Organisation à la française...
(28 mai)
Cette année, j'ai enseigné en BTS. On m'a parachutée là, sans qu'aucune formation soit prévue. Les profs sont polyvalents, du collège aux classes après le bac, et puis c'est tout. Bien qu'il n'y ait absolument aucune (in)formation lors de la prétendue "formation initiale" sur ce qui se passe après le baccalauréat.
Donc, il a déjà fallu que je décode les initiales du BTS SAM. Ce n'est pas celui qui ne boit pas (coucou, Madame Chapeau et mes lecteur·rices de Belgique!), c'est celui qui forme, théoriquement, des sécrétaires trilingues. Et donc, je devais y enseigner la seconde langue vivante. Heureusement, la collègue dont j'ai pris la place m'a gentiment mise au courant des programmes et des épreuves, parce que, sur la toile mondiale, on ne trouve pas grand chose. Et en particulier, je n'ai jamais réussi à trouver les sujets des épreuves auxquelles je devais préparer mes élèves.
Certes, il y a une banque de données que les professeurs de BTS peuvent consulter. A condition d'y avoir accès. Je n'ai obtenu l'autorisation d'aller voir ces sujets qu'au mois de mars. Et il n'y avait pratiquement rien, suite à je ne sais quelle refonte du système. C'est dommage, parce que je n'ai pas pu répondre à l'inspecteur qui nous demandait si on avait utilisé des sujets pour entraîner nos étudiant·es à l'oral (et j'ai failli donner l'un des documents audios sur lesquels mes élèves sont effectivement tombées le jour J).
Quant à moi, j'ai été convoquée à Rennes pour faire passer ces fameux oraux. Sur ma convocation, il était écrit "une demie-journée", et que je devais y être à 7 h 45. Je vous rassure tout de suite, dans une telle situation, l'EducationNationale est prête à me rembourser une nuitée, afin que je ne sois pas obligée de me lever à 4 heures du matin. Là où ça se complique, c'est que, sur la circulaire d'organisation du machin, il était noté que des candidat·es étaient convoqué·es à 8 heures, et d'autres à 13 h 30. Je ne sais pas qui, de moi ou du rectorat, se trompe dans la signification du concept de "demie-journée"...
Au départ, je n'avais pas lu la circulaire dans le détail, j'avais prévu de rentrer par le train de 14 h 40, histoire de pouvoir faire deux ou trois courses avant d'aller à mon cours de danse. Et puis, ce train-là était à 10 euros, ça valait le coup, non? Et bien non, les dix euros resteront de ma poche. Parce que j'ai dû acheter un nouveau billet à 29 euros pour revenir plus tard. Inutile d'essayer de changer mon billet à bas coût: il y avait 19 euros de frais, plus "le surcoût éventuel", cela m'aurait donc coûté plus cher...
Bref. Si encore il n'y avait eu que ce problème de train.
Les élèves que j'interrogeais l'après-midi étaient des candidates en option facultative, pour un BTS NDRC que je ne connaissais pas, et sur lequel il a d'abord fallu que je me renseigne, parce que la convocation mentionnait bien que je devais fournir les sujets. J'ai donc trouvé deux textes qui parlaient de monde Digital et de Relation Client (mais ne me demandez pas ce à quoi le N fait référence, j'ai oublié). Les deux étudiantes étaient charmantes, mais pas très au courant non plus, notamment sur la question de savoir si le compte-rendu se faisait en français ou en allemand...
Libellés : école, humeur, service public



3 Commentaires:
Quelle aventure. Aura-t-il un autre épisode ou après BTS SAM, c'est fini pour cette année? J'ai eu du mal avec votre coucou. Chez nous, celui qui ne boit pas, c'est BOB. https://www.bob.be/fr/
L'EducNat dans toute sa splendeur ... (ça arrive encore à m'énerver très fort ce genre de choses).
Très bon grand WEnd tout de même !!
Oh, oui, pardon Mme Chapeau, où avais-je la tête, c'est Bob, bien sûr !
Béatrice, eh oui, ce mammouth ne change pas.
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