Opium
(22 janvier 2009)Je n'ai pas une grande expérience des drogues, ni légales (je ne fume pas et ne bois pour ainsi dire jamais), ni illégales. Deux fois dans ma vie, on m'a proposé un joint, j'ai refusé à chaque fois. Bon, mettons que j'ai inhalé la fumée, la deuxième fois, parce que c'était dans un endroit clos.
Quand je me suis cassée la jambe, le protocole post-opératoire pour lutter contre la douleur prévoyait de la morphine. Et je me souviens très bien m'être fait enguirlander par une infirmière parce que je ne pompais pas assez. En même temps, quand la perfusion s'est arrachée et qu'ils ont douté de pouvoir la remettre, ils étaient bien contents de saisir le prétexte de ce faible pompage pour passer un peu plus tôt que prévu à l'étape suivante (eff'eralgan code'ine).
Là, pendant quatre jours, j'ai expérimenté l'opium. Parce que, à force de tousser pour dégager mes poumons englués, je me suis fait mal au dos. Une douleur lancinante, mais qui devient aiguë à chaque fois que je tousse. Or il faut que je tousse. Donc, mon médecin m'a prescrit deux médicaments, un pour dormir et un pour le jour. Les gélules de jours contiennent de la poudre d'opium (et de la caféine), celles de nuit sont à ranger dans la catégorie des opioïdes, elles libèrent leurs bienfaits pendant 24 heures et peuvent créer une dépendance.
Donc, j'ai plané un peu. Mais au moins, à conditions de me mettre dans une position adéquate (couchée sur le côté), j'arrivais à tousser et à dégager mes poumons. Le matin, j'avais presque l'impression d'être deux personnes, tellement mon poumon gauche faisait du bruit quand je respirais. Si je ne crachais pas les glaires décollées par la toux, j'étais obligée de vomir. C'est dire si j'étais en forme, hein?
Ce matin, ça allait un peu mieux. Poumon silencieux, pas de crise de suffocation. Mais quand même vomissage immonde, juste un peu plus tard que d'habitude. Et nuit passée à tousser, aussi, faute d'être abrutie à l'opium.
Comme il fallait que je montre mon édifiante radio à mon médecin, je suis allée patienter une heure et demie en salle d'attente. Et mon arrêt maladie a été aussi sec prolongé de quinze jours. Quant à ma personne, elle a été redirigée vers un spécialiste (un pneumologue, quoi), parce que bon, des poumons comme ça, quand on ne fume pas et qu'on est même pas en contact avec des fumeurs, ce n'est pas normal.
Je me demande si on va réussir à me faire remplacer, ou si les élèves vont rester un mois sans faire d'allemand...
4 Commentaires:
Arf, ça a pas l'air drôle du tout ton truc... Entre K. et toi, vous êtes adeptes des problèmes pulmonaires qui font peur, dis donc.
Tiens-nous au courant, je pense à toi.
Gros bisous, sœur de moi.
Ben ouais, on est des maudits du poumon gauche!
Il faudra qu'on s'en souvienne, le jour où nos fils voudront se mettre à fumer...
courage!
Pardon, j'ai beaucoup de retard sur ton blog (je m'y remets à peine)... c'est super pas rassurant ton truc... Pense fort à toi, en tout cas... ♥
Courage!
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