Pourquoi grandir?
(22 octobre 2014)Un jour, il y a environ six mois, le P'tit Mousse a décidé que dorénavant, il serait un grand.
Et que donc, pour commencer, il ne ferait plus la sieste. La sieste, c'est pour les bébés. D'ailleurs, à l'école, les moyens font une sieste plus courte que les petits. Enfin, ceux qui dorment moins. Parce qu'il y a encore des enfants qui ont besoin d'une vraie sieste, et, malgré ses revendications, cela arrive aussi au P'tit Mousse.
Une deuxième étape dans le plan "je suis grand, maintenant" a été le vélo sans petites roues. L'enjeu était de taille: impossible de partir au "tamping" estival avec un vélo de bébé, et difficile de se faire encore tirer dans la carriole. Le premier essai sans petites roues, pendant les vacances de Pâques, ne fut guère concluant. Alors on a remis une roulette. Il y a dix ans, j'aurais dit que cette solution était ridicule, une roue de soutien ou deux, c'est pareil. En fait, non, j'ai pu le constater. Avec une seule petite roue, quand le vélo penche du mauvais côté, c'est à l'enfant de rétablir l'équilibre. Et le P'tit Mousse a appris à maîtriser son engin, au point que quand on lui a finalement retiré sa troisième roue, en juin, il roulait sans tomber.
Comme les grands ont un couteau qui coupe, le P'tit Mousse en a réclamé un aussi. Il a fallu en trouver un avec un bout arrondi, parce qu'il a tout de même tendance à faire de grands gestes avec ses ustensiles, mais enfin, il est satisfait du compromis.
Avant-dernière étape, et non des moindres: les grands ne mettent pas de couche, la nuit. Etant donné l'histoire familiale, j'avais fait tout mon possible pour ne pas le stresser. Avec ses frères, la question s'était réglée d'elle-même avant l'entrée en CP. Mais le P'tit Mousse a décidé cet été, une semaine avant de partir aux Pays-Bas, qu'il ne voulait plus dormir avec des couches. Nous avons accédé à sa demande, et il est le seul à être parti en vacances avec deux pyjamas. Au début, il y avait des accidents assez fréquents (une nuit sur trois en moyenne), mais comme c'était l'été et que je pouvais mettre les draps à sécher dehors, ce n'était pas si grave. Je ne me souviens pas l'avoir grondé une seule fois, tout au plus ai-je soupiré quand il mouillait son lit deux nuits de suite. Et puis les pipiolits se sont espacés, à tel point que je me suis rendue compte, au début de ces vacances-ci, que je ne me souvenais plus du dernier.
La dernière étape n'est pas encore franchie. Le P'tit Mousse se heurte en effet à une opposition farouche de ses parents quant à l'heure du coucher, le soir.
2 Commentaires:
Bon, ben, ton petit dernier n'est plus si petit...
J'ai les mêmes revendications ici (enfin les couches, c'est réglé depuis cet été), mais je trouve mon Prophète encore un peu petit... Je n'ai tellement pas hâte qu'il grandisse!
L'heure du coucher ... grande discussion tous les soirs ici aussi ! (et il nous reste les petites roues du vélo)
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