Pas dans les cases

(23 mars)

A deux reprises en ce début d'année, j'ai pu vérifier à quel point je suis exceptionnelle et hors normes.
La première fois, c'était lors du recensement, lorsqu'il s'est agit d'indiquer la commune dans laquelle je travaille. Il semblerait que Madame Ine Scée attende qu'on note sur cette ligne le nom de la commune correspondant à l'adresse de l'employeur telle que mentionnée sur le bulletin de paye. Et là, tu vas rire, Elvire, mais en réalité, l'établissement qui gère administrativement mon dossier, et qui donc reçoit mes fiches de salaire, eh bien il est situé dans la commune où K. travaille, mais je n'y mets pratiquement jamais les pieds, moi. J'ai donc renseigné le questionnaire en indiquant la commune de mon établissement d'affectation principale, où je me rends tous les jours où je travaille. Cependant cette mention est incomplète, puisque je me rends deux fois par semaine dans un autre établissement, situé sur une autre commune, sans qu'on puisse pour autant parler de "lieu variable" comme le suggérait Ine...
C'est justement à la sortie de cette autre commune (celle de mon affectation secondaire, faut suivre, hein!) que j'ai été arrêtée l'autre jour par une "enquête de circulation".
Ici, une petite explication s'impose pour ceux qui n'ont jamais été victime de ce genre d'enquête. Victime, oui. Parce que que c'est un barrage routier, même pas filtrant, et que ceux qui sont coincés derrière les voitures des conducteurs interrogés ne peuvent pas dépasser. Tout le monde est prié de se mettre un peu en retard pour le bien des statistiques. Les queues s'allongent, et quand arrive ton tour de passer devant l'enquêteur, grande est l'envie de lui rouler sur les pieds en hurlant "mais je travaille, moi!".
Bref. Il se trouve que j'avais un peu de temps, vu qu'on me laisse trois heures pour effectuer la route entre deux communes distantes d'à peine 15 km et manger. J'ai donc répondu à l'inquisitrice que oui, j'habitais bien le département dont le numéro figure sur ma plaque d'immatriculation. Que je venais de mon lieu de travail. Et que non, je ne rentrais pas chez moi, mais j'allais sur un autre lieu de travail. Ce qui la laissa coite. Le cas du double lieu de travail n'est pas prévu par la direction de l'équipement et des transports. Elle a dons noté que j'effectuais un déplacement pour "affaires professionnelles", avant de me demander si je n'aurais pas pu, par hasard, faire le trajet en train ou en bus. Ah ah ah. A pied ou à vélo, peut-être (mais pour arriver dans quel état?); mais le réseau de transports en commun est quelque peu défaillant, me semble-t-il...
Je ne dois pourtant pas être la seule à travailler sur plus d'un "site" (tiens, rien que dans mon second collège, au moins la moitié des collègues sont concernés). C'est une évolution du travail que les sondeurs n'ont pas encore perçue.

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2 Commentaires:

At 9:00 PM, Blogger Seer a bien voulu donner son avis...

Oh les pénibles. Comment emmerder le monde pour ce qui n'a aucune importance...
Puis c'est incroyable cette réaction. En transports en commun ? Genre t'as le droit d'utiliser ta voiture entre ton domicile et ton lieu de travail estampillé comme tel par les services compétents ?
(Surtout que les transports en commun, en Bretagne en général et dans le Finistère en particulier, la bonne blague, effectivement)
(Accessoirement ça fait bientôt trois ans que la voiture de mon copain est immatriculée dans les Côtes d'Armor et qu'il habite dans l'Est, hum)

 
At 12:14 PM, Blogger zora a bien voulu donner son avis...

oui, c'est bien joli, les enquetes statistiques, mais s'il n'y a pas ta réponse dans les cases, tu n'existes pas...
Pendant des années, à chaque enquete, je me mettais en "chef de famille", normal, c'est moi qui ramène le plus l'argent et qui fait tout à la maison... mais ca genait les enqueteurs qui mettaient systématiquement le nom de mon mari...pffff
bon dimanche :-)

 

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