Une envie d'île...

 (17 septembre)

Cet été, j'avais envie d'aller sur une île. La Bretagne est entourée d'îles plus ou moins grandes, c'est facile d'aller y passer une journée. J'avais déjà vu Ouessant (j'y retournerai) et Sein, je pensais à groix depuis quelques temps. Mais Groix souffre de problèmes d'approvisionnement en eau. Au printemps, le maire s'inquiétait de ce qu'il adviendrait au retour des tourites, et comme il n'a pratiquement pas plu entre temps, j'ai décidé de ne pas aller sur cette île-là. Les Glénans sont magnifiques, et vraiment près de chez moi. Mais il n'y a pas grand chose à y faire, et le mieux est de les découvrir en kayak; comme je traîne une tendinite au coude gauche, ce n'était donc pas la meilleure option. Sans compter que, là aussi, la pression touristique est forte sur un écosystème fragile.

Alors, ce fut Batz, pendant mon court séjour au nord du département.

La traversée dure une quinzaine de minutes, et il y a des bateaux, il faudrait même dire des navettes, toutes les demies-heures. Les embarcations étaient pleines, la queue continue.


L'île n'est pas très grande, et elle habitée surtout du côté sud, ou côte continent. Comme c'est le côté le plus chaud et le plus abrité, on y trouve une végétation digne de la Méditerranée.

Néanmoins, aux andouilles qui voulaient faire leurs intéressantes en disant qu'on ne trouvait ce gendre de végétation nulle part en Bretagne, j'avais envie de répondre qu'elles n'avaient jamais vu la côte sud du Finistère...

Si l'île est petite, elle est tout de même (en raison justement de ce climat favorable) encore cultivée. Et les champs apparaissent bientôt, quand on suit le sentier le long de la côte.

Sur la côte nord, on voit mieux que la terre est fortement mêlée de sable. Il est parfois compliqué de voir où s'arrête la plage et où commence les champs.

Mais le plus beau spectacle se situe tout de même côté mer.

J'ai longé la côte pour faire le tour de l'île, renonçant du même coup à m'approcher du phare. Mais cela m'a permis de croiser moins de monde, et de profiter un peu mieux des paysages.

Je crois que ceci est le "trou du serpent", un bel amas rocheux.

La marée ayant baissé au fur et à mesure de mon périple, lorsque je suis revenue du côté du continent, il était très clair que l'île se situe à moins d'un kilomètre de ce dernier. En période de grande marée (comme c'était justement le cas), il doit être possible de traverser à la nage, quitte à faire étape sur des îlots (attention, cette pratique n'est peut-être pas recommandable: même s'il n'y a probablement pas de courant traître, l'eau est froide, d'une part; et d'autre part, certains îlots sont susceptibles d'être habités par des espèces qu'il ne faudrait pas déranger).

Une des raisons qui m'avaient attirées sur cette île étant le jardin exotique, je me suis acquittée du droit d'entrée pour le visiter.

Lubie de riche d'un siècle passé, partiellement abandonné, puis utilisé comme centre de vacances avant de sombrer de nouveau dans l'oubli, le domaine fait, depuis une dizaine d'année, l'objet d'une rénovation qui se veut respectueuse des contraintes environnementales, et didactique.

Un des grands avantages de ce jardin Delaselle, c'est qu'on y trouve de l'ombre et de la fraîcheur.

Les amateurs peuvent aussi en rapporter des plants.

Ensuite, il ne me restait plus qu'à dépasser l'église ensablée pour terminer le tour de l'île.

Je dois avouer que j'ai quitté la côte, afin de pouvoir m'offrir une glace en passant par le bourg.

Quelques jours plus tard, j'ai lu que l'île avait des soucis avec ses poubelles, qui débordent à cause de l'afflux de touristes (ils occasionnent des déchets, et en plus ils prennent de la place sur les bateaux et les quais, rendant l'évacuation des bennes plus compliquée). Je crois qu'il faut vraiment réfléchir à la fréquentation estivale de ce genre d'endroit. Certes, le tourisme apporte des revenus, mais il cause aussi pas mal de dégâts. Personnellement, j'avais apporté mon pique-nique et je suis revenue à terre avec mes déchets ma gourde et ma gamelle vide.

Et sur le chemin du retour, j'ai vu une chose que je n'avais encore jamais vue: une plantation d'artichauts.

Une seule fleur par pied, voilà encore un truc qui prend beaucoup de place! (Mais quand ce sont des artichauts violets, c'est plutôt joli.)










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6 Commentaires:

At 3:31 PM, Anonymous Dr. CaSo a bien voulu donner son avis...

Ouah, superbe balade en effet! On dirait vraiment que tu étais dans le sud :)

 
At 9:12 AM, Blogger Bleck a bien voulu donner son avis...

Il n'est pas forcément nécessaire d'effectuer des centaines de kilomètres pour se détendre et se dépayser, tu en as fait l'expérience...

Bleck

 
At 11:14 AM, Blogger Bismarck a bien voulu donner son avis...

Oui, c'est exactement ça. Une parenthèse d'ailleurs à moins d'un jour de voyage... Qui m'a fait du bien dans cet été compliqué.

 
At 9:02 PM, Anonymous Béatrice a bien voulu donner son avis...

Très belle photos, ça fait toujours autant envie !!
(il y a, dans un des albums de mes parents, une superbe photo de mon frère, encore bébé, assis au milieu d'un champs d'artichauds bretons ;-) )
Belle soirée !

 
At 9:10 PM, Blogger Mine Derrien a bien voulu donner son avis...

Les pieds d’artichauts produisent généralement de nombreuses têtes. C'est la sécheresse de cette année qui a fait qu'il y en ait aussi peu.

J'adore cette île aussi...

 
At 10:46 AM, Blogger Bismarck a bien voulu donner son avis...

Ah, merci Mine, je me disais aussi que c'était certes beau, mais peu rentable.

 

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