Pillnitz
(28 septembre 2024)
Au cours de ma "colo pour profs d'allemand" (ainsi renommée par un élève), j'ai eu la chance de faire un petit trajet sur l'Elbe jusqu'au château de Pillnitz.
C'était, au tout début du XVIII ème siècle, le palais des loisirs de August der Starke, qui y venait paraît-il en gondole, et débarquait donc par l'escalier que vous voyez sur cette photo. Son fils le fit agrandir et tout un tas de festivités plus ou moins loufoques se déroulèrent par la suite dans ce qui était devenu la résidence d'été des rois de Saxe.
Si le Land de Saxe n'avait pas assez de sous pour nous payer les visites des différentes parties intérieures du palais, l'extérieur et les jardins valaient de toute façon le détour.
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Façade côté fleuve
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Les différentes parties du palais s'agencent autour de deux cours ouvertes, un peu comme s'il manquait une aile à la Cour Carrée du Louvre, et voici donc le "revers" de l'aile qui donne sur le fleuve (ou Wasserpalais).
Juste en face, l'aile dite "de la montagne" (Bergpalais) n'est pas moins charmante.
Et puis les jardins sont magnifiques. Il faut dire que le fils d'Auguste, Frédéric-Auguste, était un passionné de botanique, et qu'il a fait venir des tas de plant(e)s pour orner son parc, notamment un camélia que je n'ai pas pu photographier tant il avait atteint des proportions imposantes.
Entre les palais de l'eau et celui de la montagne, on a plutôt un jardin à la française, mais il s'étire ensuite en jardin à l'anglaise.
Qui dit jardin à l'anglaise dit allées qui serpentent entre des arbres qui poussent plus ou moins librement, pièces d'eau non géométriques et petits pavillons.
Et il y a partout de jolis petits détails à découvrir.
Pour un peu, j'aurais même trouvé le Prince Charmant, ce jour-là. Il est vraiment curieux qu'il ait été de sortie, parce qu'il faisait quand même plutôt chaud et que nous autres humains ne rêvions que de nous installer à l'ombre.
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(Le Roi grenouille en personne, sortant de son puits.)
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Le temps était donc idéal pour déguster une glace dont je vous laisse deviner le parfum...
Lors du repas d'adieu, le dernier soir, nous sommes retournés du côté de ce château, mais sur l'autre rive de l'Elbe, ce qui m'a permis d'en faire encore une dernière photo:
Libellés : loisirs, voyage
Un labyrinthe?
(25 septembre)
Au moins trois personnes m'ont déjà dit que le lycée où j'effectue cette année mon complément de service est un labyrinthe. Ce qui n'est pas exact. Certes, on s'y perd facilement, du moins dans le bâtiment le plus ancien, celui où se trouvent l'administration, l'infirmerie, la salle des professeurs et beaucoup de salles de cours. Mais le plan de cet édifice est extrêmement simple: c'est un carré, autour de ce qui fut un cloître.
Le carré est imparfait, comme on le voit très bien sur cette photo, à cause de l'ancienne chapelle, qu'on ne traverse pas. Si, au premier étage, on arrive au niveau du palmier, sur l'arrière de la chapelle, il faut rebrousser chemin
Mais en dehors de ce côté, tous les couloirs se ressemblent, et c'est cela qui est perturbant. Lorsqu'on débouche de l'un des escaliers, on ne peut pas trop savoir sur quelle face on se situe, et il y a partout des affichettes qui indiquent dans quelle direction se trouvent les salles. Evidemment, il y a des détails qui diffèrent d'un escalier ou d'un étage à l'autre, le revêtement du sol n'est pas toujours le même, par exemple: vieux parquet qui grince, linoléum, pierre ou carrelage, il y a de tout, mais il doit falloir un certain temps avant de pouvoir reconnaître l'endroit où l'on est d'après ce genre de particularité.
J'ai fini par comprendre quel escalier emprunter pour me retouver le plus rapidement devant la salle où je fais cours le plus souvent. Toutefois, je peine encore un peu à continuer dans le bon sens pour descendre un étage de plus, une fois les cours terminés, afin de rejoindre le parking. C'est pourtant bien le même escalier!
Ce qui est certain, c'est que l'organisation d'un jeu de piste au moment de l'intégration des élèves de seconde est une excellente idée.
Libellés : école
Ca me fait mal au coeur de le dire, mais...
(21 septembre)
Hier, en rentrant chez moi, j'ai attendu que ma voiture fasse enfin sa petite musique pour annoncer qu'elle avait soif. Mais il ne s'est rien produit de tel. Alors que mon compteur partiel, remis à zéro à chaque plein, affiche déjà plus de 1000 km.
Mon record, en termes de kilomètres parcourus avec un seul plein, était jusqu'ici de 1040 km. Si j'en crois l'ordinateur de bord, je suis en passe de le pulvériser.
Mais d'où se fait-ce? Je n'ai pas modifié à ce point ma manière de conduire, je n'ai pas vraiment fait de trajets plus longs qu'à l'accoutumée. Je roule peut-être un peu moins vite, j'entends par là que je ne roule pratiquement plus à 110 km /h, à cause des travaux qui me contraignent à prendre la vieille route (de campagne) plutôt que la 4 voies.
Mais surtout, j'ai fait mon dernier plein chez un marchand de pétrole de renommée internationale, au lieu d'aller comme d'habitude dans une station de supermarché. Il semblerait que tous les carburants ne se valent pas...
Libellés : humeur
Le candidat est une candidate
(18 septembre 2024)
Hier, j'ai donc été à Châteaulin pour interroger en EMC.
Sur les deux missions, la première avait été annulée. Comme les épreuves ont commencé la semaine dernière, le chef du centre d'examen avait eu le temps de se rendre compte que la candidate de terminale STMG ne s'était pas présentée, et de la contacter pour s'assurer qu'elle ne viendrait pas cette semaine non plus. Le rectorat m'avait donc informée de l'annulation de cette convocation, tout en maintenant la seconde. Mais j'ai reçu également un mail pour m'indiquer qu'un seul des candidats serait présent le jour J.
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(Vue à travers la fenêtre de la salle d'examen)
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En réalité, il n'y avait que des jeunes filles inscrites pour cette session en première. Toutes préparent le bac à distance, via le CNED. Heureusement pour moi, celle qui s'est présentée était la première de la liste, et je n'ai pas eu à attendre indéfiniment. Elle avait les documents prévus, elle s'était préparée, et tout s'est bien passé.
Il paraît que je pourrais ne pas être payée pour cette interrogation. Il faut examiner au moins trois candidats pour être rémunéré, d'après une collègue. Mais, dans la mesure où je n'ai travaillé qu'une heure au lieu des quatre qui figurent à mon emploi du temps du mardi et où le déplacement, lui, devrait donner lieu à compensation financière, je ne vais pas râler.
D'autant que j'en ai profité pour pousser jusqu'à la mer pour déjeuner...
C'est beau, la baie de Douarnenez sous le soleil.
Libellés : école, régions
Immobilisation du véhicule
(14 septembre)
Vous vous êtes peut-être déjà demandé comment les forces de l'ordre s'y prenaient pour immobiliser un véhicule? Je peux désormais vous fournir une partie de la réponse.
Si par malheur, lors d'un "contrôle biniou", votre taux d'alcoolémie est estimé incompatible avec la conduite, et que donc vous ne pouvez repartir avec votre voiture, les agents qui ont opéré le contrôle vont procéder à l'immobilisation du véhicule (à moins que quelqu'un d'autre puisse le conduire à votre place).
Soit il est possible de garer l'automobile pas trop loin du lieu où l'infraction a été commise, et dans ce cas, la procédure est très simple: le gendarme vous prend la carte grise, mais vous gardez les clés (parce que vous êtes toujours responsable du véhicule). Il faudra passer à la gendarmerie pour lever l'immobilisation et récupérer la carte grise. Entre temps, la voiture n'est pas censée bouger.
Soit il faut déplacer le véhicule, et dans ce cas, je crois bien qu'il faut faire intervenir la fourrière, ce qui complique sérieusement les choses.
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(Le parking de mon second lycée est coincé entre l'établissement scolaire, son terrain de sport, la gendarmerie et le camping.)
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Avec ce que je vous ai déjà raconté, vous vous doutez bien que je n'ai pas fait personnellement cette expérience. Néanmoins, j'ai dû me porter garant (au masculin sur le formulaire) pour quelqu'un dont le véhicule a été immobilisé (et que j'ai reconduit chez lui avec ma voiture, sans quoi je restais coincée là-bas).
Libellés : service public
Marchons sous la pluie
(10 septembre 2024)
Dimanche, je me suis dit qu'il fallait bouger un peu, pour ne pas sombrer complètement dans l'ambiance morose de la rentrée. Parce que, cette année, on ne peut même pas profiter du soleil en fin d'après-midi. Je n'ai pas été à la plage une seule fois, ce posage de fesses avant d'aller chez le dentiste ne comptant pas:
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(Jeudi, il a fait beau.)
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Une association organisait une randonnée pas trop loin, alors j'y suis allée. Si je m'étais levée plus tôt, j'aurais peut-être choisi le parcours de 15 km. Mais quand je suis arrivée, il s'est mis à pleuvoir un peu dru, alors je me suis limitée à 8,5 km.
Et j'ai bien fait, parce que les chemins creux, par ce temps, sont quelques peu boueux et glissants.
La photo ne rend pas du tout le côté sombre de cet endroit. Il ne faisait pas très clair, à l'extérieur, mais j'ai vraiment eu l'impression que la nuit tombait, en pénétrant dans ce tunnel.
Curieusement, le balisage était assuré par des rubans aux couleurs d'un célèbre aménageur d'allées et de terrasses, qui aurait eu fort à faire pour rendre certains passages plus praticables. Mais n'allez pas croire que je me plains. J'étais équipée, et j'ai juste trouvé amusant ce contraste.
Au bout d'un moment, le tracé a rejoint le contre-halage du canal (quel canal? celui-là, bien sûr).
Je n'étais pas encore allée jusque là à pied, et le circuit a judicieusement bifurqué pour remonter là où je connaissais déjà un peu le terrain. Et puis, sur ma droite, j'ai aperçu un curieux champ, où les tournesols se mélangeaient au blé noir.
Je pense que les héliotropes sont issus des graines tombées l'an dernier avant la récolte. N'ayant pas reçu d'engrais (le sarrasin pousse tout seul et est de ce fait souvent utilisé en transition vers le bio) ni beaucoup de soleil, les plants sont restés un peu chétifs.
Et j'étais déjà revenue au point de départ. Enfin, "déjà" est vite dit, parce que j'ai tout de même marché pratiquement deux heures et demie. J'ai donc bien mérité ma crêpe (de blé noir) et mon verre de soda.
Avant de rentrer, j'ai quand même jeté un oeil à la chapelle qui servait de point de ralliement.
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(Notre-Dame de Tréguron, à Gouezec)
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Je trouve son calvaire particulièrement beau.
Libellés : randonnée, régions
Vive le sport?
(7 septembre)
C'est Gilsoub qui m'a donné l'idée de vous montrer comment la ville de Francfort avait adapté ses "petits bonshommes" pour faire traverser les piétons pendant l'euro de foot.
Carton rouge, on s'arrête.
Et quand c'est vert, on peut de nouveau aller de l'avant avec son ballon.
Même si jouer au ballon sur une rue aussi fréquentée que celle devant la gare n'est pas vraiment une bonne idée. Mais ceux qui se cherchent une activité (sportive ou non) dans mon coin devraient pouvoir trouver leur bonheur aujourd'hui au forum des associations.
Libellés : loisirs, voyage
Les ordres de mission
(5 septembre)
Comme Béatrice l'a supposé dans son commentaire d'hier, pour être remboursé de son déplacement, il faut un ordre de mission. La mention sur la convocation vise donc simplement à éviter l'édition d'un autre document. Et je pourrais contester la mission (au motif, par exemple, que je n'ai jamais enseigné l'EMC en première et que ce n'est pas ma matière de recrutement). Il faudra que je pense à remplir les bonnes cases sur le logiciel dédié aux états de frais pour obtenir quelques sous. Je me demande juste s'il y aura deux lignes (une pour chacune des convocations) et si je pourrai me faire payer deux fois pour un seul voyage. Réponse au mois de décembre, ou janvier, ou jamais...
Et donc, pour répondre à Mme Chapeau, ces convocations pour le bac tombent tous les ans. Habituellement plutôt en juin. Avant le Covid, du temps où il y avait encore des épreuves écrites en langue vivante, j'étais régulièrement convoquée pour corriger des copies, et aussi pour participer, voire vice-présider, les jurys de délibération. Depuis la réforme, je n'ai plus de copies, mais j'ai été membre de jury et j'ai, en juin de cette année, interrogé à l'oral en tant que professeur non spécialiste (tiens, mais je n'ai pas raconté ça?)
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(Vue de la salle où je suivais tant bien que mal des oraux de gestion-finance.)
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Les épreuves de septembre sont réservées aux candidat·es qui avaient une bonne raison de ne pas passer en juin: les malades (avec certificat) ou, m'a soufflé une collègue, les sportif·ves de haut niveau engagé·es en compétition. Elles concernent donc beaucoup moins de monde. En conséquence, elles ne se déroulent que dans un nombre limité d'établissements, pour concentrer candidat·es et examinateur·rices. Il y a quelques années, j'avais surveillé une épreuve dans mon établissement. Cette année, j'innove en interrogeant à l'oral. Les élèves de première que je vais voir sont probablement des personnes qui suivent les cours du CNED (à distance) et dont on considère qu'ils n'ont pas de note au contrôle continu.
J'aurais pu arguer de mon inexpérience sur la question du lien social (j'ai jeté un oeil au programme) pour faire transmettre cette convocation à quelqu'un d'autre, mais je me suis dit qu'écouter trois candidat·es serait toujours moins fatiguant que faire cours à 4 classes, d'autant qu'il y a parmi ces dernières un groupe de BTS pour lequel je n'ai aucune formation non plus. Car, non Bleck, l'éducation nationale ne fournit pas les munitions pour affronter ce genre de public. Les élèves qui passent l'épreuve de bac en EMC sont censé·es arriver avec une liste des thèmes étudiés. Cela risque fort de ne pas être le cas, aussi vais-je préparer quelques documents (forcément personnels), histoire d'avoir des billes à leur donner pour préparer leur exposé, qui doit durer une dizaine de minutes. De toute façon, je serai bienveillante, et cette note ne comptera que pour 1% du total...
J'en profite, pendant que je parle du grand n'importe quoi des convocations de bac et de l'incompétence des examinateur·rices, pour évoquer ce foutage de gueule, pardon, mais je ne vois pas d'autre mot, de la part du rectorat. En série technologique, les élèves reçoivent une heure par semaine d'ETLV (enseignement technologique en langue vivante) afin de s'approprier quelques concepts spécifiques en étranger. Le plus souvent, c'est la ou le collègue d'anglais qui enseigne en même temps qu'un·e prof de spécialité (éco-droit, ou éco-gestion, ou gestion-finance, par exemple). Mais cet enseignement se fait parfois aussi en espagnol, voire en allemand ou en italien. Il y a, en juin, une épreuve orale, qui est menée par deux professeurs, l'un·e de langue, l'autre de matière technologique. Et depuis deux ans, les collègues de gestion de mon lycée sont convoquées pour faire passer de l'ETLV en espagnol et / ou en italien. Sans qu'on leur ait demandé quelle(s) langue(s) elles maîtrisent. Et devinez quoi? Elles ont fait allemand LV2! Elles ont bien tenté de se faire dispenser ou remplacer, mais manifestement, les services incompétents se moquent bien de savoir si les professeurs vont comprendre ou non ce que racontent les élèves. Du moment que les notes sont bonnes...
Libellés : école, service public
Les bonnes blagues du rectorat
(3 septembre)
Un jour, peut-être, je vous raconterai le coup du sous-service qui se transforme en heures supplémentaires non consenties. La conséquence de ce mauvais calcul, qui n'est pas pour me déplaire, c'est que, cette année, je ne dois pas enseigner l'EMC.
Mais je me suis vantée un peu vite d'en être débarrassée:
Le rectorat ne m'a pas oubliée. Je dois faire passer UN·E élève à la session de septembre dans deux semaines.
Et pour me convaincre que je ne me déplacerai pas pour rien, j'ai reçu ce matin une seconde convocation, même jour, même endroit, mais à 10 heures, pour trois candidats de première. Je ne connais absolument rien au programme d'EMC de première. Mais si le rectorat se souciait de trouver des examinateurs compétents, ça se saurait (j'ai une anecdote sympathique à propos de l'ETLV, à ce sujet).
Libellés : école, humeur
Les bonnes choses ont une fin
(2 septembre 2024)
Lundi dernier, nous étions encore là:
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(Balcon à Rome)
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Et samedi, j'ai été conduire le Pirate et Numérobis dans leur nouvel appartement à la sous-préfecture.
C'est la rentrée...
Libellés : brève(s), humeur