Et alors, cette rentrée?

(5 septembre)

Mardi matin, l'Empereur, sa femme le Pirate, Numérobis et le P'tit Mousse s'en sont retournés vaillamment à l'école. Ils étaient même contents, dites donc.
La joie de Numérobis a duré à peu près toute la journée, parce qu'il retrouve presque tous ses copains dans sa nouvelle classe (un CE1 - CE2, avec une maîtresse qui fait danser ses élèves). Celle du Pirate a été semble-t-il un peu plus brève, mais il lui faut le temps de s'habituer à une nouvelle maîtresse. Cette année, c'est le P'tit Mousse qui conserve celle de l'année précédente.
Le benjamin de la famille avait déjà manifesté une certaine jalousie la veille, du fait que j'étais rentrée avant lui. En partant, il s'était rendu compte qu'il avait oublié son étiquette (celle avec sa photo que la maîtresse lui avait rendue à la fin de l'année), ce qui n'allait pas du tout, bien sûr, puisque la première chose qu'on doit faire à l'école, c'est mettre sa bobine sur le tableau des présents. Je l'ai rassuré tout de suite: le travail de la journée allait certainement consister justement en la fabrication de nouvelles étiquettes.
Une fois arrivé dans la classe, il a un peu fait son timide, même si son copain E., qui a paraît-il parlé de lui pendant toutes les vacances (la réciproque n'étant pas exacte), était juste à côté. Manifestement, la gêne s'est vite dissipée: quand je l'ai récupéré le soir, la maîtresse avait déjà un accident de récréation à me raconter. Il a saigné du nez assez longtemps; il faudra que j'en parle au pédiatre, quand même, parce que ça lui arrive facilement. Ca tombe bien, le rendez-vous est pris.
Sur le chemin du retour et pendant la soirée, le P'tit Mousse s'est montré beaucoup plus bavard que tèfrères. D'abord, j'ai appris qu'outre le fils du marchand de fraises (l'un des Gabirel) et la petite dernière des gens qui habitent pas loin de chez nous, il y a I-reine, dans sa classe. En revanche, Mélisse-A était absente, et quelques autres copains sont passés chez les moyens. Baillane lui a tiré sur sa chemise suffisamment pour en détacher un bouton-pression.
A table, il nous a récité la comptine de Monsieur Pouce (celui qui dort puis qui sort dire bonjour à toute sa famille), et certifié qu'il avait chanté. Si c'est vrai, la maîtresse doit être contente; au fond, elle a un petit noyau d'enfants qui connaissent déjà et qui peuvent rassurer et guider les nouveaux. Et puis, le P'tit Mousse nous a expliqué, et il l'a répété à sa grand-mère paternelle au téléphone, qu'il dormait maintenant sur un lit du haut, à la sieste (avec Baillane en-dessous). Evidemment, il faut mettre en hauteur ceux qui savent grimper...
Je ne sais pas si cet enthousiasme durera. Il est vraisemblable que je ne trouverai pas le même chez mes élèves (ce billet est programmé, à l'heure où il paraîtra, je serai justement devant eux). Quel dommage!

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