Le défi de l'avent: aimer
(3 décembre)
Vaste sujet que celui proposé aujourd'hui par Anne.
Mais après tout, c'est aussi l'occasion de rédiger enfin ce post sur l'injonction à vivre à deux. Car, normalement, on vit avec la personne qu'on aime.
Il y a, au lycée, des collègues (des deux sexes) divorcé·es. Et aussi une quasi-veuve (ils n'étaient pas mariés). Depuis plus ou moins longtemps. Et qui cherchent l'âme soeur, ou qui l'ont trouvée. Il y a parmi eux une collègue dont j'ai envie de dire qu'elle est une stakhanoviste des rencontres. C'est une déformation de la vérité, mais elle me donne l'impression d'enchaîner les rendez-vous.
Et pour toutes ces personnes, il est normal de vouloir vivre à deux. Elles me parlent donc comme si j'étais moi aussi à la recherche de quelqu'un. "Ah oui, la rando, c'est un super moyen pour rencontrer des gens, aussi!". Sauf que je ne randonne pas pour faire des rencontres. Si je croise quelqu'un, il est rare que j'entame la conversation (même si je l'ai fait, cet été; incroyable, j'ai causé à un gars qui cueillait du poivre des marais).
Je suis une solitaire. Et il est possible que j'aie toujours su que je ne pourrais pas vivre éternellement avec un homme.
Quand j'étais ado, je me racontais ma vie future en imaginant épouser un marin (militaire? pour l'uniforme...). Il m'aurait fait des enfants (4 petits bretons: Malo, Thuriau, Brieuc et Nazaire; heureusement que je ne connaissais pas encore Saint-Lyphard) et aurait passé la plupart de sa vie en mer, loin de moi.
Alors, depuis que je vis seule, je me trouve plutôt bien. Et je ne ressens absolument pas le besoin d'une présence masculine dans ma vie. Si j'avais divorcé il y a dix ans, je n'aurais peut-être pas vécu les choses de la même façon. Et peut-être aussi que dans dix ou 15 ans, je m'ennuierai trop pour vouloir prolonger encore cette solitude. Mais pour l'instant, je m'accommode tout à fait de cette vie de célibataire.
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| (Mémère à chat) |
Libellés : psyché


9 Commentaires:
Vivre une vie entière à deux est un sacré défi de nos jours, en ce qui me concerne je trouve notre vie de couple quasi-miraculeuse alors, de l'Amour bien sûr mais pas mal de mesures de respect en commun, comme celui de longs silences alors que nous sommes ensemble, celui de ne pas poser de questions lorsque l'un de nous s'éloigne un peu... de l'amour, du pratique, du rassurant j'aime ma vie à deux maintenant, je comprends parfaitement le célibat ou la vie sans enfant reste que ça ne doit pas être marrant tous les jours.
Bleck
Lorsque j'écris, "ça ne doit pas être marrant tous les jours" je pense à la dimension pratique, notamment pour une femme, je peux me gourer mais ça me paraît plus facile pour un homme, pour la sexualité par exemple, tant de tabous à combattre pour une femme... bon je sais, il y a l'électronique.
Bleck
Pourquoi toujours vouloir "caser" les "célibataires" ... ?
Si la vie te convient pour le moment c'est chouette, si plus tard l'envie d'une présence se fait sentir, c'est chouette aussi, il y a tellement de possibilités dans une vie (oui, j'enfonce des portes ouvertes aujourd'hui ;-) )
Sinon, j'aime beaucoup le conjoint marin et les 4 gars aux prénoms bien bretons !
(et je croise les doigts pour le projet du billet précédent)
Belle journée
Aimer c'est aussi savoir s'en aller comme le chante Jean Pierre Ferland. Cela dit j'aime bien cette façon de le conjuguer.
Pourquoi Béatrice ? un tout petit exemple, on se fait une soirée entre copains, trois couples et Laurence ? Laurence qui faisait partie du groupe avec Pascal, avant, on la "case" où la Laurence ? ou bien est-ce qu'on l'invite une prochaine fois, seule ?
Bleck
D'ailleurs, il s'en est allé l'année dernière, jean pierre Ferland...
Bleck
Bleck, les femmes ont des mains, comme les hommes...
Béatrice, mes trois (vrais) enfants ont des prénoms bien bretons, et eux non plus ne cherchent pas à me caser (ni à se caser eux-mêmes)...
Delia, bienvenue. Je ne suis pas sûre d'être partie par amour.
J'avais l'intention de vous dire que j'aimais beaucoup votre façon de parler de ce problème qui n'en est pas toujours un. Désolée pour mon retard.
Je ne connais pas ta situation, les circonstances de ton divorce, mais je connais des copines, et mon fils Arthur, qui ont réussi à s'aimer suffisamment pour préférer vivre heureux, seuls, plutôt que mal accompagnés...
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