De la diffusion des informations

 (16 septembre)

J'aurais voulu écrire ce message vendredi de la semaine dernière, mais le temps hémophile coule (comme dirait l'autre).

Entre temps, j'ai été submergée d'informations de rentrée de la part du rectorat, des inspecteurs, du lycée où j'enseigne, du collège où j'enseigne, du collège du P'tit Mousse et du lycée de Numérobis. Evidemment, la même information peut me parvenir en plusieurs exemplaires, parfois par le même canal.

Et à côté de ça, il y a des informations qui ne parviennent pas aux personnes concernées. Par exemple, vendredi dernier, c'était la canicule, et le préfet avait émis une alerte aux particules fines, demandant à chacun de ne pas faire de feu dans sa cheminée (heu?) et de retarder la tonte des pelouses. Et surtout, cet arrêté limitait la vitesse à 90 km par heure sur les 2x2 voies. Sauf que... Si j'ai bien reçu le message via l'un des collèges (celui où j'enseigne désormais quelques heures, je crois), aucun des adultes avec qui j'en ai parlé lundi n'était au courant. Même ceux qui avaient emprunté une quatre voies, puisqu'il n'y a pratiquement pas de panneau sur ces routes qui permettrait d'afficher le message. En fait, je crois que les premiers panneaux lumineux se trouvent dans le Morbihan. Alors, à quoi bon émettre des arrêtés si l'information n'est pas diffusée? Pourquoi prendre des mesures si on ne se donne pas les moyens de les faire appliquer?

Il existe pourtant des moyens d'informer une population: la radio, la presse écrite, l'affichage sur les portes des écoles ou en mairie. Je me souviens qu'en 2003, le préfet du Nord avait fermé les écoles un samedi matin de février, en raison de la neige tombée depuis l'après-midi précédent, et qui perturbait fortement la circulation. J'avais appris la nouvelle par une radio nationale au petit déjeuner, et j'étais retournée me coucher au lieu d'aller travailler. J'avais pu vérifier l'information sur la grille d'une école primaire où elle était placardée.

Aujourd'hui, les téléphones portables permettent d'envoyer une information à un public ciblé. J'ai reçu des messages pour me faire vacciner contre la COVID, par exemple. Et cet été, "les habitants" d'un petit coin de l'Est français concernés par une tempête imminente ont paraît-il tous reçu un message sur leur téléphone. J'espère qu'en réalité, le SMS est plutôt parvenu à toutes les personnes présentes sur la zone menacée, y compris aux touristes qui devaient trouver un abri plus solide qu'une tente de camping. Je sais que c'est possible, parce que les enfants et moi avons reçu ce genre d'alerte, au mois de juillet, pendant notre séjour au Canada.

(Je ne sais pas ce qu'elle a de "présidentielle", je suppose qu'il s'agit d'une coquille ou d'une erreur du correcteur orthographique.) Le Pirate et Numérobis ont lu le message avant moi, et ils l'ont reçu bien qu'ils n'aient pas, comme moi, souscrit de forfait pour utiliser leur portable aux Amériques. Manifestement, il est possible de contacter tous les appareils présents dans une zone donnée et de faire afficher l'alerte dès le dévérouillage. Voilà une méthode efficace de prévenir 80 à 90% de la population.


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7 Commentaires:

At 8:22 PM, Blogger Mme Chapeau a bien voulu donner son avis...

Chez nous, en Belgique donc, on peut s'inscrire pour être alerté.
https://www.be-alert-ins.be/BAS/subscribe.jsp?custId=97d8d5a1-34c9-4ef5-b867-49ac16&showForm=true&lang=fr
Mais si on n'est pas inscrit, par exemple si on est un touriste comme vous au Canada, on ne reçoit rien.

 
At 8:25 PM, Anonymous Béatrice a bien voulu donner son avis...

Oui, le téléphone mobile est un bon moyen d'envoyer des infos ... (souvenir d'une réunion de rentrée où tous les directeurs présents ont reçu un test d'alerte en même temps ... beaucoup n'avaient pas leur téléphone en silencieux ... ;-) )
Belle soirée !

 
At 2:26 PM, Blogger Tili a bien voulu donner son avis...

C'est surement possible, après qu'on nous demande notre autorisation pour des alertes serait souhaitable aussi je suppose, sauf nécessité absolue.
Peut être qu'ils le feraient en cas de danger très grave et urgent ?

 
At 2:52 PM, Anonymous emka a bien voulu donner son avis...

A Madrid il y a une dizaine de jours, avis de tempête.
Ma fille l'a reçu mais pas moi, je ne sais pas en fonction de quels critères.

 
At 3:16 PM, Blogger Bismarck a bien voulu donner son avis...

Tili, manifestement, une tempête (qui fait parfois des morts immédiatement) est un danger plus grave que des particules fines (qui tuent à petit feu).
Le genre de test évoqué par Béatrice se fait sur des listes pré-enregistrées avec l'accord des personnels (au lycée, on avait testé ce genre de truc, mais une partie des gens avait reçu le message de début d'alarme après le message de fin!). Donc oui, on pourrait sûrement demander aux abonnés téléphoniques s'ils sont d'accord pour recevoir des alertes.
emka, au Canada, les enfants ont reçu l'alerte bien avant moi.
Mme Chapeau, en France, on peut s'inscrire pour avoir des alertes quand on est allergique, par exemple. Mais là, il s'agissait de convaincre tout le monde de rouler moins vite et de limiter l'activité physique en extérieur.

 
At 7:38 PM, Anonymous Dr. CaSo a bien voulu donner son avis...

Hahaha, l'alerte "présidentielle" canadienne est effectivement étrange. Je ne vois même pas ce que ça pourrait être à part "locale" ou "météorologique."

 
At 9:42 PM, Blogger Bismarck a bien voulu donner son avis...

"résidentielle", Dr CaSo, je pense, même si le terme est impropre dans cet emploi.

 

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