Florilège estival: Entre les lignes

(2 août)

(Je rappelle, pour ceux qui n'ont pas tout suivi, que les billets du lundi sont programmés.)

Il y a presque trois ans (en septembre 2007), je m'étais achetée une paire de sabots, lesquels avaient servi de prétexte à ce billet, alors intitulé "Pieds nus":

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Je n'ai jamais trop aimé les chaussons. Ni même les chaussures, en fait. J'aime bien me promener pieds nus chez moi, et, l'été, dans l'herbe (et sur la plage, mais ça ne compte pas, tout le monde le fait).
Donc, moins je porte de chaussettes, mieux je me porte. Je n'ai pas dû enfiler de chaussettes depuis mon retour de vacances (là, j'en avais porté plein, vu que la Bretagne, Grande ou pas, était quand même un peu humide, cet été).
Mais comme je n'aime pas montrer non plus mes doigts de pieds, surtout le petit dernier, là, oui, l'orteil rougeaud et boudiné qui ne touche même pas le sol, mais à quoi est-ce qu'il sert, celui-là? (J'ai lu quelque part que l'évolution le condamnait à la chute, bien fait pour lui!) Donc, comme je cache mes orteils sous des chaussures à bout fermé, il me faut des saussu' (avec le cheveu sur la langue, merci) en cuir, ou tout au moins en matière naturelle, sinon bonjour la transpiration, il fait encore 30°, l'après-midi, par ici.
Quelle ne fut pas ma joie, par conséquent, de découvrir que ces sabots d'une marque espingotte évoquant la nature étaient à moitié prix chez mon revendeur habituel. Parce que bon, des chaussures à presque 100 euros la paire, ça fait un peu beaucoup quand même (je sais, on vu bien pire, mais je ne suis pas ministre, moi). La couleur (elles sont jaunes, ou bien?) ne me plaisait qu'à moitié, néanmoins l'essayage de ces sabots fut une révélation. Quel confort! Un déjeuner de soleil, aurait dit mon professeur de danse.
Et hop, dans mon sac! Avec le petit livret explicatif en espingot et en engliche, qui me dit que le cuir est traité sans produit toxique pour l'environnement, que le caoutchouc de ma semelle est garanti naturel et sans pétrole, ou alors recyclé, tout comme le liège de la semelle anatomique (non, je ne suis pas une mamie, ça va bien, ho!), enfin que ce sont des chaussures tout ce qu'il y a de plus responsables envers la planète.
Non seulement je me fait plaisir, mais en plus, je fais une bonne action. A ce prix-là, je n'allais pas me priver.
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Il y a quelques semaines, je me suis racheté une paire de sabots de la même marque. Toujours la même qualité, et une charte de bonne conduite indiquant, entre autres (je vous mets la version anglaise, il n'y a toujours pas de texte français): "El Naturalista complies with the existing labor legislation, respecting the collective agreements for each sector as applicable." Ce qui me laisse un peu perplexe. Car les conventions en vigueur dans les pays du Tiers Monde ne sont évidemment pas les mêmes que chez nous. Et si, dans les pays où sont fabriquées mes chaussures, les enfants peuvent travailler dès 12 ans, je suppose que mon généreux fabriquant ne se gêne pas pour employer cette main d'oeuvre bon marché (tout en lui offrant aussi un peu d'éducation, conformément à un autre point de la charte)...

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1 Commentaires:

At 2:53 PM, Anonymous Nanouk a bien voulu donner son avis...

Ah bah, je connais bien le souci de préférer se promener pieds nus qu'en chaussures...
Perso, j'envisage sérieusement de me faire des kamiks voire des mocassins pour cet hiver...

 

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