant la mairie une boîte cabane à livres où l'on peut se servir ou déposer un ouvrage dont on ne veut plus. J'y ai déniché hier un volume de la Pléiade! (J'avoue n'avoir rien laissé en échange, mais il m'est arrivé une fois de passer exprès par là pour y placer un livre trouvé à côté de la benne de tri et que je n'avais pas l'intention de lire moi-même.)

Et comme nous sommes une famille d'intellos, j'ai partagé hier soir une bonne heure autour d'un jeu de lettres avec le P'tit Mousse (qui dit rarement non, bien que l'orthographe ne soit pas son fort).

(Avec le dictionnaire, oui, pour vérifier et quelque fois trouver l'inspiration. Pas de téléphone pendant le jeu, c'est une règle implicite mais toujours respectée.)

Et enfin, rappelons qu'il faut partager le route entre tous les usagers!


 

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Avec un titre, ce serait bien aussi...

 (2 mai)

Hier, je voulais emmener le P'tit Mousse faire un bout de randonnée avec moi à Audierne, avant de visiter l'Aquachaud*. Mais nous n'avons jamais trouvé le balisage jaune, alors nous nous sommes contentés de longer le Goyen jusqu'à son embouchure.

J'avais prévu un pique-nique, que nous avons pris à l'ombre des pins, face à la mer un banc de sable (la marée était descendante) où un chien coursait des goélands.

 

Et puis nous sommes retournés vers ce que les Québécois·es nommeraient un centre d'interprétation de la faune et de la flore. Mais je dois dire que l'Aquachaud est un peu décevant, parce qu'il est très petit. Et puis, les oiseaux faisaient un peu pitié, dans leurs enclos minuscules. La plupart des rapaces sont même attachés. Il paraît que certains d'entre eux sont dehors pendant le jour, habituellement, mais comme nous sommes en période de grippe aviaire, ils sont privés de sortie. Sauf pour les "spectacles", trois fois par jour.

Malgré les réticences de mon fils (qui a une peur des grands volatiles que je mésestimais), nous sommes restés pour voir voler la chouette effraie, le grand duc, les pygargues et le faucon crécerelle. Les plus petits ont été promenés au poing dans les gradins, et ils sont vraiment très beaux. Le pygargue américain nous a frôlés de ses grandes ailes (P'tit Mousse paniqué à ma droite) et son cousin européen nous a fait une très belle démonstration d'agilité en vol. Et puis, nous avons vu les cormorans chasser leurs proie sous l'eau. Et c'est pour moi cette possibilté d'admirer les oiseaux en vol qui justifie le prix du billet.

* Evidemment, le nom s'écrit autrement. Je n'ai pas pris de photos, parce que les aquariums sont ridiculement petits, et qu'au moment de la présentation, je n'imaginais pas que les soigneurs passeraient aussi dans les gradins avec les volatiles au poing, alors je me suis contentée de mes yeux pour les voir.

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