La photo du dimanche (18)
(4 mai 2025)
Le thème suggéré par Virginie pour cette semaine est "partage". Ce qui m'évoque en premier lieu des repas partagés, ou de bons moments autour de la table familiale. Sauf que je n'ai pas de photo de ce genre de moment, d'une part, ou que je n'ai pas l'intention de mettre en ligne une image impliquant une dizaine de personnes qui ne m'ont pas donné leur autorisation.
Autre chose, donc, au fil de l'inspiration.
Partager ses impressions de lecture ou carrément ses livres, n'est-ce pas une excellente idée?
Il y a justement devant la mairie une
boîte cabane à livres où l'on peut se servir ou déposer un ouvrage dont on ne veut plus. J'y ai déniché hier un volume de la Pléiade! (J'avoue n'avoir rien laissé en échange, mais il m'est arrivé une fois de passer exprès par là pour y placer un livre trouvé à côté de la benne de tri et que je n'avais pas l'intention de lire moi-même.)
Et comme nous sommes une famille d'intellos, j'ai partagé hier soir une bonne heure autour d'un jeu de lettres avec le P'tit Mousse (qui dit rarement non, bien que l'orthographe ne soit pas son fort).
(Avec le dictionnaire, oui, pour vérifier et quelque fois trouver l'inspiration. Pas de téléphone pendant le jeu, c'est une règle implicite mais toujours respectée.)
Et enfin, rappelons qu'il faut partager le route entre tous les usagers!
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Avec un titre, ce serait bien aussi...
(2 mai)
Hier, je voulais emmener le P'tit Mousse faire un bout de randonnée avec moi à Audierne, avant de visiter l'Aquachaud*. Mais nous n'avons jamais trouvé le balisage jaune, alors nous nous sommes contentés de longer le Goyen jusqu'à son embouchure.
J'avais prévu un pique-nique, que nous avons pris à l'ombre des pins, face à
la mer un banc de sable (la marée était descendante) où un chien coursait des goélands.
Et puis nous sommes retournés vers ce que les Québécois·es nommeraient un centre d'interprétation de la faune et de la flore. Mais je dois dire que l'Aquachaud est un peu décevant, parce qu'il est très petit. Et puis, les oiseaux faisaient un peu pitié, dans leurs enclos minuscules. La plupart des rapaces sont même attachés. Il paraît que certains d'entre eux sont dehors pendant le jour, habituellement, mais comme nous sommes en période de grippe aviaire, ils sont privés de sortie. Sauf pour les "spectacles", trois fois par jour.
Malgré les réticences de mon fils (qui a une peur des grands volatiles que je mésestimais), nous sommes restés pour voir voler la chouette effraie, le grand duc, les pygargues et le faucon crécerelle. Les plus petits ont été promenés au poing dans les gradins, et ils sont vraiment très beaux. Le pygargue américain nous a frôlés de ses grandes ailes (P'tit Mousse paniqué à ma droite) et son cousin européen nous a fait une très belle démonstration d'agilité en vol. Et puis, nous avons vu les cormorans chasser leurs proie sous l'eau. Et c'est pour moi cette possibilté d'admirer les oiseaux en vol qui justifie le prix du billet.
* Evidemment, le nom s'écrit autrement. Je n'ai pas pris de photos, parce que les aquariums sont ridiculement petits, et qu'au moment de la présentation, je n'imaginais pas que les soigneurs passeraient aussi dans les gradins avec les volatiles au poing, alors je me suis contentée de mes yeux pour les voir.
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Braderie de printemps
(29 avril)
Deux fois par an, le fabriquant local de marinières (et autres) brade les anciennes collections.
Parfois très anciennes, les collections. J'ai ainsi découvert, dans le coin des "bonnes affaires", ces éléments de propagande pour les élections présidentielles de 2012:
Pour 3 euros, vous pouvez choisir votre camp...
Une collègue à qui je racontais cette trouvaille en a conclu qu'au moins, tous ces hommes politiques avaient commandé leur matériel à une entreprise française.
Mais je n'ai pas pensé à vérifier, sur le moment, si les t-shirts avaient effectivement été produits en Bretagne, ou si la production avait été délocalisée à l'autre bout du monde.
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La photo du dimanche (17)
27 avril
Cette semaine, le thème proposé est "printemps".
Pour moi, le printemps s'illustre avant tout par des sons. Les fenêtres restent plus facilement ouvertes, et on entend les oiseaux qui draguent / marquent leur territoire, les tondeuses à gazon qui sont de nouveau de sortie, et le bagad qui profite des fins de semaines prolongées pour répéter (en plein air). Et puis, il y a les odeurs diffusées par toute cette végétation qui repart.
Ah, le printemps, ces jolies fleurs et le vert tendre des nouvelles pousses...
Il y en a partout, les fruitiers sont pleins de promesses.
Mais tout passe, et la nature est très forte pour nous prouver que nous ne la maîtrisons pas. Ainsi, ce jardin, envahi par les pousses de ronce et jonché de fleurs mortes qui, si on ne les ramasse pas, pourriront (dans) le gazon déjà bien mal en point.
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Pas si intelligente, mais artificielle
(23 avril 2025)
La semaine juste avant les vacances, en allant à la danse, j'ai constaté que Paf! la route était carrément barrée.
Moi, ça m'est un peu égal, parce que je descends à mon cours de danse à pied. Mais je sais que le car scolaire passe par là, le matin, après avoir déposé les élèves au collège privé, pour amener ceux qui restent à l'établissement public. Il paraît que le car doit faire demi-tour pour prendre la rue dans le sens montant.
Ces travaux sont dus à l'aménagement de la nouvelle médiathèque. Pour agrandir l'ancienne, il faut manifestement que les engins de chantier débordent sur la voie.
Cela doit durer jusqu'au mois de juillet. Et je me demande si les délais seront tenus, puisque j'ai pris cette photo un jeudi ou un vendredi dans l'après-midi, et que, manifestement, personne ne travaillait.
Mais là où j'ai rigolé, c'est quand je me suis approchée du panneau vantant les bénéfices de la future installation.
Vous le connaissez, vous, Simon Veil?
Encore une image générée par l'intelligence artificielle et adoptée sans plus de réflexion. (Je ne comprends pas trop non plus la circulation autour de cet édifice, les rues ne sont actuellement pas disposées de cette façon.)
Libellés : humeur
La photo du dimanche (16)
(20 avril 2025)
En ce dimanche pascal, Virginie nous demande de fêter la lumière.
La lumière que j'apprécie le plus, c'est celle d'avant ou d'après l'orage, quand le soleil se glisse sous les nuages et qu'il y a à la fois un ciel de plomb et une luminosité étonnante, qui éclaire la végétation de manière latérale. Pour peu que ce soit le bon moment de la journée (il faut un soleil pas trop haut dans sa course), cette lumière s'accompagne d'un arc-en-ciel.
Et ici, une petite devinette, en anglais et intraduisible:
How much does a rainbow weigh?
(to weigh : peser)
Not much,
because
it's pretty light!
Et donc, puisque c'est de la jolie lumière et que le temps s'y est gentiment prêté cette semaine:
Arc-en-ciel du matin, avec jardin lumineux sous les nuages à l'ouest.
Et arc-en-ciel du soir à l'est, avec, là encore, un éclairage particulier sur les arbustes d'en face, alors que mon jardin est dans l'ombre...
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Départ pour les îles
(18 avril)
La semaine dernière, il faisait beau. Du soleil comme si c'était l'été (ah, c'était peut-être l'été, en fait?), pas un nuage dans le ciel. Et comme la chose était annoncée, j'avais prévu une petite sortie.
Chaque jeudi, d'avril à juin, il est possible d'effectuer une visite accompagnée par un guide nature, en plus de la traversée pour les Glénans. Et comme il paraît qu'avril est LA saison où fleurissent les narcisses endémiques, je me suis dit que c'était l'occasion ou jamais.
J'avais donc réservé ma sortie nature avec la traversée au départ de Benodet.
J'ai cru que j'allais rater le bateau, parce qu'aucun des deux sites de guidage auprès desquels je m'étais renseignée pour le trajet ne tenait compte de la déviation liée aux travaux sur la route. Mais comme je savais qu'il y avait une déviation, j'avais pris de la marge sur le temps de trajet, et je suis arrivée à temps pour trouver encore une place assise à l'intérieur.
Des dauphins nous ont salué·es lors du trajet, et puis nous avons débarqué sur l'île Saint-Nicolas, et la guide nous a donné les premières explications.
Après quoi nous avons commencé le tour de l'île, sous un soleil resplendissant mais avec un peu de vent tout de même. Il était conseillé de venir avec des jumelles, et je m'en était procuré, ce qui m'a permis de voir des oiseaux qui étaient un peu dissimulés par leur camouflage.
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(Fort Cigogne) |
En revanche, je n'ai pas pu photographier cette faune sauvage, parce que je n'avais que mon téléphone, et que, de toute façon, je ne maîtrise pas les "vrais" appareils photos, reflex avec un zoom adéquat.
La marée était montante, et le tombolo (la langue de sable entre deux îles) a été peu a peu recouvert. Ce qui était nettement mieux pour prendre des photos, parce que les gens qui étaient sur la plage de sable fin se sont carapatés avant d'en être empêchés par la mer, et ont par conséquent quitté le champ de mon image.
C'est à cause (ou grâce à) du maërle (prononcé "merle", semble-t-il) que le sable est si blanc. Le maërle est une algue rouge, autrefois récoltée pour en faire de l'engrais, et qui elle est très calcaire. En se décomposant, elle se transforme en une poudre blanche qui se mêle aux quartz, mica et feldspath de la décomposition du granit (là, mes cours de sciences naturelles de seconde me sont revenus en mémoire) sur les plages.
Au bout de l'île, il y a une croix derrière laquelle il est normalement interdit d'aller, parce que des gravelots à collier interrompu nichent directement sur le sable, à cet endroit.
Mais ces oiseaux, migrateurs, ne sont pas encore revenus. Et tout ce que nous avons pu observer (merci les jumelles), c'est un phoque qui dévorait le poisson qu'il venait d'attraper.
En revanche, nous n'avons pas vu le moindre narcisse. Il paraît que les lapins les mangent...
Bon, ce n'est pas très grave, j'ai quand même passé un très bel après-midi, avec promenade en mer et soleil sur une île pas encore assaillie par les touristes.
D'après la guide, l'été, les bateaux emmènent jusqu'à 3000 personnes par jour aux Glénans. Les plages doivent être envahies, et je ne suis pas sûre que ce soit très agréable. Elle, en tout cas, ne fait pas de sortie nature en juillet ni en août.
Alors, si vous voulez découvrir ces îles, choisissez plutôt la mi-saison. Et pour les visites du jeudi, cette année, ça tombe bien, il y a plein de jeudis fériés!
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