Trop vite

(7 mars)

Quelques jours de vacances, seule avec K. de l'autre côté de la mer (en Britannie, quoi). C'est passé si vite...
La voiture, c'est bien, parce que ça permet de rallier un but en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, ou presque. J'étais bien contente de pouvoir arriver si rapidement chez mes beaux-parents pour leur laisser nos enfants à garder. Mais d'un autre côté, j'aurais aimé avoir plus de temps pour admirer le paysage et contempler, à la nuit tombée, les étoiles apparues dans le ciel.
De l'autre côté de la mer, j'ai eu cette même impression: la Cornouailles est un si petit bout de l'Angleterre qu'on parcourt le pays en quelques heures, avec sa voiture. Mais du coup, on voit défiler la lande, les côtes déchirées et la mer, les champs emmurés, les genêts et les vallées à une allure bien trop rapide pour les savourer vraiment. K. et moi avons été forts déçus, en arrivant au "bout du monde", de constater que oui, nous y étions bien arrivés en voiture, il n'y avait même pas besoin de ce petit effort supplémentaire, de cette marche délicieuse a travers la lande qui rend la pointe du Raz si magnifique.
Le problème de l'homme (occidental) moderne, c'est qu'il a perdu l'habitude de prendre son temps. Il ne sait plus s'arrêter, écouter la nature, admirer les beautés qu'elle offre à son regard. Il me reste de ce séjour une frustration vague. Ce qu'il faudrait, c'est parcourir le comté à vélo; mais je n'ai pas les mollets pour ça (il y a de vraies côtes), et les routes sont parfois très étroites.
J'aime bien marcher, pour découvrir un paysage ou juste pour oublier le temps qui passe. Retrouver, un peu, si peu, la nature autour de moi. Mais j'en trouve si rarement le temps! Question de volonté, de hiérarchisation des priorités?

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1 Commentaires:

At 11:24 PM, Anonymous Nanouk a bien voulu donner son avis...

Moi aussi j'aime marcher, et je me souviens d'une longue marche avec toi, chez ton parrain, nous nous étions égarées, mais quel plaisir!
C'était l'un des bonheurs du Nord. À peine sortis de chez nous que nous étions en pleine toundra. Ça me manque...

 

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