Les parents d'élève(s)
(17 février)Ce matin, la maîtresse du Pirate recevait les parents pour leur expliquer les évaluations de leurs enfants. La première chose qu'elle a dite, c'est qu'elle n'était pas trop pour ces évaluations.
Ca ne m'étonne pas vraiment. Elle n'a pas l'esprit de compétition, elle cherche plutôt toujours à positiver. Ainsi, le Pirate n'a que des petits bonshommes qui sourient, sur les oeuvres qu'elle m'a montrées.
Rien à voir avec l'ancienne directrice, qui m'avait expliqué, quand j'avais visité l'école à la fin de l'année dernière, que certains enfants en sortaient en sachant lire.
Elle a raison, la maîtresse, de ne pas leur mettre la pression dès la première année. Ils sont encore bien jeunes, et certains parents s'inquiètent déjà. Ainsi, cette maman, qui, parmi les points oranges de son fils, a vu qu'il ne reconnaissait pas son prénom. "C'est drôle, à la maison, il dit très bien qu'il s'appelle J*** et qu'il a trois ans." Certes, mais ça, c'est du niveau deux ans, d'après les carnets de santé. Ce qu'on leur demande en maternelle, c'est d'identifier la graphie. Il finira bien par y arriver.
Le Pirate le fait, paraît-il. Sauf qu'il ne doit pas y avoir d'autre enfant de la classe qui ait la même initiale. On lui mettrait une étiquette "Pomme", il dirait que c'est son nom, parce que ça commence par un P.
Peu importe. Il apprendra à lire, j'en suis sûre.
Mais j'essaierai de ne pas le pousser là où il ne veut pas aller, comme les parents de certains de mes élèves, qui voudrait voir passer en première S ou ES leur fille qui n'a pas la moyenne en maths, ne travaille pas en physique et ne comprend rien non plus en allemand. Soyons réalistes!
3 Commentaires:
c'est difficile comme question. on a peut-etre des principes au depart, et ensuite on se retrouve face a une realite qui n'y correspond pas, et avec laquelle il faut composer, parfois inventer...
c'est d'autant plus difficile qu'on ne reflechit en general que par rapport a ce qu'on a connu soi-meme quand on etait petit.
je suis d'accord avec le fait de les laisser aller a leur rythme, tant qu'il ne s'agit que de la maternelle en tout cas.
ensuite, faut voir a pas pousser non plus : ici au QC le systeme scolaire ne jure que par "l'epanouissement" personnel. que les resultats suivent, on s'en fout... et ca c'est moyen.
Pourtant les résultats sont très clairs, les petits québécois ont moins d'heures de classe, travaillent moins fort, et ont des résultats nettement meilleurs aux tests internationaux et de très loin si on compare avec les petits français. je crois que c'est l'esprit qui est différent. Ici on cherche à ce que chacun aie des connaissances, en France on cherche à sélectionner les meilleurs. Evidement, il y a beaucoup de nuances à mettre là-dedans, et ici il y a des enseignants qui se battent pour sélectioner d'avantage.
Je crois que Moukmouk a raison. Le problème, c'est la sélection. Les élèves veulent faire si ou ça, mais surtout pas cette troisième voie classée "poubelle", même s'ils s'y sentiraient probablement mieux...
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