Ce n'est pas ma pédale préférée
(15 novembre 2023)
Au départ, j'avais pensé appeler ce message "une semaine sans voiture", comme si c'était une petite expérience amusante. Et puis l'expérience s'est prolongée et ça devenait de moins en moins drôle. Surtout pour mon portefeuille.
Le vendredi de la première semaine de vacances, il pleuvait des cordes quand je suis allée chercher le Pirate à la gare. Evidemment, il y avait un embouteillage. Et au bout d'un moment, j'ai eu la sensation étrange de ne plus appuyer sur la pédale d'embrayage. J'ai trouvé miraculeusement une place sur le parking, dans laquelle je n'ai pas pu rentrer entièrement avant de caler. Impossible de redémarrer la voiture, et la pédale enfoncée à bloc, qui ne remonte que si je tire manuellement dessus.
Il était presque 19h. J'ai envoyé un message au Pirate, pour qu'il ne reste pas attendre sous la pluie et qu'il trouve la voiture. Et j'ai appelé l'assurance. Trop de monde, on vous envoie un SMS, me dit-on. Fort bien, j'attends le message, qui me propose un lien pour déclarer mon sinistre et demander de l'aide. Ici mon Papa, dont le téléphone n'est pas intelligent, aurait été dans de beaux draps. Mais j'ai cliqué sur le lien, activé la géolocalisation de mon appareil et coché des cases tandis que le Pirate envoyait un message à ses frères pour leur dire que nous ne serions pas rentrés tout de suite. Dépannage pévu vers 20h, avec remorquage vers le garage le plus proche, en centre-ville, si la voiture ne repart pas toute seule.
Evidemment, la voiture n'est pas repartie toute seule. Je ne gênais personne, mais il y avait trop de circulation pour faire intervenir une dépanneuse immédiatement. Le mécanicien m'a donc, après avoir confirmé mon diagnostique sur l'embrayage (case inexistante sur le formulaire en ligne), renvoyée chez moi en me disant qu'il reviendrait plus tard chercher la voiture, et qu'il l'emmènerait au gros garage de la marque, qui ne pourrait sans doute pas la regarder avant le lundi, l'atelier mécanique étant fermé le samedi. Sur le moment, je n'ai rien dit, mais ce n'était pas le réparateur prévu par SMS.
Je suis rentrée chez moi. J'ai patienté. Le lundi, j'ai appelé le garage prévu, qui m'a expliqué que non, ils n'avaient pas la voiture, et que, de toute façon, je devais rappeler l'assistance pour qu'ils déplacent le véhicule, qui devait être sur leur aire de stationnement. Ce qui m'a un peu étonnée, parce que, la dernière fois et dans les mêmes circonstances, je n'avais pas eu besoin d'intervenir pour que le dépanneur redéplace la voiture. La chose m'a pourtant été confirmée par la dame que j'ai eue au téléphone, et avec qui j'ai convenu que le garage de livraison était celui du centre-ville.
Le petit établissement n'a jamais vu la couleur de ma voiture, que j'ai retrouvée le mardi soir, par téléphone, dans le gros garage où nous l'avions achetée. On m'a alors promis un devis. Qui n'est pas arrivé le soir même. Le lendemain, c'était le premier novembre. Le jeudi, j'avais un rendez-vous médical, et j'ai étudié les horaires de bus pour m'y rendre. Je pouvais être à l'heure en partant à une heure raisonnable, mais il faudrait attendre presque deux heures pour pouvoir rentrer.
Et puis, Ciaran est venu s'en mêler. Plus question d'aller au rendez-vous, mais impossible aussi de contacter le garagiste. J'ai réussi à avoir quelqu'un le jeudi soir, et le réseau encore trop faible a interrompu la liaison. Un devis m'est alors parvenu par mail. J'étais sans voiture depuis une semaine, et la réparation s'annonçait longue et coûteuse (2000 euros, rien que ça). J'ai donné mon aval et monté un dossier pour payer en plusieurs fois, mais personne n'était capable de me dire quand je pourrais de nouveau rouler avec cet engin. Et l'école reprenait le lundi; j'ai donc étudié les horaires de bus...
Fort heureusement, mon ex-belle-soeur, mise incidemment au courant de mes malheurs, m'a prêté une voiture. Que j'ai utilisée toute la semaine dernière, car personne ne m'a jamais contactée pour me dire que la mienne était prête. Et pour cause. Le garage avait conservé le numéro de téléphone du père des enfants (qui est toujours, d'après la carte grise, propriétaire du véhicule) et lui a donc laissé un mesage qu'il n'a pas compris. L'attente n'était pas terminée pour autant. Quand une collègue m'a fort gentiment déposée sur place, lundi matin, il a encore fallu trois quart d'heure avant que je puisse m'installer au volant. A un moment, je me suis dit que j'aurais mieux fait de venir avec la deuxième clé et de partir sans payer. Mais ce n'aurait même pas été possible: il y avait une voiture garée devant, et une autre derrière la mienne.
Libellés : humeur
6 Commentaires:
Vous semblez avoir accumulé récemment beaucoup de mésaventures.
Une pensée pour votre papa, en espérant un retour au calme pour vous.
Outch ... grosse galère donc ...
Je croise les doigts pour que tout aille bien maintenant !
Belle journée ;-)
J'admire ton calme et ta patience, j'aurais bien gueulé si quelque chose comme ça m'était arrivé!
Ah, Mme Chapeau, c'est sûr que j'avais rêvé mieux qu'un embrayage neuf pour mes 50 ans.
Béatrice, je me console en me disant qu'il y a pire que moi. Et qu'après ça, les ennuis devraient me laisser trnaquille quelques temps.
Dr CaSo, j'ai prévu de râler auprès de l'assurance (pour le changement inopiné de garage) et je ne vais pas gêner en remplissant le formulaire de satisfaction du garagiste. Sur le coup, j'étais trop abattue.
Un jour, c'est à dire un jour, je ferai un billet sur l'aventure de nos ennuis mécaniques avec le Raymond... c'est une autre histoire MAIS il s'agit d'un véhicule de loisirs et je n'en suis pas (en principe) dépendant au jour le jour, j'en conviens.
Bleck
Bleck, je pensais encore à ce problème de dépendance ce matin, en entandant que désormais, beaucoup de Parisiens vivaient sans voiture, voire sans permis; ma campagne est un autre monde...
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