Pourquoi c'est casse-pied de vivre à la campagne

(24 octobre 2012)

Cher ami lecteur, chère amie lectrice, souviens-toi, au mois de juin, j'évoquai les avantages de la vie à la campagne, en te promettant de parler un jour des inconvénients.
Ce jour est enfin arrivé.
Quand tu habites vraiment à la campagne, tu es loin de tout. Surtout d'une boulangerie. Et donc, quand tu rentres chez toi vers 8 heures après une sympathique interminable réunion parents-professeurs, et que ton homme, qui n'en mange pas, a négligé d'acheter du pain (bon, tu ne lui avais pas dit, non plus), et bien tu est fort contente de te souvenir qu'il te reste des biscottes dans le placard pour le petit déjeuner du lendemain, parce que tu n'as pas vraiment le temps (ou pas tellement envie) de prendre la voiture pour aller chercher du pain en te levant. Surtout qu'en semaine, tu déjeunes pratiquement avant l'ouverture des boulangeries de village. Bref, tu l'as compris, à la campagne, le pain est une denrée précieuse.
Si tu es loin d'une boulangerie, tu dépends, de toute façon, de la voiture pour faire la moindre course. A moins de te mettre à la chasse et de te nourrir uniquement de mûres sauvages ou de châtaignes (c'est la saison).
Voiture aussi pour aller à l'école ou au travail, ou pour conduire les enfants à une activité de loisir. Cette année, il n'y avait plus de place à la piscine, l'escrime ne répond pas (ça tombe bien, c'était trop loin) et les enfants seront donc privés de loisirs le mercredi. Sauf les jours où je serai de bonne humeur et où je voudrai bien les conduire à la ludothèque (puisqu'on est inscrit, il faudra rentabiliser l'abonnement).
Bien sûr, tu n'as de voisin dont les enfants auraient l'âge de jouer avec les tiens ou de partager les mêmes trajets vers une activité ou une école. Personne pour te prêter le livre de lecture subtilement oublié à l'école. Et quand il pleut ou qu'il fait trop froid, tu es bien obligée de supporter les chamailleries intra muros.
Quand le temps s'y prête, tu peux aller te promener dans les petits chemins de campagne, délicieusement boueux en cette saison. Du coup, ta maison est plutôt sale, malgré le double paillasson. Sans parler des mulots que les chats te rapportent, parce qu'ils sont ravis, eux, d'habiter au milieu des champs. La corvée de ménage est encore amplifiée par les cendres laissées par le dernier feu de cheminée (un bon feu en rentrant de promenade, c'est tellement agréable).
Evidemment, pour quelqu'un qui a été élevé à Paris, ça fait du changement...

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3 Commentaires:

At 12:25 PM, Blogger Cécile quadra a bien voulu donner son avis...

Tu comprends pourquoi élevée à la campagne j'ai finalement choisi la ville :-D

 
At 9:32 PM, Blogger Melalala a bien voulu donner son avis...

Dans mon village, on peut faire plein de choses à pied (y compris amener les enfants à l'école et chez la nounou). Il y a même une boulangerie, à 200 m à peine de chez nous. Mais le boulanger est tellement antipathique qu'on a acheté une machine à pain, et qu'on va peu à la boulangerie. C'est ballot!

 
At 10:00 AM, Blogger Bismarck a bien voulu donner son avis...

Melala: bien sûr, moi aussi j'avais la boulangerie à 500m, dans le bourg. Mais maintenant, je suis vraiment à la campagne, au milieu de champs.

 

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