Fiasco

 (26 juin)

Hier, j'ai voulu donner mon sang.

Quand la date a été annoncée, je n'étais pas trop sûre, parce qu'il pouvait y avoir une répétition de danse. Et puis j'ai reçu un rappel de l'EFS, inscrivez-vous, qu'ils disaient (parce que, depuis le Covid, on donne sur rendez-vous), les réserves sont basses, vous pouvez sauver des vies. En plus, comme il n'y a rien, dans mon sang, ni A, ni B, ni Rhésus, je peux sauver la vie de n'importe qui. C'est mon super-pouvoir à moi. Donc, une fois l'hypothèse d'une répétition écartée, et compte tenu du fait qu'on est (théoriquement) en été, je me suis inscrite.

(Oui, la saison joue un rôle, dans cette histoire, attendez un peu.)

Je me suis donc rendue au lieu du prélèvement. J'ai rempli le questionnaire, tout va bien merci, en revanche vous pouvez revoir mon poids à la baisse, comment se fait-il que vous ayez encore 62kg, même en septembre (date de mon dernier don) je devais déjà perser moins que ça, et si vous avez ma nouvelle adresse, pourquoi pas un poids plus près de la réalité?

C'est au moment de m'asseoir sur le fauteuil de prélèvement que les choses ont commencé à se gâter. Non pas parce que l'ancienne professeur de danse du P'tit Mousse était sur le fauteuil d'à côté, en train de discuter acec une infirmière qui pourrait s'inscrire à un cours l'an prochain (le lundi soir, donc, il y a des adultes, je prends note), mais parce que je n'étais pas sûre du bras qu'on pouvait piquer. Les infirmières regardent souvent des deux côtés avant de choisir le pli du coude où les veines leur semblent les plus sympatiques.


L'infirmière a donc commencé par regarder le bras gauche. Peu convaincue, elle a jeté un oeil du côté droit. C'était, à son avis, encore pire. Elle avait les doigts froids, et moi-même, je n'avais pas très chaud. J'ai été priée de garder le bras gauche sous ma veste le temps qu'elle prépare son matériel. Elle a piqué. Et la veine s'est fait la malle. Elle l'a cherchée, rien à faire. La collègue qui pourrait danser l'an prochain est venue en renfort pour retrouver le filon perdu. En vain.

Alors je leur ai donné l'autorisation de chercher de l'autre côté. Comme j'avais gardé la veste sur moi, le bras était plus chaud, et les veines un peu mieux dilatées. La première a piqué. La veine s'est enfuie. La seconde est venue tenter sa chance, et elle a touché le canal magique. Sauf que ça a commencé à gonfler, paraît-il. Et c'est le signe que le sang s'écoule de la veine, certes, mais pas dans le cathéter.

Fin de l'expérience, on remballe. L'infirmière m'a expliqué l'évolution vraisemblable de l'hématome, et rempli la feuille pour coder l'échec. Mes veines sont de niveau 5, c'était déjà indiqué. Apparemment, ce sont les plus difficiles. Ca ne m'étonne pas: en plus d'être fines, elles sont fuyantes. Le genre de truc à ne pas montrer à une élève infirmière.

Moralité: la prochaine fois que je prends rendez-vous pour un don du sang, je regarde la météo. Et s'il fait moins de 19°, je m'abstiens.

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2 Commentaires:

At 4:00 PM, Anonymous Béatrice a bien voulu donner son avis...

Arfff, c'est pas cool ça ...
(avec l'âge - oui, oui - c'est de moins en moins facile de piquer chez moi - je dois faire des prises de sang régulières pour des contrôles - gros bleus assurés à chaque fois)

 
At 6:49 AM, Anonymous emka a bien voulu donner son avis...

J'ai des veines qui enchantent infirmiers et laborantins.
Quand je donnais encore mon sang, il fallait que j'évite de regarder le bocal qui oscille, sinon c'était le malaise assuré. En tant que B+, je ne donnais pas souvent mais j'ai reçu 2 fois du sang après opérations donc je me sentais redevable.

 

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