A bicyclette (mais sans Paulette)

(15 août 2014)

La Hollande, c'est bien connu, est le pays des moulins.


C'est aussi celui du fromage, au point que la ville d'Edam organise chaque mercredi matin, pendant les mois de juillet et d'août, un marché folklorique, rien que pour les touristes. Nous y sommes arrivés à vélo, bien plus facilement que les familles en voiture ou les groupes en car: un parking en plein champ attendait les véhicules à moteur à l'entrée de la ville, mais les cyclistes pouvaient continuer leur chemin.
Car dans ce pays, les voitures ne sont pas aimées. Nous l'avions vu déjà à Amsterdam, où les rues ne sont pas assez larges pour être à double sens, et où la circulation à deux roues domine. Haarlem, que nous avons atteinte en voiture avant de poursuivre à vélo, nous l'a confirmé. Bien que la rue dans laquelle nous avons laissé notre visiospace soit peu fréquentée (presque toutes les places étaient libres), l'horodateur m'a réclamé trois euros vingt-cinq pour une heure de stationnement. Je l'ai gavé de huit euros, mais cela n'a pas suffi. Après notre visite du musée Frans Hals et un repas rapide, nous avons trouvé sur notre pare-brise un joli PV, nous informant que comme notre ticket de stationnement n'était plus valable, un autre avait été émis (3, 25 euros) et que nous devions en plus nous acquitter, dans les 24 heures et en liquide, d'une amende de 58 euros, à payer à un bureau situé dans une rue que nous ne nous sommes pas fatigués à chercher, puisque ledit bureau était déjà fermé pour la fin de semaine. Nous sommes donc menacés de poursuites internationales dont nous devrons payer les frais.
Bref.
Le reste du temps, nous avons quitté le camping à vélo pour rejoindre soit Amsterdam, soit Edam, soit Marken, charmant petit village de pêcheurs, qui, depuis la fermeture du Zuidersee, vit surtout du tourisme.
(J'aime ces maisons de brique et de bois.)
Là aussi, un parking attendait les voitures à l'entrée, mais nous avons circulé sans soucis à deux roues. En fait, même la circulation entre les villes s'effectue pratiquement aussi bien à vélo qu'en voiture, le réseau cyclable étant fort développé. Parfois, alors qu'on croit être au milieu de nulle part, surgit un poteau indicateur tel que celui-ci, spécialement fait pour les deux roues:
(Il existe une variante verte de ces panneaux, mais je n'ai pas réussi à comprendre la différence entre les deux.)
Dans ce genre de paysage, les plus proches voisins, outre les vaches (qui donnent le lait dont on fait le fromage), les moutons, les canards et quelques oies sauvages, sont des cygnes ou des oiseaux au long bec emmanché d'un long cou.
Le seul problème que nous ayons rencontré tient à la météo: il y a fort peu d'arbres pour s'abriter en cas de pluie soudaine, mais surtout, quand le vent souffle, la progression peut être très fortement ralentie.
Il n'empêche, cette idée de pédaler au Pays-Bas vaut la peine d'être étudiée.


Libellés : , ,

5 Commentaires:

At 7:33 PM, Anonymous Béatrice a bien voulu donner son avis...

Marken sous la pluie et le vent avec Grand Mec N°1 dans sa poussette, protégé par un grand sac poubelle ... Souvenirs !! Mais que c'est beau !

 
At 6:18 PM, Anonymous Dr. CaSo a bien voulu donner son avis...

Chouettes souvenirs (à part le pv) :) J'ai adoré les Pays Bas, et effectivement, en voiture, c'est vraiment pas très pratique. (Moi, c'est en Californie, à Santa Barbara, que j'ai eu un PV en 1991... jamais payé...)

 
At 8:31 PM, Blogger Daphnénuphar a bien voulu donner son avis...

nous, c'est au Portugal : on s'est retrouvés embarqués sur une autoroute payante sans péage... mais depuis janvier 2014, attention, certains états européens ont signé un accord d'échange de données d'immatriculation... donc ce ne sera plus possible!

Quant au vélo, si seulement on prenait exemple...

 
At 9:49 PM, Anonymous Anonyme a bien voulu donner son avis...

Nous avons fait à peu près le même périple à vélo l'an dernier en famille... et reçu le même P.V, mais à Leiden. Le bureau était également fermé quand nous avons récupéré la voiture, et le mode d'emploi pour payer par internet assez abscons. Mon beau-frère, néerlandais, m'a expliqué que pour payer par internet, il faut un mot de passe que les Néerlandais possèdent tous, et que donc, il ne nous restait plus qu'à attendre la relance par courrier... mais nous n'avons jamais rien reçu , je pense que nous n'acquitterons jamais cette amende, il doit y avoir prescription maintenant!
Pascale

 
At 10:39 AM, Blogger Bismarck a bien voulu donner son avis...

Merci Pascale... Sauf qu'à Haarlem, il est impossible de payer par internet (en tout cas il n'en est pas fait mention sur le ticket). En revanche, le mode d'emploi indique clairement que les poursuites seront engagées par un bureau en Grande-Bretagne (histoire de s'offrir des frais de change, je suppose).
Toutes: je suis pour un bureau européen de recouvrement des PV, avec accès internet facile. Mais ça doit être terriblement compliqué à organiser, étant donné que les modalités peuvent être différentes suivant s les villes mêmes d'un Etat!

 

Enregistrer un commentaire

<< Home