On est - pas contents!
(29 janvier)
Vous m'excuserez, je manque d'inspiration, et j'essaie de mobiliser celle qui me reste pour trouver un slogan percutant pour mardi. Parce qu'il faudrait arrêter de nous prendre pour des imbéciles. Comme dit mon Papa, plus le gouvernement fait de "pédagogie", plus il donne des arguments contre sa réforme. Et donc, il paraît que l'équilibre de 2030 a été calculé sur une hypothèse de non évolution du salaire des fonctionnaires. Le point d'indice, celui qui a été gelé en 2010 et à peine réévalué il y a deux ou trois ans, ne bénéficierait d'aucune augmentation d'ici 2030? On nous paie une misère (compte tenu de l'inflation) et on nous promet une retraite avec décote au bout?
(Sinon, dans le genre promotion gouvernementale ridicule, il y a celle pour la quatrième dose de vaccin, recommandée "dès 60 ans pour les femmes enceintes"; la personne qui lit le texte du spot radiophonique ne respecte pas la ponctuation [il y a une virgule, dans la version écrite], ou l'accentuation, mais en tout cas, le résultat est quelque peu surprenant.)
Libellés : brève(s), service public
Découverte
(24 janvier 2023)
Vous le savez déjà, je fréquente assidument la médiathèque. En ce moment, c'est le grand prix littéraire BD du collèg; les élèves de 4ème et leurs parents, ainsi que les lecteurs de la médiathèque, sont invités à lire 15 albums de genres variés et à élire celui qui leur plaît le plus. Il y a un prix décerné par les enfants, et un par les adultes. Plus un prix pour les trois élèves qui lisent le plus vite tous les albums. Le P'tit Mousse est en quatrième. Il a emprunté des BD au CDI et à la médiathèque (chaque lecteur ne peut en prendre qu'une à la fois). Il a échangé des ouvrages avec ses camarades. Et il a profité de mes emprunts pour compléter ses lectures. Il a donc déjà tout lu, et est certainement sur le podium des lecteurs. Quant à moi, j'en suis à une dizaine d'albums, et je n'oublie pas d'exprimer mon point de vue sur la feuille prévue à cet effet à la médiathèque. J'ai juste un peu de mal à poursuivre mes lectures, parce que, comme chaque année, ce grand prix a un succès fou et il n'y a souvent plus un seul exemplaire disponible à la lecture...
Je vous parlerai donc aujourd'hui d'une autre découverte, faite également à la médiathèque. Ils ont un présentoir pour les nouvelles acquisitions (je suppose que cela n'a rien d'original) sur lequel j'ai aperçu ce livre:

C'est d'abord le titre qui m'a attirée, parce qu'il rappelle celui d'un film de Fritz Lang. Et puis, j'ai vu le nom de l'auteure. Et j'ai été piquée de curiosité. Cette fille était dans ma classe prépa! (Ou je devrais peut-être dire que j'ai eu l'honneur d'être dans la même classe?) A vrai dire, nous ne nous entendions guère; il ne serait pas faux de parler d'une forme de mépris réciproque. Aussi, vous pouvez me croire quand j'avoue que ce roman m'a vraiment emportée. J'ai aimé y retrouver l'atmosphère du métro parisien. J'ai apprécié le style, où l'on sent parfois l'influence de Zola, sur lequel mon ex-camarade a fait sa thèse. J'ai admiré la maîtrise de la langue (sauf une ou deux formes qui me chiffonnent, mais c'est la vipère en moi qui parle). J'ai attendu les nouveaux rebondissements avec impatience. En bref, j'ai dévoré ce roman, et je me demande si je ne vais pas chercher les autres, maintenant.
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Mais?
(20 janvier)
(N'oublions pas de guillotiner le roi, demain.)
Cher·es ami·es, figurez-vous que pour arriver sur mon propre blog, je tape son nom dans la barre de recherche.
Et ce matin, je suis tombée sur ça:
On me promet des résultats esthétiques, mais je ne sais pas pour quoi faire. Et franchement, je ne vais pas cliquer sur le lien.
Sinon, hier, j'ai fait très fort: je suis allée accueillir les 9 élèves (sur trois heures de cours) qui ont bien voulu venir juqu'à moi au lycée. Et entre l'heure du matin et celles de l'après-midi, je suis allée à la manif, sous la pluie. C'était déjà impressionant de voir les gens qui convergeaient vers la place de la Résistance, et il y avait vraiment du monde. Des postiers (en veste à liseré jaune), des cheminots (avec banderole), des employés de chez Ty Piaque, Bon Duel, Bol au Rez, des gens en bottes et en cirés, des tas de parapluies, des bonnets mouillés, des enfants aussi... Au lycée, en revanche, très peu d'adultes et d'élèves. Je n'avais jamais vu si peu de places occupées sur le parking. Un succès à tous points de vue, donc (et là, on pourra dire que j'ai été payée à ne rien faire).
Libellés : brève(s), école, humeur, service public
Les rendez-vous de Numérobis
(16 janvier)
Numérobis étant suivi pour son dos, il aurait dû voir sa spécialiste en décembre. Sauf que ce jour-là, il y avait une sortie scolaire à Paris. Dès l'annonce de la date du voyage, j'ai appelé pour faire décaler le rendez-vous. Nous étions en septembre, peut-être début octobre, il n'y avait pas de disponibilité avant février. (En revanche, la libération de notre créneau du 14 décembre a dû faire un·e heureux·se.) Aujourd'hui, ce rendez-vous approchant, je me suis dit qu'il fallait s'occuper de celui pour la radio de contrôle. J'y pense depuis quelques jours; j'avais même essayé d'obtenir une date sur internet, mais cela ne fonctionne pas, soit il n'y a aucune disponibilité, soit je ne peux pas prendre rendez-vous pour ce type d'examen sur le site (ben alors, pourquoi figure-t-il dans la liste?). J'ai donc appelé. Cinq minutes d'attente. Ils feraient mieux de revoir les possibilités de réservation sur internet... Bref, il va se faire photogaphier le rachis un mardi à 9heures. Pendant les vacances. Il va être ravi.
L'autre difficulté de Numérobis, c'est qu'il n'a plus de passeport. Le sien périme à la fin du mois. Or nous devrions aller au Canada cet été. J'ai donc, dès la rentrée aussi, cherché un créneau sur la toile pour faire renouveler le précieux sésame. Et je n'ai pas trouvé de rendez-vous avant la fin avril. S'il faut encore deux mois pour établir le document, nous devrions l'avoir tout juste pour le début des vacances d'été. Alors, quand j'ai entendu la semaine dernière à la radio une communicante gouvernementale vanter un nouveau service de l'ants qui permettrait d'obtenir une date à mois de 50 jours pour faire faire ses papiers d'identité, je me sui dit qu'il fallait aller voir. Et:
Encore une publicité mensongère...
Entre-temps, la situation se complique un peu, puisque, de côté du père, il y a une modification de l'adresse. La propagande régionale, au moment des élections, montrait une carte indiquant que toute notre commune était dotée de la fibre, ce qui était sans doute dans les tuyaux, mais n'est pas encore réaliste. Une des conditions pour avoir la fibre, c'est d'avoir un réseau de voirie tout bien numéroté. Quand j'ai rempli le formulaire de pré-demande du passeport de Numérobis, il habitait encore un lieu-dit. Adresse que le logiciel national refusait de reconnaître. Il me proposait le choix entre une impasse et un chemin (ou une route?). J'étais bien incapable de choisir; j'aurais eu tendance à dire "impasse", puisque c'est un cul-de-sac, mais je me serais trompée. Et surtout, j'étais bien incapable de donner un numéro. La maison a reçu son numéro la semaine dernière. Quand je vais faire demander un justificatif de domicile, je ne suis pas sûre que nous pourrons encore en avoir un qui corresponde à l'adresse renseignée en septembre. Pourtant, c'est la même maison. J'espère que la personne qui prendra la demande sera compréhensive.
Libellés : enfants, santé, service public
Traîtresse
(11 janvier 2023)
Youpi!
D'après les annonces sur la réforme des retraites, j'ai gagné deux trimestres! Eh oui, j'ai pris (vous ne pouvez pas vous en souvenir, c'était avant l'ouverture de ce blog) six mois de congé parental pour que le Pirate ne soit pas séparé trop longtemps de son père, en attendant une mutation.
Six mois, ça fait donc deux trimestres.
Bon.
Mais à part ça, 23 (l'âge auquel je suis rentrée dans la fonction publique) + 43 (la nouvelle durée de cotisation), ça n'a jamais fait 64.
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Les bonnes surprises des vacances
(9 janvier)
Notre séjour en région parisienne a aussi eu de bons côtés. Ne serait-ce que réunir les cousins pour des parties de Nine Tendo à 4...
J'avais réservé, pour le vendredi après-midi, une "visite immersive" de l'Opéra Garnier. Acueillis par des acteurs, mes enfants, ma nièce et moi avons formé un groupe pour résoudre des énigmes dans le bâtiment, dont il fallait observer certains détails. Les différents éléments étaient plus ou moins clairs, nous avons eu du mal avec certains morceaux et plus de facilité avec d'autres. Pour le dernier jeu, il nous restait à peine le temps, et il fallait trouver une équipe qui avait les éléments qui nous manquaient, afin de mettre nos connaissances en commun. Au final, notre dessin n'était pas tout à fait exact. Les deux plus vieux nous avaient lâchés pour explorer l'Opéra tous seuls, ils auront mieux vu le monument que les deux plus jeunes et moi (ah, ah, comment faire faire une visite culturelle à vos enfants de leur plein gré!), mais tout le monde a bien apprécié son après-midi.
Le dimanche après-midi, je me suis dirigée vers les animations de Noël proposées par la mairie, dans l'espoir de retrouver, dans les chalets du petit marché de Noël, le vendeur de pain d'épice alsacien qui m'avait ravie l'an dernier. Mais il n'était pas ou plus là (une partie des boutiques étaient fermées). Sur le chemin du retour, je me suis donc consolée en rentrant dans une petite surface orientale, manifestement tenue par des Turcs. Il y avait une bonne dizaine de thés différents dans des emballages de 1kg, en vrac, toutes sortes de fruits et légumes et de semoules, quelques pâtisseries... Curieusement, j'y ai vu aussi de la farine de blé noir. Et surtout, ces Turcs ont des accointances avec l'Allemagne, ce qui m'a permis de faire le plein de petits délices sucrés:
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Des vacances mouvementées
(5 janvier)
Je l'avais annoncé ailleurs, il était prévu que je passe la soirée de Noël chez ma soeur, en région parisienne. Comme sa maison n'est pas tout à fait équipée pour accueillir 4 personnes, les enfants et moi devions dormir chez mon papa, dont la maison, plus vaste, était inoccupée (parce que lui passait les fêtes chez mon autre soeur, de l'autre côté de l'Atlantique) et à seulement un petit kilomètre.
Comme mon paternel n'est pas très doué pour le ménage (Messieurs - je suis désolée, c'est uniquement chez des hommes que j'ai remarqué cette ignorance - ce n'est pas parce que de l'eau coule régulièrement dans votre douche ou votre cuvette de WC qu'il ne faut pas les nettoyer), j'avais acheté un bidon de 5L de vinaigre pour m'attaquer au calcaire.
Après avoir passé près de trois heures dans les embouteillages en fin de parcours, nous sommes enfin arrivés. Il faisait nuit. J'ai envoyé un message à ma soeur pour qu'elle apporte la clef, et nous sommes entrés dans le jardin, le portail n'étant jamais fermé.
Et là, Numérobis a remarqué, par l'interstice entre les volets, qu'il y avait de la lumière dans l'escalier.
Quand j'ai essayé d'ouvrir la porte, je n'ai pas réussi à enfoncer complètement la clef dans la serrure. Et elle ne tournait pas non plus.
Et pour cause: la porte était ouverte.
Derrière, il y avait çà:
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(C'est l'émotion qui me fait trembler.)
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Mon père boit parfois un petit apéro, c'est sûr, mais il utilise un verre, et il range sa bouteille.
La maison avait été visitée. moins d'un an après un premier passage... Pendant que ma soeur appelait la police, les enfants sont entrés constater les dégâts. Le Pirate est rapidement passé devant les plus jeunes, avec l'idée qu'il pouvait y avoir encore quelqu'un (Dieu merci, le·s malotru·s étai·ent parti·s) et que sa carrure impressionnerait plus que celle du P'tit Mousse ou de ma nièce.
En attendant que les forces de l'ordre soient disponibles, nous sommes allés manger chez ma soeur. Et avons commencé à discuter de l'organisation de la nuit. Il fallait en effet attendre le passage de la police scientifique avant de pouvoir remettre un peu d'ordre, et il était peu vraisemblable qu'ils passent dans la soirée, qui était déjà largement entamée. Ensuite ma soeur et moi sommes retournées sur les lieux du délit pour raconter ce que nous avions constaté et donner nos identités et celle du cambriolé à trois policiers très calmes, patients et efficaces.
Nous avons fini par déplier les canapés et nous installer chez ma soeur, non sans avoir apporté des couvertures et oreillers de chez mon père. Numérobis, qui ne supporte pas l'idée de dormir dans le même lit qu'un de ses frères, a (très peu) dormi par terre. J'ai partagé un sofa avec le P'tit Mousse. Et nous étions à peine levées, ma soeur et moi, qu'il fallait retourner accueillir les policiers scientifiques. Qui nous ont appris qu'ils n'avaient le droit qu'à 3 prélèvements, parce que les analyses reviennent à 600 euros chacune. Alors on garde les échantillons multiples pour les cas vraiment importants. Ici, seule la bouteille, qui portait peut-être des traces d'ADN au goulot, était intéressante (pas de traces vues sur le verre brisé, et les empreintes sur le flacon ne sont pas exploitables; les autres surfaces, comme le bois ou le tissu, ne marquent pas).
L'après-midi, les quatre enfants et moi avions prévu une activité dont je parlerai peut-être. Et puis nous sommes rentrés, fatigués, et nous avons déménagé nos affaires chez mon papa. J'ai rangé vite fait le linge tiré de l'armoire de la chambre du haut, pour que nous puissions dormir, chacun dans un lit, ramassé et aspiré les petits bouts de verre dans la salle de bain, et laissé le reste du ménage pour les deux jours suivants (les 24 et 25 décembre).
Voici, en quelques photos avant/après, ce que cela donne:
La première rangée de livres d'une des bibliothèques, maltraitée pour voir s'il n'y avait pas un trésor derrière. Mais non, c'est bien dommage, il n'y avait (encore) que des livres. Il n'y a plus que des livres, chez mon père. Des milliers de livres...
Je n'ai pas réussi à tout remettre dans les rayonnages. Freud dépasse!
Heureusement, seule cette étagère a été vandalisée (quelques ouvrages ont eu des pages un peu cornées), et je n'ai pas eu besoin de trier trop de volumes. Dans le bureau, c'est la collection de marque-pages qui était à terre: ça va beaucoup plus vite à ramasser.
La suite a été le nettoyage des interrupteurs.
Le plus sale était celui de la cuisine. Cela s'explique sans doute, les surfaces de la pièce étant elles-mêmes fort grasses. J'ai renoncé à en venir à bout.
Mais un interrupteur, ce n'est pas très compliqué à frotter.
J'avoue que je n'avais jamais pensé à nettoyer ces petits boitiers, ni non plus les traces sur les portes, avant qu'une femme de ménage vienne chez moi, il y a un peu plus de vingt ans, lorsque j'étais dans le plâtre...
Et j'ai toujours du mal avec les prises électriques.
Bref, la crasse était plus remarquable encore dans les sanitaires. Je n'ai pas pensé à prendre des clichés du bac de douche, envahi par le calcaire, et qui a incontestablement meilleure allure depuis mon passage (en revanche, sur les parois de la douche, on sent encore les dépôts). Quand j'ai commencé à verser du vinaigre chaud sur les bords, j'ai entendu le "pchch" caractéristique de la réaction chimique qui dissout le calcaire.
Quant aux WC...
Il a fallu verser 2L de vinaigre chaud dans chaque cuvette, patienter huit heures (une nuit pour les toilettes du bas, le lendemain dans la journée pour celles du haut) et frotter un peu.
Mais le résultat valait bien ces quelques efforts, non?
Libellés : enfants, maison
Façon bouts rimés...
(2 janvier 2023)
Si vous pleurez en 2023,
Que ce soient des larmes de joie.
Si vous regrettez quelque chose cette année,
Que ce soit qu'elle n'ait pas assez duré.
En un mot pour ce nouvel an,
Du bonheur pour petits et grands!
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(Désolée, chaton, il va falloir dégarnir l'arbre à baballes...)
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