Des musées

(20 août)

Pendant nos vacances, enfin, pendant les vacances de K. et notre périple en Europe du Nord, nous avons visité pas mal de musées et de sites.
En commençant par Anvers, ville flamande de Belgique. K. était fort désappointé de constater que, dans les musées, les cartels étaient uniquement en néerlandais. Je me demande si, au Canada, les indications ne sont pas obligatoirement bilingues, au moins dans les musées nationaux. Personnellement, je déchiffre assez bien le flamand, mais je comprends que la traduction des cartels en français (et en anglais pour les touristes étrangers) puisse être une revendication. Heureusement, certains sites très visités, comme la maison de Rubens, proposent des audio-guides, lesquels sont disponibles dans des langues plus courantes que le hollandais, ce qui est fort agréable. Même si le contenu de l'enregistrement pourrait être amélioré, mais enfin, pour avoir participé à l'élaboration d'un de ces machins, je sais que c'est plutôt compliqué.
En Allemagne, K. s'est retrouvé avec le même problème. Les Allemands tiennent assez peu compte des touristes. Les collections de bateaux du Musée National de la Navigation (à Bremerhaven) ne sont présentées qu'en allemand. Idem pour les salles des (pas toujours si )petits musées d'histoire locale. Il n'y a guère que les sites historiques importants à proximité des frontières qui jouent l'international: le musée viking étant à la frontière danoise, il accueille également les visiteurs dans cette langue (qui est par ailleurs reconnue comme langue d'une minorité de la population), ainsi qu'en anglais. Quant au site de Peenemünde, il propose des audio-guides en anglais, en polonais, en suédois et en français (sans accent).
L'allemand ne me pose (heureusement!) pas de problème, sauf pour des termes techniques ou très spécialisés, j'ai donc lu tout ce qui m'intéressait sans soucis. Je comprenais tellement bien que, lorsque K. me demandait de traduire, j'en étais parfois incapable. En effet, l'explication avait été assimilée en allemand, et les concepts français pour la traduire ne me venaient pas immédiatement à l'esprit. En fait, au bout d'un certain temps de "bain linguistique", je commence à chercher mes mots en français!
Ce qui a le plus surpris K., c'est l'ignorance de certains Allemands quant à l'anglais. Plus précisément, il a remarqué, et aussitôt trouvé l'explication historique de ce fait, que dans ce qui fut la RDA, les gens un peu plus âgés que nous ne parlent pas un (traitre) mot de la langue de Shakespeare. Comme il a lui-même des notions (plus qu'élémentaires) de la langue de Goethe, il a très bien su se faire comprendre, et même compris la plupart des explications reçues en retour. De toute façon, partout où nous sommes allés, les gens (du gérant de camping au gardien de musée) étaient ravis lorsque je les abordais dans leur langue. Des touristes qui s'intéressent vraiment au pays qu'ils visitent! Le plus sympathique, dans ce domaine, restera sans doute ce gardien du musée d'histoire locale de Bremerhaven qui, après que K. lui a posé une question (que j'ai dû retraduire), nous a poursuivis dans le musée pour nous redonner, ici et là, des explications complémentaires.
L'anglais tout seul ne suffit pas...

(Un message par jour, ça continue pendant la fin de semaine, rendez-vous demain!)

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2 Commentaires:

At 3:51 PM, Anonymous Nanouk a bien voulu donner son avis...

C'est sûr que parler la langue, même mal, est un grand atout quand on fait du tourisme. J'ai vécu une expérience extraordinaire au Japon, eu un contact chaleureux avec les Japonais (pourtant réputés plutôt froids) parce que je parlais ou tentais de parler leur langue.
Je devrais d'ailleurs tenter de me mettre à l'espagnol pour aller faire un tour plus au Sud.

 
At 2:08 PM, Anonymous Anonyme a bien voulu donner son avis...

na

J'ai constaté la même chose cet été, notre fils ainé voulait passer des vacances en Allemagne (2 ans d'allemand, il est conquis), les bavarois ne faisaient pas beaucoup d'effort, alors que les autrichiens affichaient un grand sourire et mettaient un point d'honneur pour ceux qui le pouvaient à lui répondre en français.

 

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