Les surprises du téléphone portable

(7 février)

Au début de l'année scolaire, j'ai reçu trois textos de Rebecca. Je ne sais pas qui est Rebecca. Elle voulait savoir quel livre il fallait prendre pour le français; je n'ai pas répondu. Est-ce que j'avais compris le cours de "biotech"? Ca m'étonnerait... Au troisième texto, j'ai répondu que je ne savais pas pour qui elle me prenait, mais que manifestement elle avait enregistré un mauvais numéro. Depuis, je n'ai plus de nouvelles de Rebecca.

Parfois, mon téléphone sonne en cours. De deux choses l'une: soit il y a trop de bruit pour que je l'entende, et alors ce n'est pas bien grave. Soit je l'entends, les élèves aussi, et je sors de la classe pour écouter ce que "école" me veut. Si je ne connais pas le numéro qui s'affiche, je rougis très fort, refuse l'appel et éteins le coupable. Mais "école", c'est forcément qu'il y a un problème avec un des enfants. Vendredi, c'est Numérobis qui avait plus de 39 ("Il a 39 ans, Madame?" "Mais t'es bête toi, elle les a même pas elle-même!") et qui a abrégé la fin du cours. Du coup, lundi, comme il était encore un peu bizarre, j'ai éteint mon téléphone avant d'entrer en classe (ce qu'il faudrait faire à chaque fois, oui, je sais). Et quand je l'ai rallumé à midi (c'est-à-dire à 13h 05), le "glong" des messages n'a pas tardé à me faire savoir que "école" avait appelé dès 10h 15 pour que j'aille chercher Monsieur Grippe Numéro 2.

Mardi soir, c'est la baby-sitter qui s'est signalée par un "glong" après 21h 30. Elle et moi communiquons essentiellement par textos, ça va bien avec nos forfaits étudiants. Elle voulait savoir si j'avais besoin d'elle vendredi soir (pour aller à la danse quand K. n'est pas encore rentré). J'ai regardé K., je lui ai demandé "Je n'ai pas besoin d'elle?", et il a dit que si, justement, il avait un apéritif ou un truc du genre, vendredi soir. Elle a bien fait de me sonner, la baby-sitter, sinon j'aurais découvert vendredi matin que ça allait être difficile d'aller danser.

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