Ma vie de salon

(11 octobre)

Tenir un blog, c'est toute une histoire.
D'abord, si on veut un minimum de discrétion, il faut choisir des pseudos pour tout le monde. Et puis éviter de nommer trop précisément les lieux que l'on fréquente. Dans mon cas, il faut aussi trouver un moment tranquille pour rédiger un billet qui se tienne.
Et ce n'est pas tout d'écrire: il faut aussi s'arranger pour être lu(e). C'est-à-dire attirer le lecteur, ou la lectrice. Par des billets suffisamment fréquents et assez bien écrits, relativement intéressants aussi. Ici, n'en déplaise à certains qui me classent (mais je vois bien pourquoi) dans la catégorie "santé", j'ai choisi de traiter de sujets plutôt variés de ma petite vie provinciale.
Afin d'augmenter le nombre de mes lecteurs (car il y a quelques hommes), je laisse, ici ou là, des commentaires avec un lien chez moi. Car l'art du blogage, c'est un peu comme la vie de salon: il faut fréquenter quelques lieux en vogue, s'y montrer, s'y faire remarquer par un bon mot afin de recevoir une visite en retour. Il existe des salons blogs très fréquentés sur lesquels il est bon d'apparaître, et de faire sa cour.
L'ennui, c'est que certains de ces sites peuvent fermer, pour des raisons plus ou moins publiques (un billet passé de travers ou des soucis familiaux). Et alors, disparaissent avec lui tous les liens qu'ils offraient depuis des années, et une partie des lecteurs désorientés ne savent plus où se rendre. On n'est plus reçu à la cour, comment continuer à avoir une vie publique sur la blogosphère?
Je m'en sors assez bien, je crois, avec un gros millier de visites par mois. Même si je me doute qu'une partie de ses "visites" ne sont pas de véritables lecteurs, mais plutôt des logiciels qui viennent voir si j'ai écrit et de quoi je parle, histoire de m'envoyer encore quelques perdus aux bronches dilatées ou maîtresses en panne d'idée pour la première page de leur cahier de vie. Et puis, des ami(e)s ayant fermé leur blog pour raison personnelle reviennent, sous un autre pseudo, et dès que j'ai fini par les identifier (je suis parfois assez lente), les contacts se renouent.
C'est elle, mais ce n'est pas elle. Et toi, qui es-tu vraiment? Sur la toile, on n'est jamais vraiment soi-même, de toute façon.

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3 Commentaires:

At 12:15 PM, Anonymous Mamanlit a bien voulu donner son avis...

tu vois, je ne sais plus comment je suis arrivée chez toi... Mais je m'y plais. Je me rappelle être venue il y a assez longtemps; puis avoir perdu le chemin pour finalement le retrouver.
J'avoue que les blogs que je suis (du verbe suivre), je les ai en lien chez moi...et je n'aime pas quand certains disparaissent comme ça, sans explication.
Mais sur la toile on est libre, donc on comprend que certain/certaines aient parfois envie de se faire la malle sans rien dire à personne.
Et les salons où on cause, personnellement, j'y vis parfois, mais je commente guère (commenter pour me faire voir, bof.)

c'est une jolie reflexion que tu nous apporte là.

 
At 4:42 PM, Blogger Broisha a bien voulu donner son avis...

c'est marrant, ça me rappelle quelqu'un, ça ^^
Ta réflexion me parle pas mal, sur les visites, tout ça... dommage que je n'aie pas le temps de trop réflechir et de bien rédiger mes billets en ce moment...

 
At 8:52 PM, Blogger Bismarck a bien voulu donner son avis...

Oui, Mamanlit, c'est curieux, dans la vie, je suis plutôt discrète, je crois, mais j'ai des rêves de grandeur et de célébrité...
Broisha: un jour, je suis tombée dans le chaudron des statistiques.

 

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