Le temps des choix
(12 mars 2025)
C'est en ce moment que se prépare la prochaine rentrée.
Pour les gens comme moi, qui n'ont pas suffisamment d'heures dans leur établissement pour y effectuer un service complet, c'est en ce moment que le rectorat décide de l'endroit où nous devrons aller compléter ce service.
Cette année, pour la première fois, on m'a demandé mon avis, par l'intermédiaire du chef d'établissement. Il est venu me trouver à 10 heures en salle des professeurs pour une réponse à fournir avant le soir-même. Avec deux propositions très différentes, bien qu'à peu près à égale distance de mon camp de base établissement principal.
J'avais le choix entre continuer à faire des aller-retours par le petit bois, pour 8 heures et demie et un complément de service dans cet autre lycée que je connais, ou traverser un rond-point pour 4 heures trente dans un collège inconnu. La cohérence de ces propositions m'échappe, puisque l'une est pratiquement le double de l'autre. (Une mienne collègue a reçu le même genre d'offre: six heures dans un lycée voisin, ou deux et demie dans un collège lointain.)
Selon les prévisions actuelles, fondées sur la perspective de deux groupes de seconde l'an prochain, continuer à effectuer mon complément de service en bas de la côte implique 4 heures supplémentaires devant les élèves. Mais s'il n'y a qu'un seul groupe de seconde en septembre 2025, aller au collège voisin me laisserait en sous-service pour une heure. Et c'est maintenant qu'il faut se décider, alors que les effectifs de seconde ne seront connus qu'à la fin du mois de juin...
J'ai réfléchi, regardé le site du collège, notamment pour essayer de comprendre comment il pouvait n'y avoir que 4,5 heures, alors que l'horaire officiel est de 2,5 heures par niveau. Bien sûr, je n'ai rien trouvé. Et je n'avais pas vraiment le temps de pousser mes recherches.
J'ai quand même décidé de prendre le risque du sous-service, en annonçant à mon proviseur que j'irai au collège, l'an prochain.
A moins que les données ne changent d'ici là (c'est déjà arrivé à des collègues)...
Libellés : école, service public
La photo du dimanche (dixième semaine)
(9 mars)
Aujourd'hui, Virginie nous propose d'illustrer "boisson chaude".
Comme j'ai dejà posté une photo de goûter réconfortant pour démarrer cette série photographique, j'ai cherché autre chose.
Depuis une dizaine d'années, je suis passée du chocolat chaud du matin au thé. Et comme j'en prends aussi en rentrant de ma journée de travail, voire au lycée à la pause, j'ai toutes sortes de thés chez moi, sans oublier les infusions d'après repas...
Du thé vert, du thé noir, souvent parfumés, du rooïbos et des tisanes, le plus souvent en vrac, parfois de provenance locale, ou qui font voyager...
Libellés : humeur
Excuse valable
(7 mars)
Je ne la connaissais pas, celle-là:
(Quand on passe la souris sur une absence cochée, on peut voir le motif. Ici, l'élève est excusé directement par le chef d'établissement. C'est un cas un peu compliqué.)
Libellés : brève(s), école
En toute discrétion
(4 mars)
Ce matin, je constate que B et G ne sont pas présents à mon cours, alors qu'ils ont assisté au cours précédent.
Et que vois-je, par la fenêtre de la salle où le cours a été déplacé? B et G, bien sûr!
Je fais remarquer à leurs camarades que, quand on sèche un cours, il vaut mieux éviter de passer sous la fenêtre du professeur. L'un d'eux ouvre la fenêtre et appelle les deux andouilles. Qui ne sont pas montées (j'accorde avec "andouille") pour autant.
J'ai signalé l'incident à la Vie Scolaire, et j'attends la suite.
Mais dans un sens, je les comprends. Il faisait vraiment beau, aujourd'hui, et il aurait été dommage de passer toute la journée à l'intérieur.
Moi, j'ai la chance de voyager entre deux établissements, dans la matinée...
Libellés : brève(s), école, humeur
La photo du dimanche (9)
(2 mars 2025)
Cette semaine, le thème proposé par Virginie est "vacances".
Un sujet qui fâche, quand on est prof. Parce qu'on entend tout le monde nous reprocher d'être sans arrêt en vacances. Voire, d'avoir 6 mois de vacances.
Une mienne amie (quoique?) se plaignait cet hiver de ne pas avoir autant de vacances que moi. Ce qui est vrai. Elle me disait que j'avais de la chance d'avoir deux mois de congés en été. Ce qui est faux. Cette, année, nous devons rester disponibles jusqu'au 10 juillet, à cause du bac. Et la pré-rentrée est prévue le 29 août. Ca ne peut pas faire deux mois. Si vous prenez un calendrier, vous verrez que ça fait 7 semaines (mais seulement 6 exploitables en location de samedi à samedi). Au fond, nous ne sommes pas si loin des 6 semaines dont on nous menace depuis quelques années.
Oui, mais nous avons plein de congés, au cours de l'année. Evidemment. Et aussi pas mal de travail (copies, cours à préparer, bulletins à remplir...) pendant ces congés. Sans parler de la préparation intense qui nous attend l'été prochain, étant donné que quelqu'un au ministère a eu la bonne idée de décider qu'il fallait changer tous les programmes de tous les niveaux de lycée en même temps. Quand j'habitais dans une école, j'ai vu, pendant chaque période de vacances, sauf peut-être à Noël, des collègues revenir dans leur établissement pour faire des photocopies ou préparer / ranger leurs classes. Je ne connais aucune autre profession où les employé·es ou salarié·es travaillent quand ils sont en congé.
Et il ne faudrait pas que les politiques qui veulent allonger notre temps de travail oublient une chose: en réalité, le salaire des professeurs correspond à 10 mois de travail annuel. Un professeur qui touche 36000 euros par an touche 10 x 3600 euros, étalés sur 12 mois de l'année, soit 3000 euros par mois.
Ce qui explique aussi que ma copine, tout en ayant moins de congés que moi, peut partir plus souvent que moi en vacances. Elle est nettement mieux payée... Et elle était sur une île espagnole, pendant la semaine qu'elle a posée en février.
Mais venons au prétexte de ce message. La photo du défi de Virginie:
Les indispensables, l'été dernier en Italie: lunettes de soleil, chapeau de paille et crème solaire!
Libellés : école, humeur, service public
J'essaie
(27 février)
Depuis le début de l'année (civile), j'essaie de diminuer les emballages. Ma résolution pour cette année pourrait se formuler ainsi: ne pas acheter emballé ce que je peux trouver en vrac.
Cela fait déjà quelques temps que j'ai des sacs à vrac pour acheter en boutique bio. Je dispose aussi de suffisamment de contenants pour ranger mes achats, à la maison. Mais je n'ai pas encore systématisé la pratique. J'ai du mal, en particulier, pour les pâtes. Le vrac propose considérablement moins de variétés que les marques emballées. Et l'avantage du carton, c'est qu'il indique le temps de cuisson!
Et puis, il y a une résistance externe: le P'tit Mousse tient à ses céréales en paquet. Il trouve que celles que j'achète en vrac sont moins bonnes. Mais je ne désespère pas de le convertir. Et, tant que c'est moi qui fais les courses, je peux bien prendre des céréales en vrac de temps à autre.
Pour les fruits et légumes, je recycle les sachets en papier. Et si je peux éviter qu'on me donne un sac en plastique, dans les magasins, je le fais (j'ai pratiquement toujours un sac sur moi). Ce n'est, après tout, qu'une question d'habitude et d'organisation.
Libellés : écologie, maison
Ping-pong médical: fin de la saison 2
(25 février)
J'avoue que je suis un peu perplexe et ne sais pas trop par quel bout prendre ce point final.
Tout va bien le polype pressenti n'en était même pas un, et les analyses ne révèlent aucune cellule suspecte. J'ai juste découvert en lisant le rapport que les trompes mesurent (en tout cas, les miennes) 50 mm, ce qui fait une longueur de 5 cm sur laquelle je n'aurais pas parié. Ca, c'est le bon côté.
Le côté plus ambigu, le voici: le Dr Coche avait trois quart d'heure de retard et n'était manifestement pas très bien luné. Sa porte claquait pratiquement à l'entrée de chaque nouvelle patiente. Avant moi, il a orienté une dame vers un confrère pour un suivi de grossesse. Voilà qui m'a paru curieux, puisqu'il est équipé pour les échographies et que des accouchements se pratiquent à la clinique. Mais peut-être que la dame voulait accoucher à l'hôpital public?
Quand enfin mon tout est arrivé, il n'y avait plus personne dans la salle d'attente. Le "Comment va Mme [moi]?" m'a paru un peu distant, à cause de l'usage de la troisième personne, et puis le médecin avait l'air de ne pas vraiment se souvenir de la raison qui m'amenait, alors qu'il avait sous son clavier le rapport du laboratoire. Rapport dont il m'a expliqué très clairement les conclusions. Mais c'est bien là le seul moment où il a montré un peu, sinon d'empathie, du moins de compréhension pour l'ignorante des termes médicaux que je suis.
Ensuite, il m'a demandé de me déshabiller, et dit "je vais vous examiner", sans préciser comment, comme d'habitude. Chez le docteur Coche, cette phrase peut avoir au moins trois sens, suivant l'instrument qu'il utilise. Il faudrait peut-être qu'il apprenne à préciser s'il va procéder à une échographie (et avec quelle sonde) ou un examen visuel. Alors que je lui avait parlé de la dureté des cicatrices, il ne les a même pas regardées, sauf à travers cette sonde échographique. Il m'a quand même prescrit une crème pour les masser, tout en ayant l'air de penser que je m'inquiétais pour rien.
Et ensuite, j'ai eu l'impression qu'il était pressé de me voir sortir. Soit qu'il était fatigué (peut-être son retard s'expliquait-il par un cas compliqué en début d'après-midi, ou par une intervention plus longue que prévue au bloc, le matin), soit qu'en bon père de famille, il avait promis à ses enfants de rentrer pour le goûter (et à 16 h 30, j'étais encore en face de lui), soit qu'il en avait juste assez de causer à des bonnes femmes. En tout cas, je me suis demandé, en sortant, si l'ablation de mes "annexes", a défaut d'avoir une véritable indication médicale, ne lui avait pas servi surtout à arrondir sa fin de mois lui payer sa semaine de vacances (entre l'intervention et ce rendez-vous).
Il me semble que lors de ma première consultation, je l'avais déjà trouvé un peu froid. Ensuite, il était très bien. Et voilà qu'il était de nouveau dans un mauvais jour, cette fois-ci. J'espère que ce n'est pas juste parce que je suis devenue une patiente sans intérêt.
(Et ne me conseillez pas de changer de praticien, j'ai eu assez de mal comme ça à trouver un gynécologue.)
Libellés : humeur, santé