Si j'avais dix ans de moins...

(22 décembre)

Quand j'étais célibataire (ou presque; en fait, j'étais déjà avec K. quand j'ai quitté mes parents, mais j'ai habité seule quelques temps; cependant, cela fonctionne aussi en version "jeune mariée") et que je n'avais pas d'enfant, les vacances étaient vraiment reposantes.
Je pouvais me lever à l'heure qui me plaisait, après avoir paressé au lit avec un bon livre.
Je savourais mon petit déjeuner en écoutant la radio. Et puis je prenais mon temps sous la douche, et s'il fallait m'enduire de crème, je pouvais le faire correctement. Et même attendre d'être bien sèche pour m'habiller.
Ensuite, je rangeais un peu mon bureau, ou bien je faisais le ménage dans une maison plus petite et moins salie que celle que nous avons maintenant. Après quoi, si cela avait déjà été à la mode, j'aurais pu passer une ou deux heures tranquille sur la toile. En réalité, je crois que j'allais plutôt me promener; j'aime bien marcher dans le froid.
A Noël, je pouvais faire les derniers achats; pas besoin de les programmer dès la fin novembre. De toute façon, j'avais aussi beaucoup moins de cadeaux à faire!
Je pouvais manger à l'heure qui me plaisait, un Beau Lino quand ça me chantait, et faire un brin de sieste, ou bien reprendre un bon livre (je n'avais déjà pas la télévision). M'ennuyer ou écrire de longues lettres à mes amies.
Quand j'étais seule à la maison, j'étais libre de faire ce qui me plaisait, quand j'en avais envie; je pouvais partir trois jours ou une semaine sans manquer à personne. Même mon lapin survivait à ce genre d'absence (non, je le dis pour ceux qui gogolent "partir une semaine sans s'occupé [sic] lapins").
Mais il n'y avait pas de petit garçon qui demandait un câlin; pas de P'tit Mousse qui découvrait le monde en rigolant de savoir enfin se déplacer; pas de grand frère qui lisait des histoire aux plus petits. Personne pour apprécier mes gâteaux ou mon pain d'épices. (D'ailleurs, je ne faisais pas encore de pain d'épices, et je pesais 6 kilos de moins...)

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