Des écrans

 (8 mai)

Nos dirigeants sont en train de se presser le citron pour limiter le temps que les enfants passent sur les écrans. Parce que, même si ça fait longtemps qu'on sait qu'il faut limiter l'usage de cette nouvelle sorcellerie, la situation ne s'arrange pas, et les enfants ont, de plus en plus jeunes, un contact avec toutes sortent d'écrans, y compris celui du téléphone intelligent qu'ils acquièrent dès l'école primaire.

(Cela n'a été relevé par personne, manifestement, mais au moment de cette agression tragique devant une école en Alsace, je crois, une maman a témoigné que son fils, confiné avec ses camarades dans sa classe, lui envoyait des messages. J'ai relevé là une double faute. D'abord, comment se fait-il qu'un enfant de cet âge ait un téléphone? Et surtout, pendant un confinement, la première consigne est d'éteinde ce genre d'engin, pour ne pas se faire repérer!)

Je ne prétends pas être un modèle, mais je suis assez fière de faire partie des rares parents qui n'ont pas cédé aux sirènes de la technologie pour leurs enfants ("oui, mais tu comprends, ça me rassure de savoir où elle est, et si elle a un problème, elle peut me contacter..."). Mes trois fils ont attendu leur anniversaire, en classe de troisième, pour avoir leur premier téléphone portable. C'est-à-dire que le P'tit Mousse vient d'avoir le sien, à 14 ans, et que Numérobis a attendu 15 ans pour être enfin équipé comme ses camarades. En revanche, le temps d'écrans n'est plus vraiment limité depuis qu'ils ont leur téléphone.

Le résultat? Mes enfants lisent plus que la moyenne. Même Numérobis, qui pourtant n'aimait pas vraiment la lecture, jusqu'au collège, demande maintenant certains ouvrages et ne rechigne pas quand on lui offre autre chose qu'un manga, à condition toutefois que le sujet l'intéresse (par exemple, comme il a lu 1984, je lui ai acheté Le Meilleur des mondes, et cela lui a plu aussi). Evidemment, nous sommes une famille d'intellectuels, les enfants ont toujours vu des livres, et le Pirate a eu une carte de médiathèque dès l'âge de deux ans...

Et puis, le P'tit Mousse, bien qu'il passe beaucoup de temps sur son téléphone ou sur sa Souhitche, a très vite vu ceci en arrivant chez moi dimanche:

Le casse-tête éducatif familial ne l'attire pas du tout, vu qu'il n'a que "100 morceaux" (vive le Québec!), mais l'imitation de Rav*nsburg*r lui a tellement plu qu'il s'est lancé immédiatement dans la reconstitution de l'image de Neuschwanstein (j'en ai profité pour lui glisser que ce c'est ce château qui a servi de modèle à l'ami Gauthier d'Isigny pour son château; oui, je suis prof, on ne se refait pas).


Libellés : , ,

5 Commentaires:

At 11:12 PM, Blogger Bleck a bien voulu donner son avis...

C'est en grande partie ça en effet, tu est prof et tu ne te refais pas, je n'ai jamais été prof je ne me suis jamais refait... il est rare de se refaire de quelque éducation que l'on vienne...

Bleck

 
At 12:06 PM, Anonymous Béatrice a bien voulu donner son avis...

N°4 passe beaucoup de temps devant ses écrans, mais lit tous les soirs dans son lit pendant 30/45 minutes ; pour le tel, il en a eu un en 6e, mais son premier smartphone date de l'an dernier et son forfait n'a été augmenté que récemment pour qu'il puisse se connecter (beaucoup de prof demandent aux élèves de faire des recherches avec leurs tel, vu que tablettes ou salle info sont des denrées rares et surbookées). Famille de profs et livres à tous les étages, ça aide !!
Belle journée ;-)

 
At 2:31 PM, Blogger Mme Chapeau a bien voulu donner son avis...

Moi, je suis bien contente de n'avoir rien eu de tout cela à gérer. Comme quoi, la perfide vieillesse peut avoir des côtés positifs.

 
At 8:10 PM, Blogger Mme Chapeau a bien voulu donner son avis...

Tantôt, j'ai oublié de vous remercier pour le mot québécois « casse-tête » qui remplace le mot « puzzle » sur la boîte du dessus. Je ne l'avais jamais rencontré avant.

 
At 2:22 PM, Blogger Bismarck a bien voulu donner son avis...

Bleck, c'est ce qu'on appelle la reproduction sociale, je crois...
Béatrice, ça m'agace un peu, les collègues qui font comme si tous leurs élèves avaient un accès facile à internet. Moi, j'ai renoncé aux salles informatiques, puisque l'institution n'y met pas les moyens.
Mme Chapeau, non seulement un "casse-tête", mais de 100 "morceaux", pour ne pas écrire un mot que les Anglais nous ont emprunté!

 

Enregistrer un commentaire

<< Home