J'ai pris un bain

(23 août)

Non mais ho, il ne faut pas croire que c'est le fait que je me lave, qui est exceptionnel! Non, ce qui est beaucoup plus rare, c'est que je prenne le temps de m'allonger dans la baignoire. Et je ne me souviens pas de la dernière fois où je me suis baignée un matin.
Pourtant, hier matin, je n'ai pas résisté. La nuit avait été infernale. Pas d'alerte canicule pour nous, et cependant, quand je me suis levée à trois heures du matin, j'ai constaté qu'il régnait la même atmosphère lourde dans toutes les pièces. Pas un souffle d'air, pas une once de fraîcheur. D'habitude, quand je traverse l'appartement pendant la nuit, je suis dégoûtée par la chaleur de la chambre, quand j'y retourne. Dans la nuit de vendredi à samedi, rien de tel, juste une chaleur écrasante. J'ai dû dormir quatre heures en tout. Et vers quatre heures du matin, j'ai commencé à avoir mal à la tête et à rêver d'un bon bain frais.
Seulement, je n'ai pas osé faire couler l'eau au beau milieu de la nuit. Alors j'ai attendu que tout le monde soit levé, et même que les enfants aient déjeuné, pour faire couler mon bain. Frais. Je pense que l'eau de ma baignoire devait être moins chaude que celle de la mer (26° en Méditerranée!). Et je m'y suis plongée avec délice. Je suis bien restée dix minutes immergée, à écouter les bruits, ma tête s'enfonçant de plus en plus, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que le nez et la bouche qui dépassent.
Ca m'a fait un bien fou. Reposée de la fatigue de la nuit. Rafraîchie. Et fait disparaître mon mal de tête.
Alors, je me demande pourquoi les pédiatres ont renoncé à recommander des bains aux enfants légèrement fiévreux: je suis persuadée qu'un bain tiède peut effectivement aider le corps à retrouver une température plus normale, et donc, soulager un enfant malade. A condition de ne pas le laisser prendre froid à la sortie, évidemment.

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