Préférer le train?

(7 juillet)

La fin de semaine dernière, je me suis rendue en région parisienne pour assister à une fête de famille. Comme j'y allais toute seule, et que je ne voulais pas conduire si longtemps, j'ai décidé d'y aller en train.
L'aller s'est très bien passé. J'ai trouvé une place gratuite à 300m de la gare, le chef de train était plein d'humour et nous a servi des imitations d'hommes politiques morts (Chirac, Barre, Marchais, Giscard...) que certains voyageurs n'ont pas reconnus ("C'est l'accent belge. Non, c'est l'accent suisse; ils ne trouvent plus de Français, alors ils prennent des Suisses."), et j'ai eu le résultat du huitième de finale par haut-parleur pendant la correspondance au Châtelet.
Le retour, en revanche, a été rocambolesque.
Déjà, le train est parti en retard parce qu'un contrôleur s'est fait agresser et qu'il a fallu faire intervenir la sécurité. Du coup, forcément, le chef de train aurait pu être de meilleure humeur. Il écorchait quelque peu le français, aussi: les voyageurs étaient priés de "ne rien oublier zà votre place" et d'attendre "l'arrêt complet du train avant d'y descendre".
Et puis, en gare de Rennes, la deuxième moitié du train, celle dans laquelle je me trouvais, a connu une panne irréparable. Nous sommes restés plus d'une heure à quai. Bon, nous étions en gare, nous pouvions descendre, et d'ailleurs, il a fallu le faire pour changer de rame. Car, par bonheur, un autre train était disponible pas trop loin. Il n'empêche que des tas de voyageurs allaient manquer leur correspondance. Nous sommes donc montés dans le nouveau TGV avec deux heures de retard.


Ca nous a permis de faire connaissance avec la boîte d'assistance de la SNCF. Je l'ai trouvée plutôt bien conçue, avec son contenu pour les grands et les petits, sucré et salé (et végétarien, donc pratiquement casher et hallal).

Il y avait même une petite notice pour nous expliquer comment nous pourrions nous faire rembourser une partie de notre voyage.
Le chef de train s'est évertué à trouver des solutions pour les voyageurs en correspondance, il y avait notamment des îliens qui devaient changer à Auray pour Quiberon, où ils n'étaient pas sûrs d'attraper leur bateau. Mais à Lorient, il a fallu descendre. Notre train n'étant jamais arrivé à Quimper, il n'avait pas pu en repartir vers Paris, et c'est celui dans lequel nous nous trouvions qui devait le remplacer, au départ de Lorient, avec des correspondances par TER pour les voyageurs qui venaient des gares suivantes (pour limiter le retard vers la capitale). Heureusement, un autre TGV suivait, dans lequel nous avons pu monter.
Je suis arrivée à la préfecture avec deux heures 20 de retard, au moins. J'ai dû téléphoner à l'école pour prévenir que le P'tit Mousse devait aller en TAP au lieu d'aller chez l'orthophoniste (que j'ai également prévenue), puis en garderie. Je ne me suis pas énervée pour autant, d'ailleurs personne en l'a fait, les gens se donnaient les renseignements qu'ils obtenaient par l'appli ou les contrôleurs, ils s'entraidaient dans la quasi bonne humeur.
Sur le site de la SNCF, le retard reconnu était de 100 minutes, soit moins de deux heures. Je veux bien admettre que le TGV pris à Lorient "Bretagne Sud" entre dans la catégorie "train de remplacement", ce qui, d'après le règlement, ne permet pas de prendre son trajet en compte, mais nous étions à Lorient à 16h 30, alors que le train aurait dû être à son terminus depuis 105 minutes à cette heure-là. Donc le retard à Lorient excédait les 100 minutes, et mon trajet n'était pas terminé. J'ai quand même demandé le remboursement, ils me doivent bien ça...

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