Livres et lectures

(6 août 2010)

K. et moi avons une façon différente de ranger les livres. Bien sûr, sa manière à lui m'agace: il les place sur les étagères en fonction de leur taille, quels que soient leur genre ou leur sujet. Alors que moi, qui suis si ordonnée (hum, hum), je les classe par genre (romans, essais, policiers), par langue (français ou allemand, l'anglais, rare, est resté en cartons depuis cinq ans) et par ordre alphabétique. Il en résulte des étagères assez chamarrées, mais j'aime bien cette variété de couleurs et de hauteurs.
Une de mes techniques pour choisir un livre, en librairie, c'est de chercher un éditeur rare, ou un dont les tranches sont colorées; ou encore de trouver une vieille édition chez une maison qui vient de changer son visuel, histoire d'assurer la variété des faces visibles de mes livres. Je ne les range qu'après les avoir lus.
Parfois, je suis ravie de trouver un auteur étranger inconnu dans une édition originale. J'ai, en ce moment, un faible pour la littérature scandinave, comme j'en ai eu un pour les auteurs slaves récents. Ceux-là ne sont pas édités par les grandes maisons.
En revanche, quand je cherche un livre épais, parce que j'ai envie d'une longue lecture, je sais qu'il vaut mieux se fier aux éditeurs traditionnels. En général, je ne me fie qu'aux noms connus, et je m'abstiens parfois de lire la quatrième de couverture, comme je le fais systématiquement pour les auteurs dont je découvre l'existence. Parfois, un titre ou une illustration de couverture m'inspirent suffisamment pour que je me lance dans la lecture. Il arrive aussi souvent que j'achète des livres à l'avance, parce qu'ils ont l'air d'incontournables, mais que je n'ai pas envie de les lire immédiatement.
C'est bien pratique, d'avoir toujours des livres prêts à être lus chez soi. Ainsi, je ne suis jamais en panne. Un policier? Un Balzac? Un peu d'allemand? Cela divertit entre deux volumes empruntés à la médiathèque.
Je ne vais à la bibliothèque comme j'y allais étant petite: en général, je sais ce que je cherche. Cela m'a permis, par exemple, de terminer enfin la lecture de Harry Potter. J'étais tombée sur le deuxième tome sur les étagères de mon frère, et je m'étais fait offrir le premier, pour procéder par ordre. N'ayant pas été suffisamment emballée, j'ai un peu oublié la série; je ne voulais pas acheter les derniers volumes. Heureusement, la médiathèque d'ici les possède, et les premiers ont l'air d'avoir à peine été lus. Je les ai empruntés un à un, les dévorant de même, marquant parfois une pause entre deux épisodes, parce que j'avais besoin de respirer un peu, de sortir de ce monde qui me captivait. Le cuisinier municipal, qui enregistrait les prêts lorsque j'ai sorti le numéro trois, m'avait prévenue: c'est à partir de celui-là que ça devient vraiment passionnant. Rarement un livre m'a autant captivée, cela devenait une obsession. Quand j'ai emprunté le dernier volume, j'ai constaté que le 4 (ou le 5?) manquait à l'appel, preuve que quelqu'un d'autre s'était laissé ensorceler.
Si mes lectures d'été sont plus légères, avec beaucoup de romans policiers, je suis persuadée que je ne rentrerai pas d'Allemagne sans deux ou trois ouvrages un peu sérieux, des "classiques" à savourer cet hiver, pour me distraire des balbutiements de mes élèves. Et je les choisirai de manière à varier les tranches, sur les étagères germanophones...

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2 Commentaires:

At 12:52 AM, Blogger Moukmouk a bien voulu donner son avis...

Ha non! serait-ce une question de genre? les garçons voulant de belles bibliothèques avec tes rangées de livres de la même hauteur... et les filles d'après des théories fumeuses comme l'ordre alphabétique ?

 
At 4:46 PM, Anonymous Nanouk a bien voulu donner son avis...

Pff, des théories fumeuses, et puis quoi encore!

Moi, mes livres, je les choisis en fonction de l'auteur quand je sais que je l'aime, et l'autre critère de choix, c'est généralement le titre, et parfois, la couverture.
Je les classe plus ou moins par ordre alphabétique, mais aussi en partie par formats parce que j'ai du mal à voir se côtoyer deux livres de carrure trop différente. Je sépare donc poches, grands formats et livres illustrés.

 

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