La photo du dimanche (35)

 (31 août 2025)

C'est Dinosaure qui propose le thème aujourd'hui, et il s'agit de "sauvage".

Comme je n'ai pas photo de Johnny D. en stock, et que c'est une chanson de Lavilliers qui m'est venue en tête (ça fait "dans les blés mûrs, y a des fleurs sauvages"...), je vous propose ceci:

Des mûres sauvages (et aussi du lierre indomptable et du bambou envahissant), parce que c'est la saison et que je ne comprends même pas comment on peut encore essayer de cultiver des mûres. Celles qu'on cueille sur les ronces sont bien meilleures; et j'en ai mis récemment plus d'un kilo en confiture.

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L'été est fini...

 (27 août)

Voilà, c'est sûr, c'est bientôt la rentrée: il pleut.

Un temps idéal pour terminer enfin le puzzle du château de Neuschwanstein qui m'attendait au grenier.

Enfin, terminer est un grand mot, car, comme vous pouvez le constater sur la photo, il manque trois pièces. Pourtant le jeu était estampillé "complet" par Emma Hus. C'est la troisième fois que je leur achète un puzzle complet auquel il manque des pièces. En fait, je me demande s'il ne manque pas de plus en plus de pièces (une la première fois, deux la suivante...). Je suppose qu'ils ne refont pas les casse-têtes pour vérifier leur intégrité, et qu'Emma doit se perdre dans le compte.

Ce que je n'ai pas réussi à décider, c'est si la décoloration de certains morceaux existait déjà quand j'ai acquis le jeu, ou si c'est à force de patienter dans mon grenier que les couleurs ont passé à certains endroits et pas à d'autres. Mais comme c'est surtout sur la fin que le P'tit Mousse et moi avons constaté ces différences de coloris, je suppose qu'elles sont de la faute de ma lenteur.

(Forêt bleue et verte)
Bon, je ne vais pas me plaindre, pour un puzzle acheté 3 ou 5 euros, il m'a bien occupée (je crois que c'est le P'tit Mousse qui en a fait la moitié, quand même).

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Mobilisme

 (25 août)

Allez savoir pourquoi je me dit que j'allais devenir propriétaire. Entre les bonnes âmes qui me rappellent que si je continue comme locataire, je vais payer jusqu'à la fin de ma vie pour ne rien avoir à moi (ben en même temps, quand je mourrai, ce ne serait plus à moi non plus, hein), et celles qui me disent que les prix de l'immobilier et les taux d'intérêt vont remonter, il faut croire que j'ai fini par me dire qu'il fallait me lancer dans la recherche active.


 Et en effet, j'ai failli acheter un appartement, non pas dans la maison sur la droite de cette photo (on doit sacrément entendre le bruit des trains, à cet endroit-là!), mais au rez-de-chaussée du manoir XVIIIème qu'on devine au fond à gauche.
Sauf que les propriétaires ont retiré leur bien de la vente au moment de signer le compromis.

Alors, je me suis remise en quête de la maison idéale, celle qui a trois chambres, un petit jardin pour Gribouille, au moins 60m², le tout à l'égout et dans laquelle on peut "poser ses valises" sans faire de travaux.
Autant dire que, pour mon budget, cette maison n'existe pas.

Je contacte des agences, une étude notariale, et je rencontre des tas de négociateurs tous plus étranges les uns que les autres.

Il y a celui qui me confirme que le lit présent dans la chambre est bien un 160 en me montrant la photo de son propre lit (il a le même). Il y a celui qui dit juste qu'il n'y a pas de cuisine équipée, alors qu'en réalité, il n'y a même pas d'évier dans la pièce qui doit devenir la cuisine. Il y a celle qui me dit que le quartier est tranquille, alors que je sais pertinemment que l'endroit le plus proche pour faire ses courses a été récemment le lieu d'une fusillade. Il y a ceux qui me vantent les nombreux rangements alors que ces placards qui occupent tout un mur me paraissent bien grands, voire même encombrants, dans cette maison où un "dressing" s'arrête à peine un mètre avant d'obstruer la fenêtre.
Il y a celui qui me répond, quand je lui fait remarquer que ma commode ne rentrera pas dans la chambre très mansardée, que quand on déménage, on change de meubles. Heu, non. Ma commode, ça fait 35 ans que je l'ai (elle n'est pas vintage, elle est intemporelle). C'est un meuble en pin que j'ai verni moi-même, et si le P'tit Mousse ce souvient qu'elle a été dans sa chambre, c'est parce qu'elle m'a servi de table à langer. Donc en dehors de l'aberration écologique que représenterait sa mise à l'écart (à moins de la mettre sur Lebond-Quoin), c'est un sacrifice sentimental auquel je ne vois pas la nécessité de me livrer.

Bon, je ne suis pas à la rue. Un souci de chaudière pendant les vacances de mon plombier m'a privée d'eau chaude pendant une semaine, mais à part ça, je suis plutôt bien là où je suis. Donc je continue mes recherches sans trop de pression, mais sans trop d'illusions non plus. 

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La photo du dimanche, avec un peu d'avance

 (23 août)

Cette semaine, Virginie nous propose d'illustrer le thème "vintage", et de le faire dès aujourd'hui, parce que ça l'arrange.

Je n'ai pas besoin d'aller chercher bien loin pour trouver du vintage, chez moi. La maison que j'occupe a dû être construite dans les années 1960, au plus tard au début des années 1970. Et ça se voit dès qu'on ouvre la porte de l'escalier qui mène au sous-sol:

Le papier peint est "d'époque", ou "dans son jus", comme disent les agents immobiliers. Et les crochets pour suspendre balais et autres ustensiles de ménage datent eux aussi d'un autre temps.

Mais ce que je préfère, c'est ce que j'ai découvert quand j'ai voulu bricoler sous le lavabo de la salle de bain.

Sous la peinture grise qui les recouvre ailleurs dans la pièce, il y a des carreaux comme chez Mémé! (Mes grands-parents avaient déménagé en 1969 ou 1970 dans une maison qu'ils ont fait construire.)

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J'avais oublié... (rediffusion)

 (19 août)

Voilà, ça y est, j'ai la flemme.

Alors je vous mets juste ce lien vers un ancien post (il a une grosse douzaine d'années), sur lequel je viens de retomber en cherchant autre chose, et qui m'a fait sourire.

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La photo du dimanche (33)

 (17 août 2025)

Le thème du jour est "livre". Au singulier.

Autant dire que ce n'est pas facile, parce que les livres, je suis tombée dedans quand j'étais petite, et j'en possède un certain nombre.

Ceci ne représente même pas la moitié de ma bibliothèque (de livres de poches). Les ouvrages un peu savants sont ailleurs, et je possède évidemment des bandes dessinées et des livres de cuisine, entre autres. Et encore, ce n'est rien en comparaison de celle de mon père. Je n'ai pas retrouvé la photo que j'avais prise dans son bureau, mais cela fait déjà quelque années qu'il se demande ce que deviendront tous ces ouvrages après sa mort.

J'ai déjà publié des photos de livres sur ce blog; un été (2012, manifestement) j'avais photographié tous ceux que j'avais lus. J'ai montré aussi mes acquisitions chez Emma Hus, où je viens d'emmener Numérobis pour acheter une partie des ouvrages dont ses professeurs lui ont recommandé la lecture. Nous n'avons pas trouvé grand' chose, mais il y avait déjà quelques exemplaires à la maison, et il estime que, de toute façon, il ne pourra pas tout lire.

Avec le nombre d'ouvrages que nous dévorons, il vaut mieux avoir d'autres sources d'approvisonnement que les libraires. C'est pour ça que nous fréquentons également les bibliothèques. Le Pirate a eu sa première carte de lecteur à deux ans... Il est donc assez curieux que dans les "tags" de ce blog ne figure pas de catégorie "lecture".

Enfin, puisque le sujet est juste "livre", voici celui que je suis en train de lire, et que j'ai trouvé dans une librairie (car il faut bien, parfois, faire marcher le commerce).

C'est roman policier dont l'intrigue n'est pas extraordinaire (je veux dire par là qu'il n'y a pas de suspense haletant, et que j'avais deviné le premier retournement de situation). Mais l'originalité de cette série, c'est que l'histoire est régulièrement interrompue par les recettes des gâteaux et cookies que confectionne l'enquêtrice. Il y a aussi une ou deux recettes salées, et certains personnages contribuent à l'enrichissement de la partie culinaire du livre.

Evidemment, j'ai marqué quelques pages et que j'ai bien envie de tester deux ou trois de ces recettes. 

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Un autre petit tour

 (14 août)

La semaine dernière à la même heure, j'étais à Lyon avec mes deux cadets. Ce n'était pas le meilleur moment, à l'approche d'un épisode caniculaire, et alors que la ville est en travaux (pour diminuer la place des voitures, m'a-t-il semblé), mais enfin je n'avais jamais vu la capitale des Gaules, et comme elle est facilement acessible en train, nous y avons passé quelques jours.

Numérobis n'aimant pas prendre les transports en commun, nous avons beaucoup marché, ce qui est un excellent moyen pour découvrir une ville. Depuis le Vieux Lyon, nous sommes montés sur la colline de Fourvière, en passant par des escaliers qui nous ont un peu rappelé Naples.

Numérobis a jugé que c'était comme dans le sud de l'Italie, en moins beau mais en plus propre. Ce qui me paraît assez correct, comme évaluation.

Evidemment, nous avons visité le musée gallo-romain. En passant assez vite, parce que mes enfants n'aiment pas les musées, et que nous avions déjà vu pas mal de choses plus ou moins du même ordre l'an dernier. (Pas de "gallo-" en Italie, bien sûr...) Et comme nous avons un peu tous entre 6 et 10 ans dans notre tête, nous avons admiré ces réalisations en brique:

Il y a trois maquettes en plastique coloré, qui fourmillent de détails historiques, drôles ou totalement déplacés. Nous avons par exemple retrouvé les stands de vente à emporter à l'antique signalés à Pompéi, et bien ri en découvrant un baigneur et les latrines derrière les murs ouverts des thermes. J'ai trouvé ça à la fois ludique et pédagogique, et mes enfants ont demandé les boîtes, qui n'existent pas, pour Noël.

(Ici, des ouvriers refont le pavage en costume du XXème siècle.)
L'autre musée qui a intéressé mes ados est celui des marionnettes, sis dans l'hôtel Gadane, et dans lequel se trouve, entre autre, un exemplaire du PPDA des Guignols.

Nous avons aussi grimpé la colline de la Croix Rousse jusqu'au Gros Caillou.

Mais les métiers à tisser et la révolte des Canuts n'ont passionné ni le P'tit Mousse, ni Numérobis.

En revanche, je crois qu'ils ont bien apprécié une visite à laquelle je n'aurais pas pensé toute seule. C'est la dame de l'Office du Tourisme, où j'avais été acheter nos City-Card pour 24 heures, qui nous a proposé de découvrir les toits de Fourvière en famille.

Nous sommes donc, ce jour-là, remontés sur la colline, mais en prenant le funiculaire (la carte inclut les transports en commun), et nous sommes arrivés pile-poil pour le départ de la visite.
Au début, Numérobis et moi avons eu un peu peur, parce que la guide avait l'air de s'adresser à un public d'école primaire. De fait, les autres enfants étaient tous plus jeunes que les miens.

Et puis nous sommes montés, en nous avons pu voir la basilique depuis les galeries supérieures. Voir une belle église d'en haut est une chose dont je rêvais depuis longtemps.

Et nous sommes encore montés pour aller voir le carillon (juste au moment où il sonnait la demie). Un autre groupe commençait sa visite en dessous et en anglais (joli zeugme) quand nous sommes ressortis pour aller sous le toit, puis sur les coursives autour de ce toit.

Au passage, j'ai constaté que les ardoises étaient moins chaudes que les plaques de zinc avec lesquelles elles alternent. Peu étonnant, mais intéressant pour la recherche de la meilleure couverture.
Cependant le plus spectaculaire était évidemment la vue qu'on a depuis le toit de l'édifice.

(Sur ce cliché comme sur le premier, on voit la cathédrale.)
Il paraît qu'on peut apercevoir le Mont-Blanc, mais les particules fines nous en ont empêchés.

Si les enfants eux-mêmes se sont demandés avant de partir ce que nous allions bien pouvoir faire à Lyon (question qu'on m'a posée plusieurs fois), je pense qu'ils ne sont pas mécontents de ce petit voyage. Quant à moi, la ville m'a bien plu et j'aurais été capable d'en visiter un peu plus si j'avais été seule (pas de ronchons à l'entrée des musées et des trajets sous terre plutôt que sur des dalles brûlantes). J'y retournerai peut-être, plutôt au printemps que sous la canicule, quand les travaux de voirie et à la gare seront terminés. 

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 (12 août 2025)

Il y a deux ans, de passage dans la maison bretonne de mon père, j'avisais deux volumes de Tom Sawyer et comparais les traductions. Il en est résulté cette photo, que je viens de retrouver en faisant du tri:

Je ne sais pas pourquoi nous avions cet ouvrage en double, et je ne me rappelle plus laquelle des traductions est la plus ancienne, mais le fait est que ce n'est pas le même texte (du tout)...
 

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La photo du dimanche (32)

 (10 août)

Le thème que Virginie propose pour aujourd'hui est "boisson fraîche", ce qui ne m'arrange pas vraiment.

Autant je suis calée en thé, tisane et autre chocolat chaud, autant pour ce qui est des boissons fraîches, je sèche.

Je suis une buveuse d'eau.
Et pour qu'elle reste bien fraîche, pendant que je randonne, rien ne vaut une gourde de qualité.


 

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Ce que Gribouille fait en mon absence

 (8 août)

Quand je suis partie à Guérande, et comme mon séjour a duré moins d'une semaine, j'ai laissé mon chat tout seul. Avec plein de croquettes (mais pas assez à son goût).

Et ce pauvre animal, habitué non seulement à me voir tous les jours, mais aussi à sortir pratiquement quotidiennement, s'est quelque peu ennuyé.

Il a donc fait un peu de ménage dans les affaires de Numébis, cet enfant qui ne vient plus que très rarement à la maison, puisqu'il loge avec son frère à la sous-préfecture.

Il s'en est également pris à la peluche qui dort sur mon lit, cette privilégiée. D'habitude, il l'attaque pour me faire lever, le matin. Il sait fort bien que je n'aime pas qu'il y touche.

Et puis, comme s'il voulait imiter Pénélope pendant que je me prenais pour Ulysse, Gribouille a défait mon ouvrage:

(Ce puzzle n'avance pas, c'est une catastrophe, il y a même des pièces qui sont décolorées à force de patienter au soleil, cela donne des choses étranges quand on leur adjoint enfin une voisine qui a gardé ses couleurs.)

Et comme il avait faim, Gribouille est allé chercher à manger. Les plaques de cuisson étaient pleines de poils, et le quignon de pain sec quelque peu rongé...

Malheureusement pour lui, il n'a pas la possibilité de sauter là où sont entreposées ses croquettes.

Oui, je suis une maîtresse indigne. 

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Quatrième (et dernier) jour de l'odysée guérandaise

 (5 août)

Mon dernier jour à Guérande était un dimanche, ce qui ne facilite pas les transports. Il devait faire moche, et en plus, la partie du GR qui prolongeait mon parcours était constituée essentiellement de la longue plage de La Baule. Cela s'annonçait un peu triste. J'avais envisagé de marcher ailleurs, mais les sentiers que j'avais repérés étaient en partie inondables, et il avait plu fortement pendant deux nuits, donc j'ai choisi de randonner à l'envers, en rejoignant Pornichet en bus pour revenir à pied jusqu'au même point d'arrivée que la veille.

Vous n'avez pas suivi? Peu importe, mon plan n'a pas exactement fonctionné non plus, puisque je n'ai jamais trouvé le bus de ma correspondance, et que j'ai donc dû aller jusqu'au port d'échouage de Pornichet à pied, avant de faire demi-tour.

A l'aller, j'ai longé la plage par la promenade (qui est en travaux). Il faisait un grand soleil, mais il y avait aussi pas mal de vent. Une dame faisait voler un cerf-volant et il y avait des kite-surfers dans l'eau. Sur la plage, peu de monde en maillot ou dans l'eau, et toutes sortes de vêtements, selon la frilosité des un·es et des autres.

Le petit port d'échouage est plutôt sympathique.

De ce point que je n'avais pas l'intention de dépasser, je suis descendue sur la plage. Cela me permettait d'avoir un autre point de vue, pour le retour. Et comme le sable était humide, il était aisé d'y marcher.

Au milieu de l'architecture en béton, il reste au moins ce vieil hôtel.

Et bien sûr, juste en face, la mer, et même des îles qu'on devinait au loin, mais qui ne se voient pas très bien sur les photos. Je crois qu'il s'agit du récif des Evens.

Etant donné les rouleaux, il y avait quelques surfeurs pour en profiter.

Pour déjeuner, je suis remontée sur le remblai. Je me suis installée sur un banc à côté d'une école de voile.

Comme cette plage, qui se vante d'être la plus belle d'Europe, fait 9 km de long, il y a plusieurs zones pour ranger son bateau, plusieurs clubs pour les enfants, et régulièrement des restaurants. Depuis que mes enfants ont fait de la voile, j'aime bien le bruit des gréments cinglés par le vent; et j'ai donc déjeuné dans un cadre charmant.

C'est peu après que la météo s'est gâtée. Le grain venait du Sud.

Le cliché ci-dessus vise le Nord et Le Pouliguen (la pointe où je n'étais pas exactement passée la veille), tandis que celui du dessous regarde vers le Sud et Pornichet.

(Je crois que j'ai pris la même dame en photo, celle qui marche pieds nus en regardant son téléphone.)
Franchement, j'en avais un peu assez de cette plage, et comme j'ai vu qu'il y avait une espèce de marché dans une rue perpendiculaire, j'ai bifurqué vers le centre-ville.

Et là, il a fallu sortir le Quawouai. C'est dommage, parce que la pluie, associée à de nombreux fils électriques et beaucoup de branchages m'ont dissuadée de prendre en photo les fort jolies villas qui se trouvent derrière le front de mer bétonné. Franchement, je ne comprends pas pourquoi le GR ne propose pas une variante via ce quartier, qui doit avoir environ un siècle et qui est bien moins monotone que l'immensité de la plage et de ces grands immeubles.

J'avais le temps, je savais que la mer était à ma gauche et que je finirais par arriver au port de plaisance, alors je ne me suis pas inquiétée de me perdre dans le lacis de petites rues (pompeusement nommées "avenue").

Je suis arrivée en face du Pouliguen sous la pluie.

Il me restait plus d'une heure avant le bus, alors je suis allée vérifer que la plage avait bien été désertée.

Puis je suis remontée jusqu'à l'office de tourisme, et j'ai même eu le temps de remonter la ligne de bus sur quelques arrêts avant de m'embarquer pour rejoindre Guérande.

C'est fou le monde qu'il y avait dans cette petite ville. Ou plus exactement, à l'intérieur des remparts. Et ces gens pouvaient acheter les mêmes souvenirs, dans les mêmes enseignes, que ceux qui viennent à Quimper, à Concarneau ou à Locronan. A ceci près qu'en Loire-Atlantique, les boutiques de vêtements de ville (qu'on trouve encore à la Préfecture, mais ni dans la Ville-Close, ni à Locronan) sont remplacées par des boutiques de plage. Mais le chocolatier, la conserverie, le magasin de produits cosmétiques responsables sont les mêmes.

Je ne comprends pas bien l'intérêt de suivre la foule dans des villes qui finissent par se ressembler toutes. Un auditeur de France Inter parlait l'autre jour, à propos de surtourisme, de cités transformées en Diznèlande, et c'est un peu l'effet que cela m'a fait. Peut-être qu'il faudrait parler de Breizhland pour toutes ces villes qui vivent de leur bretonnitude.

Là où les choses deviennent totalement absurdes, c'est que même les souvenirs sont faux. La spécialité de Guérande, chacun le sait, c'est le sel. Il y a donc un certain nombre de boutiques qui vendent du sel et des produits qui tournent autour. A la devanture de l'une, j'ai vu des moulins "spécial sel de Guérande", y compris celui-ci, aux couleurs de la Bretagne, et qui portait, comme quelques autres, une petite étiquette.

Ce sel de Guérande vient.. des Salins du Midi (83, c'est le Var)! (Et accessoirement, ça fait deux ans qu'il a été récolté; donc au moins un an qu'il est apte à être vendu, après séchage.)

Et pour finir quand même sur une bonne note, une photo presque sans touristes dessus, parce qu'il suffit de s'écarter un peu de l'axe (ou de venir tôt le matin) pour être plus tranquille.

(Oui, le soleil revenait, entre deux averses. En Bretagne, il fait beau plusieurs fois par jour!)


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La photo du dimanche (31)

 (3 août)

C'est Emma qui a pensé que nous pourrions illustrer "vitesse lente", aujourd'hui.

Ma montre ne connaissait pas la lenteur. Depuis ma dernière grossesse, elle avait tendance à avancer. Et même de plus en plus, jusqu'à prendre environ 5 minutes par semaine.

Mais, le dernier matin de mon séjour guérandais, elle s'est accrochée dans le montant de la porte-fenêtre et a fait une mauvaise chute. Une très mauvaise chute. Le verre est brisé, et le bijoutier pense que le mécanisme est atteint aussi. De fait, elle s'est mise à retarder. Je ne suis pas certaine qu'elle soit réparable (en tout cas pas à vil prix).

J'ai laissé ma montre à la bijouterie, et j'attends un devis.

En attendant, je suis passée en vitesse lente, et pour les vacances, ce n'est pas plus mal.

Et, à point nommé cette semaine, les travaux de la maison (suivez le lien - avec le mot-clef "parvis" pour découvrir la photo du mois de juin et un post qui date de 2009.), qui progressent en vitesse lente, ont connu une nouvelle avancée:

Ca y est, il y a des fenêtres! On dirait même des vitrines, car elles ne s'ouvrent pas. Et dans leur hâte de les poser, les ouvriers ont déjà cassé une vitre (à gauche, la fissure est scotchée).

Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. 

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