Monomaniaque

(3 juillet 2017)

Quand j'étais plus jeune, je trouvais que ma mère était ridicule, avec ses manies qui la prenaient six mois avant de l'abandonner. Elle passait d'un hobby à un autre, du tricot au crochet, puis à la décoration de meubles, sans aller plus loin qu'un ou deux ouvrages, et puis elle se passionnait pour les plantes ou se lançait dans un grand projet qui capotait rapidement.
Force m'est de constater que je suis comme elle.
J'ai, moi aussi, des périodes où je suis obnubilée par un sujet. Ce n'est pas nécessairement une passion concrète, mais c'est une thématique qui me touche et que je retrouve partout. Quand je suis tombée enceinte pour la première fois, je voyais des futures maman à tous les coins de rue, comme si elles s'étaient multipliées subitement. Et puis j'ai eu une période "écharpe de portage", pendant laquelle je voulais convertir tout le monde. Il y a eu l'épisode des enfants à haut potentiel, que je croyais détecter souvent aussi. Et en ce moment, je suis fascinée par les opérées de la thyroïde. Je guette les cicatrices à la base du cou (si vous me rencontrez, ne soyez pas terrorisés, mais je risque bien de regarder si vous en avez une) et, forcément, je les compare à la mienne (qui est tellement plus discrète, mon chirurgien est un génie). Il faut dire aussi que j'en ai croisé deux belles, récemment: une au futur lycée du Pirate, et une autre à la réunion d'harmonisation pour les notes du bac. La collègue n'avait pas été opérée il y a très longtemps: son cou portait des traces de la très nécessaire crème solaire...
Une obsession d'il y a 25 ans?

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