"Si j'étais président"

(20 novembre 2024)

Pas sûre que le président Orange ait bien compris la chanson. Encore un coup de Gogole trad?

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Quoi de neuf?

 (17 novembre)

Rien.

Ce qui ne fait pas grand chose à raconter.
Enfin, j'ai bien de petites idées derrière la tête, mais je procrastine.

Une photo de chat, pour patienter?

Car il y a du neuf sur l'oreille gauche de Gribouille: deux nouvelles petites taches noires, bien visibles du côté interne. Ce ne sont pas des taches qu'il se serait faites, sa peau et ses poils ont bien changé de couleur.

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Pedibus

 (14 novembre)

Les deux établissements où je travaille sont proches. Il n'y a qu'un bois pour les séparer, et guère plus de 300 m à vol d'oiseau. C'est un avantage, parce qu'on peut faire le trajet à pied. Et un inconvénient, parce que les adjoints ont pu s'autoriser à me faire un emploi du temps avec des va-et-vient.

Le mardi, je commence à 8 heures en bas de la côte, puis je monte faire cours de 10 à 12 dans le lycée du haut, et il faut que je sois redescendue pour 13 h 05. Je passe systématiquement par le bois pour monter. Et hier, le chemin était très agréable.

(Et non, à 9 h, le soleil n'a pas fini de se lever, à l'ouest!)
La petite assistante d'espagnol, qui loge en haut et travaille en bas, ne connaît pas ce passage, ou n'a pas osé s'y aventurer, et je la vois toujours passer le long du bois, par le trottoir, tandis que je monte et qu'elle va travailler. Si je descends par le chemin urbain, je passe plutôt de l'autre côté; c'est incontestablement plus long, parce qu'il faut contourner le lycée pour y entrer (quoique, il paraît qu'on peut passer par le gymnase, mais je n'ai pas identifié cet accès), mais il y a moins de circulation, et en octobre, on peut ramasser des châtaignes le long de la route.

De toute façon, je descends le plus souvent aussi par la forêt. Et hier, j'ai constaté une différence entre l'aller et le retour.

Bien qu'au milieu des arbres, ce chemin est entretenu par la mairie, qui y ramasse régulièrement les feuilles.

Et puisque je suis dans les photos préfectorales d'automne, j'en profite pour en ajouter une, prise la semaine dernière, quand j'ai enfin eu l'idée de profiter des deux heures de trous de mon emploi du temps pour aller faire un tour (et une course) au centre-ville.

Personne sur la place devant le théâtre et derrière l'ancien couvent des Ursulines, reconverti en médiathèque. A gauche, l'un des bâtiments d'une ancienne caserne, et, derrière la médiathèque, le clocher de l'église Saint-Mathieu.

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Temps d'automne

 (11 novembre)

En réalité, j'ai fait cette balade pendant les vacances, le jour de la Toussaint, et j'ai bien fait, parce que le temps, bien que semblable, était un peu moins frais.

J'avais envie de prendre l'air et besoin de marcher un peu, alors j'ai regardé dans mes guides de randonnée, et j'en ai trouvé une qui passait pas trop loin de chez moi et sur le Canal. Et je me suis rendue à Saint-Coulitz, en plein brouillard, pour trouver le départ de ce circuit.

C'est impressionnant, comme le brouillard peut faire disparaître une partie du paysage. Je suis passée à côté d'éoliennes sans les voir (pas même les petites loupiotes censées les signaler aux avions) ni les entendre.

La chapelle Saint-Laurent a tout de même émergé de la brume.

Et j'ai pu pénétrer dans la partie boisée du parcours.

Ce pourrait être la partie la plus agréable, avec les feuilles mortes, la mousse et les châtaignes, mais malheureusement, ce bois longe la quatre voies, et on entend trop le bruit de la circulation pour se sentir en pleine nature. Et puis, la météo humide avait laissé par endroit des flaques un peu difficiles à franchir, malgré les aménagements.

Au sortir de la fôret, le sentier débouche sur le chemin du contre-halage. J'avais souvent vu cette zone d'en haut, en passant en voiture sur le pont.

Ce n'est peut-être pas le meilleur endroit pour un pique-nique, à cause du bruit des voitures, mais c'est le seul qui soit aménagé pour cela, et comme il était midi passé, j'en ai profité.

Le Canal offre toujours d'aussi belles vues. Et je suis arrivée sans encombre à la première écluse, avec sa passe à saumons.

Ensuite, je dois dire que j'ai eu un peu de mal  à progresser sur le chemin. Le contre-halage est manifestement peu entretenu, grêlé par les trous et terriers laissés par la faune. Et comme l'herbe est assez haute, il faut vraiment regarder où on met les pieds. Je n'ai pas toujours fait attention, et ma jambe gauche s'est enfoncée dans un trou pratiquement jusqu'au genou. Heureusement, je ne me suis pas fait mal.

Si le soleil ne s'était pas enfin décidé à montrer le bout de son nez, je crois que j'aurais perdu ma bonne humeur.

Et puis il a fallu quitter le bord de l'eau, par un chemin qui m'aurait presque échappé, sur la gauche. Pourtant il est emprunté, il y a même quelqu'un qui en profite pour laisser là son kayak.

L'embarcation est bâchée et il y a un cadenas; et comme il y a une écluse à proximité, il est facile de la mettre à l'eau.

Ensuite le chemin remonte un peu, par un sous-bois charmant.

Il y avait encore des châtaignes, mais j'ai décidé que j'en avais déjà ramassé assez, et que je ne saurais pas quoi faire de tant de fruits. (Je suis revenue chez moi avec 700g, exactement.)

En retrouvant le bourg, j'ai constaté que le panneau d'entrée de ville était toujours (ou de nouveau) retourné en guise de protestation.

Et comme je regardais le cimetière (fleuri) et l'église qui se trouve derrière, sur la droite, j'ai failli rater la signalisation du circuit, sur la gauche. En revanche, j'ai pu constater qu'il y avait bien des éoliennes.

Et j'ai trouvé très mignonne cette indication, juste avant le parking sur lequel j'avais laissé ma voiture:

Au final, avec le ramassage de châtaignes, la cueillette de lierre grimpant (pour faire de la lessive) et le pique-nique, j'ai mis un temps fou (plus de trois heures) pour faire seulement 10 km. Et je saurai maintenant qu'il faut se méfier des parcours qui empruntent le chemin de contre-halage, en tout cas en dehors des zones habitées...





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Petites blagues du jour

 (8 novembre 2024)

Il y a des élèves qui se croient malins et "disparaissent" lors de la dernière heure de cours de la matinée. Certains se font porter pâles à l'infirmerie, pile-poil au moment de ma petite interrogation (annoncée de longue date) de vocabulaire. Comme ce n'est pas la première fois, je regarde sur leur emploi du temps, et je vois qu'ils ont cours à 13 h 30 avec leur professeur principal, juste à côté de la salle que j'occuperai à l'heure suivante. Je demande donc l'autorisation au collègue de venir lui emprunter les quatre petits filous, soit au début, soit à la fin de son cours. Et il était ravi de leur faire cette bonne farce. Curieusement, les intéressés ont moins rit (leurs camarades, eux, ont plutôt apprécié).

(Liste d'émargement du corps enseignant.)

Etant donné l'âge de la population enseignante du lycée, beaucoup de femmes portent le même prénom joliment daté. Ce qui donne des conversations parfois étonnantes, en salle des professeurs:
- Bonjour K...ine.
- Bonjour K...ine. Tu n'as pas vu K...ine Le... ?
Et quelques minutes plus tard:
- Ah, K...ine, il y a K...ine qui te cherchait!

La version mail existe aussi:
"Bonjour K...ine,
K...ine (la CPE) m'a dit que...
Bonne journée
K...ine"

On a beau jeu, ensuite, de se plaindre que tou·tes nos élèves s'appellent Math&o ou No& pour les garçons, ou Zo& et Sa_ra pour les filles!


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Hôtellerie restauration

 (5 novembre)

Dans le lycée où j'effectue mon complément de service, il y a un restaurant d'application pour la section hôtellerie-restauration. Mon emploi du temps ne m'offre malheureusement pas la chance d'y manger. En revanche, j'ai déjà croisé dans les couloirs des pingoins élèves en costume de serveur·ses qui se promenaient avec un plateau sur les bras.

Et puis, les élèves du lycée et les adultes en reconversion vendent une partie de leur production. Ce qui est bien pratique, quand il y a une réunion qui se termine tard le soir et qu'on n'a plus envie de cuisiner en rentrant à la maison.

Ce mardi-là au menu: poivron farci, pour 2,50 euros. (C'était en octobre, je ne sais pas ce qu'il y aura dans le frigo de la salle des profs ces jours-ci...)


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Pompei

 (3 novembre)

La véritable raison pour laquelle nous avons été en Italie cet été, c'est que le Pirate et Numérobis, depuis qu'ils avaient fait du latin au collège, réclamaient de visiter Pompei. Manifestement, Madame Petit (la bien nommée, mais en breton) avait su les convaincre que cet endroit est merveilleux, et elle avait enseigné suffisamment de choses au Pirate pour qu'il puisse nous servir de guide. Cet enfant (certes, il a 21 ans, mais ne reste-t-il pas mon fils?) est capable de reconnaître les bustes des empereurs romains, tant les cours de latin l'ont impressionné. Numérobis était aussi curieux de voir avec ses propres yeux tout ce que Mme Petit leur avait décrit. Et le P'tit Mousse, qui n'a pas fait de latin, est relativement informé en matière d'histoire ancienne et de mythologie.

Nous mîmes donc le cap sur Naples, ville fondée par les Grecs (eh oui nea polis, la ville neuve) pratiquement au pied du Vésuve, et qui n'a été épargnée par les différentes éruptions volcaniques qu'avec l'aide du vent, qui souffle majoritairement dans l'autre direction (vers le Sud, quoi). En revanche, les tremblements de terre et une vilaine coulée de boue et de cendres ont touché la ville grecque, et les Romains ont reconstruit plus ou moins par dessus.

Comme mes enfants bénéficiaient de tarifs réduits (très avantageux) non réservables sur internet, nous sommes partis de bonne heure et arrivés un peu avant l'ouverture du site. Les files étaient bien distinctes, un guide nous a orientés vers le bon guichet et conseillé de préparer les passeports (pour justifier les différents tarifs), et nous avons pu pénétrer dans les ruines.

L'endroit est resté aussi désert que possible. Il y a certes quelques panneaux pour indiquer les maisons les plus connues, mais fort peu d'explications, même pas pour renvoyer vers la bonne entrée quand les bâtiments se visitent dans un seul sens et qu'on vient de butter sur le sens interdit de la porte de sortie.
 

Le lupanar a été restauré, ainsi que beaucoup de fontaines. Grâce à Mme Petit, nous étions amplement pourvus en gourdes. Ce qui n'est pas le cas de tous les touristes qui viennent là. Comment peut-on venir visiter un site en plein air, en plein mois d'août en Italie, avec des enfants, sans prévoir à boire?

 

(Restaurant d'époque)
Nous avons vu, aux fontaines, des parents essayer de faire boire leurs jeunes enfants dans leurs mains. Evidemment, cela occasionne des queues et empêche de fermer l'eau après chaque utilisation, comme c'est pourtant recommandé par le règlement (que personne ne lit, il ne se trouve que sur internet). Or cette fermeture est nécessaire pour deux raisons. L'écologie, d'abord, et les hyménoptères, ensuite. L'eau qui coule en continu finit en effet par former des flaques, et les abeilles et autres frelons rafolent de cette eau croupie. Il vaut donc mieux choisir une fontaine peu fréquentée où le robinet est fermé de temps à autre pour remplir sa gourde.

(Hauts trottoirs et ralentisseurs / passages piétons)

Quant à venir avec des enfants, je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée. Nous avons croisé un groupe de Français, trois ou quatre adultes et quatre ou cinq enfants entre trois et sept ou huit ans. Les parents étaient en train d'enguirlander les enfants, parce que "évidemment, il y en a un qui dit qu'il est fatigué, alors tous les autres croient qu'ils sont fatigués aussi, mais ça fait que deux heures qu'on est là!".

Deux heures, en plein soleil, avec rien d'autre à voir que des maisons vides en ruine et quelques moulages moyennement réussis* de leurs habitants saisis par les cendres... Avec des enfants qui n'ont de l'antiquité romaine, au mieux, que quelques notions piquées dans Astérix. J'ai très bien compris le point de vue des enfants. Ca m'a rappelé nos visites de musées, quand mes enfants à moi (qui n'aiment pas spécialement la peinture, je l'ai dit cette semaine) étaient petits et que leur père pouvait s'arrêter un quart d'heure devant une toile. Et encore, les musées sont climatisés, eux!

Mes (grands) ados n'ont pas râlé, ils ont même accepté de marcher jusqu'à cette fameuse Villa des Mystères pour en admirer les fresques (restaurées). Pourtant, au bout de cinq heures de visite, Numérobis, en sevrage de corset, commençait à avoir mal au dos. Sur le retour, nous nous sommes donc contentés de monter sur ce qui fut sans doute une tour de guet pour voir l'ensemble du site.

(Notez que les gens circulent plutôt du côté à l'ombre.)
Et c'est à ce moment-là seulement que le P'tit Mousse s'est rendu compte de l'étendue de la ville. "C'est grand, quand même..." et voilà pourquoi nous n'avons pas pu tout voir.

* J'entends par là que pour des personnes habituées aux restitutions en 3D ou aux moulages des musées de cire, les plâtres de Pompei paraissent grossiers.

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