Epopée allemande: l'aller
(20 décembre)Voyager avec des élèves à travers la France et jusqu'en Teutonie, cela peut prendre des dimensions inattendues.
Tout a commencé quand notre voiture, alors que nous venions de nous y installer pour partir à la gare, a décidé que non, dites donc, elle était bloquée (encore!) en position basse. Comme, la dernière fois, il avait fallu l'intervention d'un doigt expert de garagiste pour qu'elle daigne remonter, j'ai craint le pire. Mais elle s'est gentiment replacée toute seule dès mon premier essai sur le bouton magique (depuis, elle a refait des siennes, et elle risque de passer Noël au garage, pour la peine).
A la gare, tout le monde était à l'heure, et nous avons eu tout le temps de nous installer dans le train. Certains élèves n'avaient visiblement jamais utilisé ce moyen de transport, ce qui fera sans doute l'objet d'un autre billet. Disons juste qu'ils étaient impatients d'arriver à Paris.
Là, nous devions prendre le métro. Il a d'abord fallu faire la queue à l'automate pour avoir des billets. Patienter derrière les touristes (comment ça, j'en étais aussi?) qui ne savaient pas quel genre de titre de transport il leur fallait ni comment faire fonctionner le distributeur. Puis donner un ticket à chaque élève, et leur expliquer qu'il fallait le récupérer et le conserver jusqu'à la fin du trajet, et que pour passer les portillons, il valait mieux mettre sa valise devant soi. Peine perdue, encombrés de bagages énormes (malgré mes consignes et mises en garde avant le départ) et doués comme des manches de pelles, certains se sont retrouvés coincés. Heureusement que nous avions presque deux heures pour faire le trajet entre les deux gares.
De toute façon, le train vers Karlsruhe est parti avec un gros quart d'heure de retard, sans qu'on nous donne la moindre explication (et ne me parlez pas des conditions météo, elles étaient bonnes, ce jour-là). La collègue et moi avons alors commencé à nous inquiéter de la correspondance, mais nous sommes arrivés à temps et avons pris un nouveau train pour Francfort. Lequel a prolongé un arrêt, de manière imprévue, à cause d'une personne circulant sur les voies (oui, je comprends les annonces en allemand, dans les trains, pour peu que mes élèves me les laissent entendre). Et là, la contrôleuse a regardé notre billet, la suite du trajet, puis sa montre. Ca tombait bien, en fait, nous avions décidé de changer de train pour prendre, un peu plus tard, le train régional qui nous arrêterait à quelques minutes du collège des correspondants, au lieu du train rapide qui nous aurait mené un plus loin. Un retard qui arrangeait tout le monde, en fait; notre temps d'attente à Francfort a été fortement réduit.
Enfin arrivés au but, la collègue et moi ne rêvions plus que de nous débarrasser des élèves dans les familles, mais ils se sont montrés un peu timides, et il a fallu attendre encore quelques minutes pour monter dans les voitures des collègues qui nous hébergeaient et qui habitaient au moins à une demie-heure de route du collège. Heureusement, nous étions samedi soir, et le lendemain, nous pouvions faire la grasse matinée.
(Vous ne trouvez pas ça extraordinaire? Attendez le récit du retour, vous ne serez pas déçus!)
Libellés : école, service public
4 Commentaires:
y a combien de changements pour réussir à arriver en teutonie???
Je me faisais la même réflexion, la Teutonie semble déjà loin en temps «normal», alors j'attends avec impatience le récit sous la neige...
Je peux te prêter un chien de traineau pour la prochaine fois :P
Ben Mary, la Teutonie, faut au moins changer à Parsi, et ça veut dire changer de gare. Après, ça dépend où tu vas, mais non, on n'allait pas vraiment dans une grande ville proche de la frontière...
je voulais dire Paris, hein, je suis juste dyslexique du clavier...
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