Challenge

(11 septembre)

Le grand défi, en ce début d'année scolaire, consiste pour les maîtresses, professeurs et autres animateurs de centre aéré, à retenir le nom des nouveaux enfants qui leur sont confiés. Certes, il y en a (j'en connais) qui ne se foulent pas trop et ignorent encore, à la fin de l'année, le nom de certains de leurs élèves. Mais la plupart d'entre nous nous efforçons de les reconnaître le plus vite possible.
Ce matin, la maîtresse de Numérobis a montré une défaillance avec un petit camarade, mais elle a une excuse: étant à mi-temps, ce n'est que son troisième jour avec les loupiots. En revanche, elle a très bien retenu le prénom de mon fils. Il faut dire que c'est sûrement le plus beau de sa classe. Non? En tout cas, des petits blondinets aux yeux bleus, ça ne court pas les rues, par ici (attention, je ne veux pas dire qu'il faut être blond aux yeux bleus pour être beau, hein!). Et puis, il a un prénom sans doute totalement inédit dans la région. Même la sage-femme de l'hôpital qui avait un prénom breton ne connaissait pas celui-là.
Bref, une tête remarquable (trop mignon, trop blond, trop teinte en rousse, trop maquillée, trop boutonneux) ou un prénom original sont des bons points de repères pour un professeur. J'aime autant vous dire que, quand j'ai vu l'an dernier sur ma liste un élève qui porte le même prénom qu'un de mes oncles, et que je considérais jusque-là comme totalement inédit et farfelu, je l'ai repéré tout de suite. Idem pour l'homonyme d'un de mes cousins. Car la ressemblance est aussi un moyen de reconnaissance. Cette année, j'ai su tout de suite laquelle de mes nouvelles élèves était la soeur d'une de celles que j'avais l'an dernier. Et pour me faciliter les choses, l'une et l'autre ont une meilleure amie qui porte le même prénom. Et hop, deux élèves identifiées d'un coup!
Comme je retrouve la moitié des classes que j'avais l'an dernier, je n'ai qu'une petite quarantaine de nouvelles têtes. Certaines d'entre elles sont incorporées dans des groupes anciens, genre un nouveau et une nouvelle dans mes ex-secondes devenus premières, ces deux-là ont vite été repérés. D'autres sont plus neutres, elles appartiennent à des filles un peu timides, et que tout le monde confond plus ou moins. Comme j'ai des groupes réduits, je devrais les distinguer assez rapidement. Le groupe qui va me poser le plus de problème étant sans doute celui qui compte 20 élèves; mais je crois que j'en reconnais déjà au moins la moitié.
C'est important, d'appeler les élèves par leur nom, plutôt que de les désigner du menton. Je me souviens encore de cette prof d'allemand qui m'avait appelée "la demoiselle au t-shirt rayé", ça m'avait beaucoup vexée.

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1 Commentaires:

At 10:47 PM, Blogger Cécile-Une quadra a bien voulu donner son avis...

Oh que oui c'est pas facile de mémoriser les visages et les prénoms. Surtout pour moi qui bénéficie d'une super mémoire visuelle, je vois quelqu'un 5 minutes et je le reconnais, mais je n'ai qu'une bien piètre mémoire des noms, le plus difficile est donc de retrouver le nom et le lieu de rencontre de mon interlocuteur le plus rapidement possible, ça peut créer des gags lorsqu'il y a des mélanges, genre faire la bise à la secrétaire médicale de la pédiatre qu'on n'a pas revue depuis 2 ans car miss pas malade ;) J'ai compris à l'air interloquée que si elle se penchait à mon approche c'était pas pour faire la bise mais il était trop tard, et j'ai piqué un fard quand plus d'une heure après je me suis souvenue de qui elle était... Ce genre de situation m'arrive souvent hélas, j'essaie donc d'être la plus neutre tout en étant chaleureuse possible lors de mes rencontres impromptues...

Pour mes premiers élèves imagine le défi, mémoriser 60 prénoms et visages et bien connectés, connaissant ma faiblesse je m'étais fait un trombinoscope que je potassais entre mes cours et que j'avais à porté de regard durant les premières heures. L'année suivante j'ai moins stressé, mais j'avais le trombi quand même ;)

 

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