Montag, Raviolitag!
(8 octobre)
Bien sûr, nous ne sommes pas lundi. Et vous trouvez peut-être étrange d'avoir cette référence à une réplique bien connue d'un film français en allemand. C'est que, la première fois que j'ai vu ce film, c'est sur le canapé de ma correspondante bavaroise. Et la réplique s'est ancrée dans ma mémoire dans la langue où je l'ai entendue. Peut-être parce que c'est l'une de celles que j'ai le mieux comprises, avec mon niveau de langue de l'époque. C'est bizarre, mais c'est comme ça.
Bref.
Je ne mange pas de raviolis le lundi, mais des croque-monsieur, le mercredi.
Le mercredi, pendant longtemps, j'ai travaillé. Et il fallait que je puisse faire à manger rapidement pour les enfants, surtout quand ils rentraient du collège par le car et qu'ils avaient grand faim, midi étant déjà passé depuis presque une heure. Il faut bien avouer aussi que mes talents culinaires étant limités, des croque-monsieur, c'était bien pratique à préparer.
Cette année, je ne travaille pas le mercredi, et le P'tit Mousse est chez moi pour deux mois consécutifs, alors j'en ai profité pour introduire des variantes dans la
junk ou
finger food: une semaine sur deux, je fais des hot-dogs ou des hamburgers. Mais cette semaine, le menu revenait normalement au traditionnel croque-monsieur, et mon fils avait déjà remarqué qu'il fallait racheter des chips.
Sauf que. (Non le loto 6/49 n'a pas changé le monde...*)
Hier soir, le P'tit Mousse est rentré en me demandant ce qu'on mangerait ce midi, et a ajouté, affirmatif: "Pas des croque-monsieur". Parce qu'on lui en a servi à la cantine. Je n'ai pas trop bien saisi son histoire, manifestement c'était un plat de secours préparé vite fait, il y a dû y avoir un problème quelconque à la cuisine (pas une absence de cuisinier, dans ce cas-là, on ouvre habituellement des boîtes de... raviolis, parce que c'est tout prêt, ce qui est bien pratique quand il est interdit de cuisiner sans la supervision d'un cuisinier.).
Mais alors, on mange quoi, ce midi? (Heureusement que j'ai un petit décalage dans les courses, par rapport à d'habitude: je n'avais acheté aucun des ingrédients.)
* Petite référence à mes étés d'enfance passés au Canada, où la publicité pour la loterie nationale avait pour slogan: "Le loto 6/49, ça change pas l'monde. Sauf que..."
Libellés : école, enfants, psyché
La photo du dimanche (40)
(5 octobre 2025)
Virginie nous propose d'illustrer aujourd'hui "eau". Les mauvaises langues diront qu'en Bretagne, c'est facile, à cause de la météo.
Mais l'eau est là aussi, partout, quand il fait beau.
La mer, bien sûr, qui n'est jamais bien loin. Ci-dessus à Douarnenez, elle entoure l'île Tristan. Et ci-dessous pas loin de Pont-l'Abbé, elle fait marcher un moulin à marée.
Quand la marée monte après de fortes pluies, les cours d'eau n'arrivent plus à s'écouler, et la crue menace, comme ce fut le cas à la fin de l'année 2022 à Quimper.
Les crues de l'Odet sont relativement fréquentes, les commerçants du centre-ville ont des batardeaux qu'ils disposent quand ce petit fleuve menace. Et il faut détourner les bus et les voitures dès que les quais sont envahis.
Mais l'eau est aussi plus paisible, par exemple sur le canal de Nantes à Brest (ici à Pont-Coblant).
J'aurais voulu vous montrer aussi l'eau quasi dormante des lavoirs, mais je n'ai retrouvé que des clichés flous et sans intérêt. Pourtant, les lavoirs, c'était la vie des bourgs, autrefois...
Libellés : régions
Changement de crèmerie
(1er octobre)
En vérité, ce titre est peu flatteur pour les personnes concernées.
J'ai changé de cours de danse.
J'ai avais assez d'être toujours en retard sur les chorégraphies, assez de la nonchalance de la prof (très gentille, oui, mais que de temps perdu en bavardages; on dirait moi en cours...) et assez du modern jazz. J'attendais que l'animatrice prenne enfin sa retraite pour revenir à mes premières amours en allant au cours de celle qui avait enseigné les bases du classique au P'tit Mousse il y a quelques années. Sauf que, d'année en année, cette retraite était repoussée, alors j'ai décidé que, puisque les copines partaient presque toutes (étudier plus loin après leur bac), j'allais sauter le pas et quitter moi aussi ce cours.

Et pouf! Me voilà au milieu d'un groupe qui comporte des jeunes filles pas encore majeures, des jeunes femmes qui commencent à travailler et des femmes plus âgées (et même plus âgées que moi). Les plus jeunes sont alertes, habituées du cours, elles suivent sans souci cette heure qui n'est qu'une des trois ou quatre qu'elles prennent dans la semaine. Certaines des plus âgées, qui ne viennent qu'en même temps que moi, ont l'habitude aussi, mais peinent quand même parfois à répéter les mouvements.
Et moi, moi, je me suis pris une bonne claque dans la figure. Parce que, certes, les bases sont là, mais j'ai aussi de mauvaises habitudes (j'ai commencé tard, et mes premières enseignantes ne m'ont pas nécessairement corrigée) et pas mal de choses à (ré)apprendre. Mais ça fait un bien fou. La prof est stricte, je le savais et c'est aussi pour ça que j'ai mis du temps à oser changer d'école, parce que je me doutais bien que je n'étais pas au niveau. Elle est aussi juste et je la trouve, au fond, plutôt bienveillante et encourageante. C'est un (très) bon professeur de danse, je le savais, et, jusqu'ici en tout cas, je suis très contente d'avoir franchi ce pas.
(J'ai commencé tard, si on ne tient pas compte d'une première année à 8 ans: j'avais 17 ans quand j'ai pris mes premiers cours de danse classique. C'était juste après mon opération du genou. Et j'ai arrêté quand je me suis cassé la jambe; parce qu'on ne comptera pas vraiment les quelques mois de reprise, quand j'étais enceinte du Pirate.)
Libellés : loisirs, psyché
La photo du dimanche, hors sujet
(28 septembre)
En fait, ce n'est pas tant que je sois hors sujet: il n'y a pas de thème proposé cette semaine, la personne qui devait le fournir ayant abandonné le projet. (Ce que je peux tout à fait comprendre, je ne suis moi-même pas du tout certaine de poursuivre l'aventure l'an prochain.)
Et donc, à défaut de sujet, voici ce que je photographie au moins autant que mon chat:
Les fleurs, et en particulier les hortensias, qui en ce moment prennent leurs magnifiques couleurs d'automne.
Ceux de mon jardin commencent à virer au mauve, alors que ce sont des blancs colorés en bleu. Mais il y en a de magnifiques roses, dans la rue:
Et puis, hier, j'ai vu ce rhododendron, complètement hors-saison:
Libellés : régions
A n'en plus finir
(24 septembre)
Depuis le printemps dernier, il y a des travaux sur la portion de route qui mène de la sortie du bourg à la bretelle de la quatre voies que j'emprunte pour aller au lycée (du haut de la côte). Ils doivent durer jusqu'aux vacances d'automne, il s'agit de refaire le réseau d'eau potable et je ne sais quoi encore.
A la fin de l'été, des travaux ont été annoncés sur la quatre voies. Ils devaient commencer mi-septembre pour se terminer fin octobre. Et puis, on nous a prévenu·es que la bretelle d'accès serait fermée. Dès le premier jour des travaux de réfection, j'ai donc pris la vieille route vers la préfecture, rejoignant par là le rond-point qui me permet de faire la jonction avec la rocade. Les panneaux indiquant la déviation par cette même route n'ont été apposés que le lendemain.
Et voilà que, en fin de semaine dernière, c'est sur la rocade que des travaux ont commencé. A peine annoncés, et prévus pour cinq jours seulement. J'en ai discuté avec un collègue, qui trouvait que ça commençait à faire beaucoup, ces travaux. Et comme je disais bizarre qu'on puisse faire en une semaine, sur la rocade, ce qui en prenait au moins six, sur la voie express, il m'a répondu que, peut-être, sur cette dernière, ils allaient refaire les deux côtés. Alors, je lui ai rappelé que ça faisait trois ans qu'ils nous faisaient le coup des travaux, sur la quatre voies. D'abord un tronçon dans un sens, puis, l'an dernier, le même dans l'autre direction, et maintenant, un morceau avant la partie qui avait été refaite en premier. Donc, à mon avis, on s'oriente plutôt vers des travaux à l'automne 2026 pour refaire le même tronçon dans l'autre sens de circulation.
Il n'empêche que j'avais raison de m'interroger sur la durée des travaux: la réfection de la rocade est désormais prolongée jusqu'aux vacances de la Toussaint. La bonne nouvelle, c'est donc que tous les travaux devraient être terminés à la reprise de novembre. La mauvaise, c'est que, en attendant, c'est un peu le bazr pour aller travailler, et souvent encore plus compliqué au moment de rentrer. Car j'ai la chance de circuler dans le bon sens, semble-t-il.
Il n'empêche, les ralentissements, sur la quatre voies, sont imprévisibles. Je continue à passer par là au retour, notamment quand je passe faire des courses. Et, si la circulation est restée fluide tout du long, hier, vers 17 heures, c'était bien la première fois que cela arrivait. Mardi dernier, comme les fois précédentes, il y avait un ralentissement au moment où tout le monde doit passer sur une seule voie. Avec des gens qui essaient de gruger en doublant jusqu'à la dernière minute. Mais nous sommes quelques un·es que cela agace, et qui nous plaçons au milieu, sur la ligne discontinue, pour dissuader ces tricheur·ses. En revanche, vendredi, alors que je passais sur le pont qui enjambe cette voie rapide, j'ai vu qu'elle était complètement bouchée, sur les deux voies. Alors, au rond-point, j'ai pris la vieille route. Excellent choix, confirmé d'abord une heure plus tard par le P'tit Mousse, dont le bus est "resté un temps fou" dans cet embouteillage, et ensuite le lendemain par une conversation surprise à la boucherie ("une heure pour rentrer de [la préfecture], hier soir").
Moi, je n'ai rien contre les travaux, puisqu'ils sont censés améliorer les conditions de circulation. Mais là, entre la petite route sinueuse et les ralentissements, je commence à trouver ça fatigant. Hier matin, au moment où j'arrivais enfin au rond-point par où j'entre habituellement dans la préfecture, et alors que j'allais me dire "ouf, c'est fini", je me suis rendue compte que, de cette entrée, on ne voyait strictement rien, à cause du soleil qui se levait en face. Vivement l'hiver, qu'on arrive de nuit et par des routes rénovées!
Libellés : humeur, service public
La photo du dimanche (38)
(21 septembre)
Le thème à traiter aujourd'hui est "frisson".
Mais je frissonne rarement, grâce à ma bouillotte 100 % naturelle.
On se demande qui réchauffe l'autre...
Nationalité de papier
(18 septembre)
Lorsque j'ai divorcé, je n'ai pas fait refaire immédiatement ma carte d'identité. Il faut dire qu'il y avait à l'époque des délais abominables pour obtenir un rendez-vous. C'est seulement cet été que je me suis enfin lancée dans la démarche.
J'ai rempli le formulaire en ligne, en pestant contre le menu déroulant qu'il a fallu ouvrir une bonne dizaine de fois avant qu'il me propose enfin le département adéquat pour la commune de naissance de mon papa, dont j'ai découvert à cette occasion qu'elle avait deux homonymes (pourtant, quand on demande à la toile mondiale, c'est cette ville de banlieue qui apparaît comme premier résultat). Je ne me souviens pas qu'on m'ait demandé de préciser le département de naissance de ma maman, mais j'ai pris soin, par honnêteté, de préciser "Canada" entre parenthèses après le nom du saint.
J'arrive à mon rendez-vous, quelques semaines plus tard, et là, la Madame, en voyant que j'ai écrit "française" pour la nationalité de mes deux parents, me dit que ma maman est canadienne, puisqu'elle est née au Canada.
Quoi?
Je lui réponds que, lorsque je suis née, ma maman était française (et née là où je l'ai indiqué*).
Elle persiste, elle est devenue française par son mariage, oui, mais elle est canadienne. Et elle laisse entendre que la préfecture pourrait faire des problèmes.
Je me retiens de lui renvoyer l'identité de papier de ma mère à la figure, et que puisque c'est comme ça, je vais me contenter de mes documents canadiens. J'insiste pour laisser "française", et j'évite de lui raconter qu'il y a des Français·es qui naissent à l'étranger tous les jours, elle ferait moins la maline si ma mère était fille de diplomates et que j'avais indiqué comme lieu de naissance celui qui figure sur son certificat de décès (et qui est différent de celui qui est mentionné sur mon acte de naissance*).
Elle consent en faisant la moue, et on verra bien si la préfecture demande des précisions, me dit-elle.
Mon sang bouillonne, je vérifie en rentrant si la nationalité figure sur les actes de naissance dont j'ai une copie à la maison.
Bien sûr que non, et cette bonne femme était dans son tort. J'ai reçu à peine dix jours plus tard une notification m'invitant à aller chercher ma nouvelle carte d'identité. Et j'ai eu le bonheur de tomber sur une remplaçante, au moment de la récupérer (bon, du coup, on n'a pas trop su quoi faire quand il s'est avéré que la carte était "désactivée" et qu'il était impossible de confirmer mon identité numérique).
Depuis, Numérobis s'est lancé dans les démarches pour obtenir son passeport canadien.
Et là, c'est l'administration qui devrait revoir la version francophone de ses formulaires...
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("fournir les informations demandées qui se trouve dans le passeport délivrer a son nom") | |
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("Veuillez précisez") |
* Ma maman avait été adoptée bébé. A l'époque de l'adoption, les autorités canadiennes notaient comme lieu de naissance celui du baptême, ou de la commune de résidence des adoptants, soit, pour ma mère, un Saint-N. C'est ce lieu de naissance qui figure sur l'acte de mariage de mes parents et sur tous nos actes de naissance. Mais dans les années 1980, une loi est passée au Canada, avec effet rétroactif, obligeant à indiquer le lieu de naissance réel. Ma mère a donc découvert, en voulant faire refaire ses papiers (français, il lui fallait un acte de naissance), qu'elle était née à Montréal. Et c'est le nom de cette métropole qui figure comme lieu de naissance sur son certificat de décès. Ce qui conduit à cette absurdité: la femme dont mon père est veuf n'est pas née au même endroit que celle qu'il a épousée...
Libellés : humeur, service public