L'avis du chat (2)
(Auzourd'hui, l'a le marcé, ça vous va, comme date?)Bon alors, les vacances, mainnant, c'est en Bretagne, tout le temps. Avant, on allait des fois à Paris, et là, on habitait dans une immense salle de bain avec vue sur le zardin des voisins, c'était bien. Mais mainnant, c'est rien que la Bretagne, même, il paraît qu'on va aller y habiter. Personne m'a demandé mon avis à moi, mais ze suis pas sûre d'être d'accord. Ou alors, seulement si on va dans l'appartement au bord de la mer, là où l'a des kh-kh-kh zéants et où on manze du pisson tous les zours.
Passque sinon, la Bretagne, c'est des cazibis. Au départ, quand on allait cez les parents du Monsieur, on dormait avec la Madame et le Monsieur dans la çambre, c'était petit mais au moins on était pas toutes seules. Et puis, sous prétexte qu'ils ont eu un nouveau bébé, et que le Monsieur il aime pas avoir un çat dans son lit, ils nous ont mis au-dessus du garaze. Dans un çalet de zardin même pas çauffé, que l'hiver il fait froid et la fenêtre, elle donne sur une haie. Moi, z'aime pas ça. Cette fois-ci, c'était plus ranzé que d'habitude, l'avait plein de place par terre et plein de cassettes rigolottes, mais pas un seul bout de coussin pour faire une sieste confortable. Alors moi, z'ai boudé. Z'ai pas laissé la Madame me tousser, ça non alors, et quand ils ont voulu repartir, ze me suis planquée. Même que la Madame, elle a dû aller cercer le Monsieur pour déplacer tous les sommiers et autres plances qui me caçaient. Pendant ce temps, Makhno, elle a réussi a sortir de la boîte (pour une fois qu'elle y allait en premier); mais comme elle est bête, la Madame, elle l'a rattrapée tout de suite en revenant. Bon, moi, ils ont fini par me prendre aussi. Enfin, c'est la Madame qui m'a prise par la peau du cou. Le Monsieur, il ose plus trop m'attraper depuis que ze l'ai griffé, la fois où ils me donnaient des sampooings contre les puces. Mais la Madame, ze l'aime, ze vais quand même pas la griffer.
Après ça, on est allés cez les parents de la Madame. Là aussi, on habite dans une pièce qui sert de débarras; mais au moins, c'est une pièce de la maison, alors on entend les zens qui vont aux toilettes et la macine à laver. Et puis, la maman de la Madame, elle nous prépare touzours un coussin çacune pour dormir, et l'hiver, elle razoute un sac de coussaze, comme ça, Makhno et moi, on n'a pas froid. Et aussi, comme on est à côté de la cuisine, on peut avoir des têtes de crevettes. Moi, dès que ze suis arrivée, z'ai essayé de sauter dans ma cassette dans le plafond (l'a un trou dans le plafond, c'est tranquille comme endroit, passque les humains, ils peuvent pas y aller), mais z'avais oublié que la Madame elle l'avait boussé. Alors z'ai dû me contenter d'aller dans le buffet. Ben oui, dedans: tu sautes dessus (au début, Makhno, elle y arrivait pas, elle saute pas assez bien, mais mainnant, l'a une vieille télé à côté, ça lui sert de tremplin), tu ouvres la porte qui ferme mal et tu te glisses à l'intérieur. Bon, Makhno elle y arrive pas, et puis le problème, c'est que ze peux pas refermer la porte, non plus. Mais sinon, c'est une çouette cassette.
A force d'essayer, z'ai fini pas réussir à regrimper dans le grenier. La soeur de la Madame, elle y croyait pas. Son çat, il a beau être plus grand que nous, il doit sauter aussi mal que Makhno. C'est quand même pas difficile, en partant du tas de bois, de sauter dans le petit trou du plafond! La Madame, elle lui a montré les poils de çat au bord du trou pour lui prouver que z'étais bien dedans. Et un matin que z'étais descendue, elle a reboussé le trou. Moi, ze lui ai fait la gueule tout le temps qu'on était là-bas. Et le zour du départ, ze l'ai bien vu, le Monsieur, qui passait devant la fenêtre avec une grosse valise. Alors ze me suis cassée. Mais pas dans le buffet, hein, ze suis pas bête, moi! Z'avais trouvé un coin derrière des vieilles portes, et ze m'étais mise sous un tapis, dans ce coin. Et ben la Madame, elle m'a trouvée, et elle m'a mise dans la boîte. Même que ze lui ai crassé dessus, pour protester. Makhno, pour une fois, elle avait trouvé une bonne planque que, si elle avait pas bouzé il fallait déplacer des tas de trucs pour la sortir; mais Makhno, elle est bête, elle est sortie et elle a essayé de sauter sur le buffet, mais comme elle saute pas très bien, il fallait qu'elle calcule son coup, et le temps qu'elle se prépare, hop, la Madame l'avait attrapée pour la mettre dans la boîte.
Et là, on a fait de la route toute la zournée. Mais alors vraiment toute la zournée, sauf quand les humains ils se sont arrêtés pour manzer. Et du coup, le soir, on était cez nous. Trop bien , ma maison, avec mes croquettes dans la cuisine, ma litière dans les WC et ma promenade sur le toit! Comme ze suis contente d'être rentrée!
4 Commentaires:
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
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Je pense qu'il va falloir que tu trouves un filtre anti-spam plus convaincant xD
Mais c'est pas gentil de pas laisser ses pauvres bêtes déambuler comme elles veulent...
Ah, mais j'ai oublié qu'elles étaient peureuses comme tout et qu'elles supportaient pas trop de voir d'autres humains, ces grosses nouilles :P
En fait, si Flourig est retournée dans le grenier, c'est justement parce qu'elle a vu notre soeur... Et puis, il y a avait Socrate, et on voulait éviter une bagarre.
Pour l'anti-spam, là, je sèche complètement. Et je n'ai pas franchement envie de vérifier chaque commentaire avant publication (en même temps, deux commentaires par jour...)!
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