Une orgie de ballets
(4 novembre)
Si j'avais le sens du timing, j'aurais fait un jeu de mot avec les balais de sorcières pour Halloween, mais j'ai raté l'occasion.
Pour mon anniversaire, et avec les heures supplémentaires de l'an dernier, je m'étais réservé, dès le mois de juin, une série de spectacles à Paris (ou presque). J'avais commencé par prendre un abonnement à l'opéra de Paris, en calculant pour enchaîner deux fois deux ballets afin de rentabiliser les trajets, et puis il s'est avéré que le Swan Lake de Mathew Bourne se jouait à Boulogne, à des dates compatibles avec mes deux premiers ballets.
Or donc, je suis partie à Paris le deuxième samedi des vacances, pour voir mon Papa et loger chez lui quelques jours, et je me suis rendue dès le dimanche à la Seine Musicale. Dans le métro, j'ai remarqué deux hommes certainement en couple, et je me suis dit qu'ils allaient au même endroit que moi. (Dans la version de Bourne, celle qu'on aperçoit à la fin du film Billy Elliot, les cygnes sont des hommes, et le Prince est donc attiré dans une histoire d'amour homosexuelle.) J'ai effectivement revu ces deux hommes dans la salle, où il y a avait beaucoup de couples homos, des femmes elles aussi à deux (mais plutôt des couples mère-fille), des bourgeois des Hauts de Seine et... Jean-Paul Gaultier, accompagné par un agent de sécurité.
Le spectacle? J'ai trouvé les deux premiers actes un peu ennuyeux, je ne me souviens pas s'il en est de même dans la version classique. Il y avait aussi des passages comiques, et certaines parties dansées par les cygnes étaient remarquables, sans qu'il y ait toutefois véritablement de brio. En sortant, une dame demandait à sa copine, qui avait déjà vu ce ballet il y a vingt ans, si rien n'avait changé. La copine a répondu qu'elle ne se souvenait pas. Je me suis retenue d'intervenir pour dire que, certainement, le téléphone portable qui sonne au milieu du ballet dans le ballet était un ajout récent. Ne pas se laisser gâcher ses bonnes impressions par les autres...
Deux jours plus tard, j'étais à l'opéra Bastille pour trois pièces récentes.
J'étais extrêmement bien placée (un siège numéro 2, forcément, c'est au centre), et j'ai particulièrement apprécié les Rhapsodies chorégraphiées par Mthuthuzeli November sur la Rhapsodie in Blue de Gerschwin. C'est une entrée au répertoire, comme dise les connaisseurs. Le Balanchine qui précédait était moins maîtrisé, m'a-t-il semblé, et je n'ai pas trop compris la chorégraphie de Wheeldon qui suivait, mais enfin c'était une belle soirée, et puis, j'ai appris un nouveau mot. Un "précipité", aun théâtre, est un entracte trop court pour que les spectateurs quittent leur place. Les lumières sont rallumées seulement partiellement.Et enfin, mercredi dernier, une place un peu excentrée m'attendait à l'opéra Garnier.
Comme pour Swan Lake, j'ai eu peur d'être trop près, et surtout, je me suis dit que je ne pourrais pas apprécier les parties d'ensemble. Car cette fois, c'était un classique, Giselle, et il y aurait forcément des morceaux pour le corps de ballet.Mais, une fois le ballet commencé, je suis rendue compte que je voyais tout très bien, surtout cette fantastique descente en entrechats six (ou triples changements de pieds, comme un autre danseur le fait ici) du danseur étoile.
Bref, là encore, une excellente soirée.
Libellés : loisirs




6 Commentaires:
Je me réjouis pour vous.
Beau programme, bravo. (nous avons eu la possibilité de voir "Gisèle" à l'opéra de Bordeaux voilà deux ans, mais à Garnier ça doit être autre chose tout de même)
Bleck
Avec Giselle, tu ne peux pas être déçu c'est le classique indémodable ! :)
Je dois avouer que je suis complètement inculte en ce qui concerne la danse. Je n'ai vu que Casse Noisette et je n'étais pas emballée, et je ne crois pas qu'il y ait un corps de ballet dans ma petite ville, donc pour l'instant je reste inculte.
@ Dr. CaSo: Maurice Béjart, après avoir créé la compagnie du Ballet du XXe siècle à Bruxelles en 1960 était parti s'installer à Lausanne en 1987. N'était-il pas célèbre chez vous comme chez nous?
Dr CaSo, je crois n'avoir jamais assisté à un opéra, quant à moi.
Matoo, j'avais déjà vu Giselle. Je reverrai volontiers La Bayadère...
Bleck, il y a beaucoup de compagnies de très bon niveau, maintenant. Le gars qui dansait avec nous dans mon cours parisien, et qui avait été pris en auditeur libre à l'Ecole de Danse de l'Opéra, a fait carrière au ballet de Bordeaux (mais il a changé de voie depuis longtemps).
Mme Chapeau, le Boléro de Béjart est un ballet assez fantastique, lui aussi.
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