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Arrête de faire le clone!

(18 décembre)

Déjà, cet été, Numérobis nous avait fait une étrange crise. Au départ, il avait mal au crâne. Mais son mal de tête était tellement violent que j'avais fait le tour du camping pour trouver une famille susceptible de nous fournir du Dolly Prane (oui, parce que, évidemment, j'étais partie sans, et nous étions le 14 août, après 19 heures). Sauf que ça n'avait pas servi à grand chose. Il avait eu ensuite des fourmis dans les mains, puis des spasmes dans les bras et les jambes. Ca avait duré moins de dix minutes, je crois, mais il avait craint "de devenir handicapé", dans la mesure où il ne se contrôlait plus du tout. Une fois la crise passée, il avait mangé comme un ogre.
Depuis, plus rien.
J'avais évoqué la chose avec le médecin traitant, à la rentrée. K. et moi avions en effet envisagé une épilepsie, ce qui nous inquiétait un peu Mais le médecin a écarté cette hypothèse; Numérobis n'avait pas perdu connaissance. Par précaution, le médecin nous a quand même envoyé vers un neurologue, que Numérobis doit voir au mois d'avril. Sauf que...
Mardi soir, il est rentré avec un mal de tête. Au repas, il était très pâle, et K. et moi le surveillions du coin de l'oeil, quand il s'est mis a bouger les doigts à cause de fourmillements et a déclaré: "c'est comme au camping". Nous l'avons fait allonger, évoquant déjà les urgences. Et comme il s'est mis à faire des mouvements d'essuie-glace avec les jambes, sans pouvoir s'arrêter, pendant plus d'un quart d'heure, K. l'a emmené.
Quand il est arrivé à l'hôpital, son fils gigotant et blême dans les bras, les gens l'ont laissé passé. La dame de l'accueil l'a fait passer en priorité aussi. Ils ont fait des prélèvement et ont décidé de l'envoyer en pédiatrie, parce qu'ils fallait "qu'ils le voient comme ça". Là, ils n'en voulaient pas, à cause d'un afflux important de bébés (c'était la psychose salmonelle dans le lait infantile, au milieu des gastro et d'une petite vraiment malade). Mais K. a tenu bon. Le médecin (ou l'interne), au départ, pensait à une carence alimentaire. Mais la prise de sang a démenti cette nouvelle hypothèse; apparemment, le taux de glucose, au moins, était normal (je ne sais pas s'ils ont cherché un autre manque, nous n'avons pas vu les résultats de ces tests sanguins). Donc, nous ne savons pas pourquoi Numérobis a eu des spasmes pendant près de deux heures (il paraît que c'est trop long, aussi, pour une crise d'épilepsie).
Il est revenu à la maison avec une ordonnance pour un "EEC devant clonies atypiques". L'EEC, c'est un électro-encéphalogramme, et le rendez-vous est pris pour la mi-janvier.
Les clonies, ce sont de petites contractions involontaires des muscles, des spasmes de faible amplitude. Vous en avez sûrement déjà eu: le hoquet est un exemple de clonies. Si elles sont un symptôme, elles ont des causes diverses, que je suis rapidement allée voir sur la toile mondiale. L'épilepsie est une possibilité. L'insolation peut aussi provoquer des clonies, mais vous conviendrez avec moi que, si cette hypothèse était plausible en août, elle est invraisemblable au mois de décembre sous nos latitudes. Les carences alimentaires, avec en tête, l'hypoglycémie, sont également la cause de clonies. Mais comme il semblerait que ce ne pas la bonne pour Numérobis, il reste les encéphalopathies. Là, je me suis arrêtée de lire: dans la parenthèse, j'ai reconnu Alzheimer (mais oui, ma grand-mère branlait du chef!) et Kreuzfeld-Jakob (le prion, la vache folle) et je n'ai pas eu envie de faire connaissance immédiatement avec les autres.
J'aimerais autant que ma belle-mère ait raison: elle dit que K., quand il a eu son problème d'assimilation du sucre, à peu près au même âge, a aussi fait des crises d'hypoglycémie assez impressionnantes.

Libellés : enfants, santé

Rédigé par Bismarck @ 4:23 PM