Méandres de la mémoire

(14 juillet)

L'autre jour, je faisais la vaisselle pendant que K. regardait un western sur Arte. Soudain, il s'exclame "für Exchange, c'est possible, ça?" Alors je le corrige, ce n'est pas für (en allemand), c'est fur (en anglais), qui veut dire fourrure. Comme il me demande si je suis sûre (au fond, je me demande pourquoi je connais ce mot), je vais chercher Robert et Colin, je descends, et je trouve l'article fur, qui propose l'exemple suivant, que je lis à voix haute: the cat has beautiful fur. Ce à quoi Makhno réagit en s'étirant et en se rapprochant pour un câlin. Et là, tilt! je me suis souvenue que pour avoir un beau pelage, ce chat avait besoin qu'on lui applique régulièrement de l'anti-puces, et que je m'étais promis de le faire ce soir-là, la fenêtre météo étant favorable.
Lundi, je finissais mon roman policier en allemand quand je suis tombée sur ce passage:
"Gant pasianted hag amzer - e veura ar mesper. Mit etwas Geduld und Zeit reift die Mispel". J'avoue ne pas avoir su jusqu'alors ce qu'était Mispel en allemand. Mais le dicton breton, je le connais depuis longtemps et sous une autre forme, citée par Victor Hugo (1793) et aussi par Balzac (Les Chouans), enfin, je crois. Et il dit "avec de la paille et du temps, les nèfles mûrissent" (la patience semble avoir remplacé la paille, depuis); et donc, si j'étais tombée là-dessus en traduction, j'aurais tenté le coup, Mispel = nèfle. Le dictionnaire m'a donné raison. Je note au passage que les racines celte et germanique de la nèfle se ressemblent beaucoup.
Le dernier, qui sera traduit d'ici un an. Bannalec est (évidemment) un pseudonyme.

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1 Commentaires:

At 11:59 AM, Anonymous Béatrice a bien voulu donner son avis...

Je ne cause ni breton ni allemand, à mon grand regret pour le deuxième ...
Bises du dimanche !

 

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