Saisir sa chance

 (8 août 2024)

Au mois d'avril dernier, à peine dix jours avant les vacances de printemps, les professeurs d'allemand de l'académie ont reçu un mail de l'inspecteur les informant qu'il y avait deux places à prendre dans un stage de langue et de culture pour professeurs étrangers offert par le Land de Saxe. Il fallait passer par l'inspecteur pour candidater, avant les congés à venir.
J'ai attendu deux jours, et envoyé un message demandant quelle était la marche à suivre, parce que je n'étais jamais allée à Dresde et que j'avais très envie de découvrir cette ville (ce n'est pas le motif que j'ai invoqué 😉).
Je n'ai reçu aucune réponse, jusqu'au jour où l'institution chargée du stage m'a  envoyé mon invitation. Je n'ai pas tardé à prendre mes billets (de train, j'en reparlerai) et à organiser mon voyage.

J'ai donc passé presque deux semaines à Dresde, avec une demie-douzaine de collègues françaises (venues du Sud-Est, en dehors de l'autre Bretonne et de moi-même), d'autant de Bulgares, des Polonais (oui, avec un homme) et de Tchèques (avec également un collègue). Tous gens fort sympathiques.
Nous avons été reçus comme des rois, avec un programme aux petits oignons. Des cours, surtout la première semaine, presque tous très intéressants, bien que certains aient été un peu éloignés de nos préoccupations enseignantes; des visites, des découvertes; et assez peu de temps libre. Il y avait m'a-t-il semblé, des relents d'organisation socialiste, dans ce relatif embrigadement. Le Mur est décidément toujours dans les têtes...

Ce qui m'a beaucoup surprise, ce sont les cadeaux de bienvenue que nous avons reçus.

Imagine-t-on, en France, une formation (de fonctionnaires) où les stagiaires se voient offrir, outre le gîte et le couvert, un petit carnet, un bloc de post-it et (absente sur la photo) une clé USB? Même si j'en demandais une à l'administration de mon lycée, je n'aurais pas de clé gratuitement, les professeurs étant l'une des rares catégorie d'employés à devoir acheter eux-mêmes leur matériel (et ne me parlez pas de la prime informatique, hein).

Mais ce qui était le plus extraordinaire, pour nous Françaises qui devont remplir des formulaires étranges sur des sites aux noms curieux pour quémander un paiement ou un remboursement*, c'est le contenu de cette enveloppe que vous voyez là. 135 euros. Cet argent était destiné à couvrir le montant des 9 repas que nous ne pouvions pas prendre à la cantine. Je crois qu'aucune de nous n'avait compté dessus. Mais après tout, les frais liés au stage étaient censés être pris en charge, nous n'avions que le voyage à payer. (Les pays de certains autres participants leur ont fourni les billets depuis leur capitale.)

* Sans rire, pour l'oral du bac, il a fallu que je remplisse une case pour confirmer que j'avais bien eu les 35 candidat·es indiqué·es sur ma convocation. Et bien sûr, je n'ai pas encore été payée.


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3 Commentaires:

At 4:17 PM, Blogger Bleck a bien voulu donner son avis...

Deux semaines pour découvrir une ville, c'est aussi bien que d'avoir choisi le train pour faire ton voyage.
Des cours, de nouveaux collègues probablement passionnés par la culture Allemande, une grosse ville et des foultitudes de choses à raconter ici, j'ai hâte de lire tout ça...

Bleck

 
At 9:15 AM, Anonymous Béatrice a bien voulu donner son avis...

Je suis allée à Dresde il y a de nombreuses années, c'était encore la DDR pour dire ; j'y retournerai bien pour voir la différence entre les deux époques !
(j'avais eu l'opportunité de faire le voyage grâce à un collègue qui appartenait à une asso d'amitié France DDR, proche du PC, beaucoup de visites et pas mal de "propagande !)
Bon point pour l'organisation.
Belle journée

 
At 3:06 PM, Blogger Bismarck a bien voulu donner son avis...

Béatrice, la propagande laisse encore quelques traces...
Bleck, ah oui, le train, rien que ça, c'est une foultitude d'anecdotes.

 

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