J'essaie
(27 février)
Depuis le début de l'année (civile), j'essaie de diminuer les emballages. Ma résolution pour cette année pourrait se formuler ainsi: ne pas acheter emballé ce que je peux trouver en vrac.
Cela fait déjà quelques temps que j'ai des sacs à vrac pour acheter en boutique bio. Je dispose aussi de suffisamment de contenants pour ranger mes achats, à la maison. Mais je n'ai pas encore systématisé la pratique. J'ai du mal, en particulier, pour les pâtes. Le vrac propose considérablement moins de variétés que les marques emballées. Et l'avantage du carton, c'est qu'il indique le temps de cuisson!
Et puis, il y a une résistance externe: le P'tit Mousse tient à ses céréales en paquet. Il trouve que celles que j'achète en vrac sont moins bonnes. Mais je ne désespère pas de le convertir. Et, tant que c'est moi qui fais les courses, je peux bien prendre des céréales en vrac de temps à autre.
Pour les fruits et légumes, je recycle les sachets en papier. Et si je peux éviter qu'on me donne un sac en plastique, dans les magasins, je le fais (j'ai pratiquement toujours un sac sur moi). Ce n'est, après tout, qu'une question d'habitude et d'organisation.
Libellés : écologie, maison
Ping-pong médical: fin de la saison 2
(25 février)
J'avoue que je suis un peu perplexe et ne sais pas trop par quel bout prendre ce point final.
Tout va bien le polype pressenti n'en était même pas un, et les analyses ne révèlent aucune cellule suspecte. J'ai juste découvert en lisant le rapport que les trompes mesurent (en tout cas, les miennes) 50 mm, ce qui fait une longueur de 5 cm sur laquelle je n'aurais pas parié. Ca, c'est le bon côté.
Le côté plus ambigu, le voici: le Dr Coche avait trois quart d'heure de retard et n'était manifestement pas très bien luné. Sa porte claquait pratiquement à l'entrée de chaque nouvelle patiente. Avant moi, il a orienté une dame vers un confrère pour un suivi de grossesse. Voilà qui m'a paru curieux, puisqu'il est équipé pour les échographies et que des accouchements se pratiquent à la clinique. Mais peut-être que la dame voulait accoucher à l'hôpital public?
Quand enfin mon tout est arrivé, il n'y avait plus personne dans la salle d'attente. Le "Comment va Mme [moi]?" m'a paru un peu distant, à cause de l'usage de la troisième personne, et puis le médecin avait l'air de ne pas vraiment se souvenir de la raison qui m'amenait, alors qu'il avait sous son clavier le rapport du laboratoire. Rapport dont il m'a expliqué très clairement les conclusions. Mais c'est bien là le seul moment où il a montré un peu, sinon d'empathie, du moins de compréhension pour l'ignorante des termes médicaux que je suis.
Ensuite, il m'a demandé de me déshabiller, et dit "je vais vous examiner", sans préciser comment, comme d'habitude. Chez le docteur Coche, cette phrase peut avoir au moins trois sens, suivant l'instrument qu'il utilise. Il faudrait peut-être qu'il apprenne à préciser s'il va procéder à une échographie (et avec quelle sonde) ou un examen visuel. Alors que je lui avait parlé de la dureté des cicatrices, il ne les a même pas regardées, sauf à travers cette sonde échographique. Il m'a quand même prescrit une crème pour les masser, tout en ayant l'air de penser que je m'inquiétais pour rien.
Et ensuite, j'ai eu l'impression qu'il était pressé de me voir sortir. Soit qu'il était fatigué (peut-être son retard s'expliquait-il par un cas compliqué en début d'après-midi, ou par une intervention plus longue que prévue au bloc, le matin), soit qu'en bon père de famille, il avait promis à ses enfants de rentrer pour le goûter (et à 16 h 30, j'étais encore en face de lui), soit qu'il en avait juste assez de causer à des bonnes femmes. En tout cas, je me suis demandé, en sortant, si l'ablation de mes "annexes", a défaut d'avoir une véritable indication médicale, ne lui avait pas servi surtout à arrondir sa fin de mois lui payer sa semaine de vacances (entre l'intervention et ce rendez-vous).
Il me semble que lors de ma première consultation, je l'avais déjà trouvé un peu froid. Ensuite, il était très bien. Et voilà qu'il était de nouveau dans un mauvais jour, cette fois-ci. J'espère que ce n'est pas juste parce que je suis devenue une patiente sans intérêt.
(Et ne me conseillez pas de changer de praticien, j'ai eu assez de mal comme ça à trouver un gynécologue.)
Libellés : humeur, santé
La photo du dimanche (8)
(23 février)
Lorque j'ai vu la liste des thèmes de l'année chez Virginie, celui d'aujourd'hui m'a fait un peu peur, parce que je ne prends pas, et je n'ai jamais pris, de photo en noir et blanc.
Et puis, j'ai eu une révélation. Il y a chez moi un sujet noir et blanc que je passe mon temps à photographier!
Monsieur Ouille a enfin compris l'intérêt du coussin (en couleur) sous le radiateur...
Une fois identifié le principe du sujet bicolore, je me suis souvenue que j'avais aussi pris des photos de pas mal de mosaïques, cet été. Et déjà, dans l'antiquité, il y avait des représentaions en couleur, et d'autres en noir et blanc.
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(Attention au chien - Cave canem) |
Des images concrètes, à Pompéi.
Ou des motifs plus abstraits, aux thermes de Caracalla:
Libellés : loisirs, voyage
Faut pas pousser Mémé...
(21 février)
On sait bien que les publicitaires doivent trouver des arguments chocs. Mais, là, n'est-ce pas un peu exagéré?
Les 16 signes de l'âge? Tant que ça?
Rides, ridules, relâchement cutané, éclat, taches, j'arrive à cinq signes, au maximum.
Alors je suis allée voir sur le site de la marque, qui n'en donne que trois (ridules, éclat et fermeté). Mais qui précise qu'il y a 16 sortes de collagène, et que leur formule magique booste le travail de ces 16 collagènes différents.
Mouais.
M'est avis que l'argument publicitaire est, encore une fois, légèrement tiré par les cheveux.
Libellés : humeur
Perdre du temps?
(18 février)
Cet été, Numérobis a décidé de réviser ses bases en allemand avec la petite chouette verte (oui, celle qui vient de mourir sur les réseaux sociaux).
Depuis le temps qu'on me parle de cette application, je me suis dit que j'allais la tester. Pas en allemand, j'espère que je maîtrise cette langue. Mais, pour me mettre au niveau de ceux de mes élèves qui l'utilisent, en néerlandais. Car j'ai la prétentions de comprendre assez bien cette langue, sans arriver à la parler.
Effectivement, je n'ai eu aucun problème avec les premières leçons, en dehors de la gymnastique exigée par le passage par l'anglais (car pour apprendre la langue des Pays-Bas, il faut passer par celle de Shakespeare; mon cerveau travaille doublement!).
En revanche, très vite, des interrogations sont restées sans réponse. Pourquoi certains noms ont-ils de, et d'autre het, comme déterminant? En l'absence d'explications grammaticales, j'en suis réduite à l'hypothèse que het est le neutre, parce que la plupart des mots déterminés par het sont du neutre, en allemand, ce qui est fort pratique pour se repérer.
Je ne comprends pas toujours non plus pourquoi on me fait répéter ce que je viens dire, sous prétexte que ma prononciation est douteuse, alors que quand je suis persuadée d'avoir dit une bêtise (comme un een au lieu d'un de), ça passe.
Pour m'encourager, on me dit que je suis géniale et je gagne des tas de trophées, mais d'un autre côté, il y a dans l'acquisition du lexique des procédés un peu curieux. Parfois, je dois deviner le sens des mots. Si je connais
ontbijt pour l'avoir lu sur des paquets de céréales, je ne vois pas comment j'aurais pu deviner que
welterusten veut dire "bonne nuit".
Inversement, les questions sont parfois d'une facilité déconcertante. Associer la bonne image aux mots peper ou bier, par exemple. Ou, trois fois de suite, devoir taper nee, d'abord comme tratuction de no, puis comme transcription de ce qu'on vient d'entendre.
Le plus étrange, ce sont certaines phrases qui reviennent assez souvent, comme:
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(Pardon, je suis une pomme.) |
J'ai cherché sur la toile mondiale, cette
sentence en a déconcerté plus d'un·e. Mais je n'ai rien trouvé sur sa suite somme toute logique:
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(La pomme parle un peu néerlandais.) |
Aujourd'hui, dans la leçon sur les fruits, j'ai appris à dire que je n'étais pas une banane (puisque je suis une pomme!); et découvert que les oranges parlaient aussi.
Enfin, je ne suis pas toujours d'accord avec la classification des exercices. On me présente comme très difficiles des tâches comme remettre dans le bon ordre les mots de la phrase que je viens d'entendre, alors que je trouve bien plus compliqué de taper une phrase que je viens d'écouter, parce qu'il faut se souvenir de l'orthographe des différents mots.
Quoique... J'ai oublié une fois un -t à la troisième personne du singulier, et cela n'a pas été compté autrement que comme une faute de typographie. Alors que c'est une faute de conjugaison (j'ai écrit comme si c'était la première personne du singulier).
Donc, il me semble que cette application peut être amusante pour s'initier à une langue, mais qu'on ne peut pas vraiment apprendre correctement.
Libellés : humeur, langage, loisirs
La photo du dimanche (7)
(16 février)
C'est Anne, aujourd'hui, qui nous demande d'illustrer "ailleurs".
Avec la grisaille qui nous mine, c'set sûr, en ce moment, on rêve de soleil et de partir ailleurs, comme les pasagers de cet avion:
Et pourtant, mes ailleurs à moi ne sont pas forcément très loin, même si c'est "le bout du monde":
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(Land's End, en Cornouailles britanniques, si semblable à nos côtes du Finistère.) |
Et je remarque qu'ils ne sont pas nécessairement très ensoleillés non plus:
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(La mer baltique, quelque part entre l'enclave de Kaliningrad et la Finlande.) |
Libellés : voyage
Ping pong médical: questions à la chaîne (édité)
(14 février 2025)
Il faut bien le dire, avec ses 10 salles en bloc opératoire, la clinique où je finissais de me réveiller, la semaine dernière à la même heure, reçoit les patients un peu à la chaîne.
Lorsque je suis arrivée,
avec la fournée de à 9 h 30, il y avait déjà des gens qui sortaient, la plupart avec sur l'oeil un cache qui ne laissait aucun doute sur l'opération qu'ils venaient de subir.
La salle d'attente était pleine, et d'autres patient·es venaient encore, certains avec une paire de béquille encore sous plastique. Une dame arrivée avant moi commençait à s'impatienter, parce que l'infirmière ne l'appelait toujours pas. Mais une affichette stipulait bien que les patient·es étaient reçu·es suivant l'horaire prévu des interventions, et non par ordre d'arrivée.
L'infirmière m'a appelée juste avant cette dame. Et elle a commencé à me poser des tas de questions, pour s'assurer de mon identité et pour vérifier que j'avais bien suivi le protocole. [Si tu savais, Madame, à quel point je respecte les instructions, tu m'enverrais peut-être voir un psy.] Oui, je m'étais bien douchée avec le savon antiseptique, non, je n'avais rien mangé et pas mis de lait dans mon thé. [Du miel, en revanche, parce que l'anesthésiste m'avait conseillé de le faire; ou alors, il avait parlé de jus de pomme, mais comme celui que j'ai à la maison est artisanal, il y a un peu de dépôt au fond, et j'ai préféré m'abstenir plutôt que de risquer d'être refoulée, comme cette vieille dame qui avait avalé un jus d'ananas. Non, mais, du jus d'ananas, quelle hérésie! C'est un fruit à pulpe, à éviter absolument avant une anesthésie.]
Et puis l'infirmière est passée aux questions plus étranges. Est-ce que j'avais des problèmes d'incontinence urinaire? Non [et je croyais qu'on allait me poser une sonde, de toute façon?]. Est-ce que j'avais enfilé mes bas? Non, mais ils étaient dans mon sac. Des bas ou un collant? [Un collant? Sérieux, Madame? Je viens ici pour une intervention gynécologique, tu crois vraiement que ça va être pratique, avec un collant? Et puis les recommandations post-opératoires conseillent d'éviter les vêtements serrés; si c'est pas serré, un collant...] Est-ce que je m'étais bien épilée? Oui. Avec une tondeuse, ou avec une crème? [Mais, heu, ça fait vraiment une différence? Ou bien c'était une question piège, pour s'assurer que je n'avais utilisé ni rasoir - ça, je comprends, il y a risque de coupure - ni cire ou dépilateur électrique - ça, je ne comprends pas?] Et elle m'a fait avaler trois médicaments.
Après quoi une autre infirmière m'a conduite dans une autre salle d'attente, où j'ai retrouvé pour quelques instants la dame qui râlait, avant qu'on ne vienne nous chercher pour que nous puissions nous changer. Et une troisième personne m'a donné ma tenue de bloc, a vérifié que j'étais bien moi, et m'a redemandé si j'avais procédé à la dépilation. Quelque chose me dit qu'elle était peut-être chargée d'effectuer un contrôle visuel, mais elle ne l'a pas fait.
La-dessus, un brancardier m'a conduite, à pied, à l'entrée de la salle de préparation au bloc. Et c'est une nouvelle infirmière qui s'est occupée de moi, après m'avoir [encore] fait décliner mon identité. Il fallait refaire une prise de sang, parce que la dernière avait plus de trois semaines, et qu'un des résultats n'est valable que 21 jours. J'aurais pu demander lequel, mais j'ai seulement pensé qu'en fait, c'était idiot, une analyse sanguine ne peut évidemment être qu'une photo à l'instant T, et je suis sûre que mon taux de ferritine, par exemple, n'avait pas évolué dans le bon sens depuis la dernière fois. Cette infirmière-là m'a demandé j'avais des questions.Elle a aussi vérifié que j'avais bien pris les médicaments à l'accueil. Et elle m'a redemandé si j'avais des questions. Je n'en avais pas. [Mais que veux-tu que je te demande, Madame? A quelle heure on mange? Vous préparez combien de patient·es chaque jour? Le chirurgien est de bonne humeur?]
Quelqu'un est arrivé par derrière pour emmener le brancard dans la zone d'attente des salles 9 et 10, sans vérifier mon identité. Face au mur, je contemplais la courbe un peu irrégulière de mon rythme cardiaque quand le Dr Coche et son équipe sont arrivés. Il a demandé si je venais bien pour une annexectomie bilatérale et un grattage de polype. L'infirmier anesthésiste s'est présenté et a demandé s'il y avait des allergies. Et c'est là que je suis devenue intéressante, parce que je dis tout le temps que je suis allergique à la bétadine, ce qui a provoqué un petit émoi de l'autre côté du lit, où on a fait des propositions pour l'antisepsie. Et puis une dame qui ne s'était pas présentée m'a demandé pourquoi je venais, et je lui ai répondu que le médecin venait de le dire [non mais ho ça va bien les questions idiotes!].
On m'a transportée au bloc, je suis passée sur le lit [ou bien on parle de table?], l'assistant d'Iron Man m'a posé le masque à oxygène sur le nez. On m'a attachée, et puis quelqu'un a dit "on va y aller", j'ai vu du coin de l'oeil qu'on tripatouillait quelque chose dans la perfusion, j'ai senti une chaleur envahir tous mes membres.
Et je me suis retrouvée en salle de réveil.
Libellés : santé
Mais remettez donc de l'ordre!
(12 février)
Cela fait je ne sais combien de temps que les travaux autour et dans la gare ont commencé, à la préfecture. Et le chantier évolue et se déplace sans arrêt, ce qui est un peu compliqué à suivre quand on ne passe pas par là régulièrement.
J'ai donc failli me faire avoir, quand j'ai conduit le P'tit Mousse à la gare pour l'expédier l'envoyer chez ses grands-parents. Heureusement que je n'aime pas être en retard et que nous avions un peu de temps. Mais pas tant que ça non plus.
D'abord, l'ancien parking est toujous en travaux. J'ai renoncé depuis environ deux ans à m'y garer, préférant le grand stationnement de la salle de sport, à l'arrière de la gare, et qui est d'autant plus pratique désormais que la nouvelle passerelle permet de traverser les voies sans faire de long détour. Mais ce parking doit devenir bientôt payant (pour les durées supérieures à 24 heures), et il y a en ce moment des travaux dont je suppose qu'ils visent à installer les barrières ou bornes, à l'entrée habituelle. Il a donc fallu faire un petit détour pour entrer, et constater qu'il n'y avait plus de place libre. En effet, le chantier empiète sur un certain nombre d'emplacements, d'autres sont réservés on ne sait pourquoi, et l'aménagement en cours du parking devant la gare limitant le nombre de places à cet endroit, les usagers se rabattent à l'arrière.
J'ai laissé ma voiture en bordure d'une allée, en me disant qu'elle ne gênerait pas beaucoup et que, de toute façon, je n'étais pas là pour très longtemps. D'après le P'tit Mousse, nous avions à cet instant 10 minutes avant le départ du train, qui était déjà à quai.
Il nous a d'abord fallu refaire le détour par la sortie la plus lointaine du parking, puis franchir la passerelle pour arriver à un mur de palissades. Mais par où donc entre-t-on dans la gare? Il a fallu contourner ce nouvel obstacle pour atteindre enfin le quai (le seul qui ne soit pas accessible depuis le haut de la passerelle, sans quoi nous y serions descendus directement; malgré l'absence d'affichage des trains au départ sur ladite passerelle, il était évident que ce seul TGV était celui que le P'tit Mousse devait prendre). Il n'y avait déjà pratiquement plus personne à l'extérieur du train.
Le temps de trouver la bonne voiture, et la voix à l'intérieur annonçait l'imminence du départ et demandait aux personnes accompagnant les voyageurs de bien vouloir descendre. Donc je ne suis pas montée, le P'tit Mousse étant bien assez grand pour trouver son siège tout seul. Il était à peine assis que le train démarrait.
Ouf!
Et comme, à quelque chose, malheur est bon, le quai vide m'a laissé tout le loisir de photographier ces anciennes publicités, qui semblent devoir rester préservées malgré les rénovations diverses et variées:
Libellés : humeur, service public, voyage
Ping pong médical, fétichisme et mécanique auto
(11 février)
Il ne vous a pas échappé que j'ai subi (de mon plein gré) la semaine dernière une opération de stérilisation*.
Je me suis présentée à la clinique à l'heure dite, avec mon petit sac, et j'ai été reçue par une première infirmière qui m'a posé tout un tas de questions (peut-être un billet sur ces questions, un jour). Elle voulait en particulier savoir si j'avais enfilé mes bas. Le médecin avait effectivement prescrit des bas de contention, à porter "en journée après l'intervention". Après, pas avant ni pendant. Néanmoins, sur les conseils de sa secrétaire, j'avais non seulement été chercher lesdits bas à la pharmacie, mais aussi pris soin de les mettre dans mon sac pour la sortie.
Et voilà qu'on me demandait de les enfiler en même temps que la si seyante tenue de bloc. (Tenue qui comporte désormais un slip, on prend soin de la pudeur des patient·es; ce qui, dans le cas des deux dernières anesthésies générales que j'ai subies, était un peu inutile, puisqu'il était évident que cette pièce de vêtement allait être retirée pour passer la caméra. Mais je m'égare.) Il ne me manquait plus que des gants pour être couverte intégralement, et je me suis prise à sourire du contraste entre cette tenue presque intégriste (la blouse de bloc est trop courte) et celle qui me resterait sur le corps une fois installée. De là à imaginer un médecin fétichiste n'opérant que des femmes en bas...
Juste avant l'entrée au bloc, l'équipe est venue (plus ou moins) se présenter, et ça m'a mise de bonne humeur, parce que l'infirmier anesthésiste a annoncé qu'il travaillait avec le docteur [Iron Man], ce qui m'a fait penser à mes enfants. Il faudrait que je leur raconte que j'avais été endormie par Iron Man, quand même.
Et c'est là qu'on entre dans l'atelier de mécanique automobile. Je n'ai évidemment rien perçu de ce qui se passait pendant les interventions successives; mais j'ai eu le rapport, et sur ce compte-rendu d'opération, il est écrit "extraction des pièces". Des pièces? Je ne suis pas une voiture, quand même! Déjà, l'anesthésiste qui m'avait reçue il y a deux semaines avait parlé de jetter mes ovaires à la poubelle (ce qui va advenir, certes, mais l'image est un peu violente), et voilà que maintenant, on ne les considère plus que comme les pièces d'un puzzle ou d'un jeu de société. Peut-être qu'ils ont joué au Docteur Maboul en fait, et j'espère juste qu'ils ont retiré les bons éléments...
[Blague à part, je crois que le Dr Coche a fait du très bon travail, je n'ai pour ainsi dire pas eu de douleurs - la douleur et moi, voilà qui mériterait aussi un billet - ni de saignements par la suite; j'attends seulement de voir comment vont tourner les cicatrices.]
* C'est comme ça que le Pirate a interprété la chose, lorsque j'ai annoncé à mes fils que j'allais subir une ablation des ovaires.
Libellés : humeur, santé
La photo du dimanche (6)
(9 février)
Si je ne m'abuse, le thème de la photo, aujourd'hui, est "portrait".
Comme il est hors de question que je publie ici une photo de moi ou de mes enfants, je vous propose ce portrait-ci, qui est accroché à la galerie Borghese, et que nous avons donc vu à Rome cet été:
Vous avez bien sûr reconnu Henri VIII, par Hans Holbein (le jeune).
Libellés : loisirs
Alignement des horaires
(5 février)
J'ai déclaré cette fin de semaine une méchante rhino-pharyngite. Ce qui est fort fâcheux, en raison de l'opération prévue vendredi.
Quand j'ai rempli la "check liste" envoyée par la clinique, lundi, j'ai indiqué une modification de mon état de santé depuis la visite chez l'anesthésiste. Et un message "une infirmière va vous recontacter" s'est affiché. L'ennui, c'est que me téléphone est en mode silencieux, quand je suis en cours, et que j'avais peur de rater l'appel.
Mardi matin, à 7 h 58, mon téléphone a sonné. J'étais en train de m'installer pour commencer un cours, j'ai rejeté l'appel et entendu le bip annonçant le dépôt d'un message. Je pensais que c'était l'infirmière, qui n'avait pas perdu de temps.
Erreur.
C'était, comme je l'ai compris un peu plus d'une heure plus tard, la secrétaire de mon médecin, que je devais voir le jour-même pour renouveler mon ordonnance de Levothyrox. Mon médecin était souffrant (à force d'ausculter des patient·es grippé·es, sans doute) et mon rendez-vous annulé. Si je voulais, je pouvais rappeler, sans garantie que la secrétaire décroche (étant donné tou·tes les malades de la grippe ou d'autre chose qui appellent chaque matin).
J'ai rappelé illico presto, et expliqué que oui, c'était relativement urgent, vu qu'il me restait à peine une semaine de traitement (le rendez-vous était pris depuis des semaines, calculé pour être juste avant l'échéance de vendredi). Et puis, j'avais besoin d'un avis sur mon nez bouché. Si j'acceptais de voir un autre médecin? Oui, bien sûr. 14 h 40? "C'est un peu juste", dis-je, car je finissais à 13 h 05, et il me fallait le temps de ranger mes affaires et de faire le trajet. La secretaire a répondu que c'était le premier rendez-vous et qu'il n'y aurait pas de retard. J'ai pris le créneau quand même.
Je suis arrivée pile poil. En revanche, le médecin (le remplaçant d'Asta Cadran, qui a désormais sa place au cabinet) ne m'a reçue qu'un gros quart d'heure plus tard. Et l'infirmière qui devait m'appeler a eu le temps de me joindre pendant que j'étais dans la salle d'attente. Je lui ai dit que j'attendais l'avis d'un médecin, et elle m'a demandé de la rappeler après, en précisant de demander [nom d'une collègue partie en retraite].
Le médecin m'a examinée, et il a fait un test trois en un qui a révélé que je n'ai ni le Covid, ni la grippe A, ni la grippe B. Il m'a dit aussi que je devrais aller mieux vendredi (de fait, je vais déjà mieux, c'est le P'tit Mousse qui mouche, maintenant). Ce qui a rassuré l'infirmière de la clinique.
Et donc, l'intervention devrait avoir lieu comme prévu dans deux jours.
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(L'autre face de la passoire thermique désacralisée. La porte mystérieuse se situe approximativement au même niveau que la parabole.)
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Libellés : école, santé
La photo du dimanche (5)
(2 février 2025)
Le thème d'aujourd'hui est "porte", et je sais depuis le début que je veux vous montrer celle-ci:
Que fait cette porte au-dessus d'une autre, et qui s'ouvre sur le vide? On est au niveau de l'ancienne chapelle, mais il n'y a aucune trace à l'extérieur qui indique un escalier ou quelque accès que ce soit.
Cette porte me laisse rêveuse...
Libellés : brève(s)